Titre : Human cyborg, chapitre 12/22

Auteur : Akasha, je me suis retrouvée.

Série : Une variante de le série Gundam on the after colony

Genre : un Spoutnik sur une couette…

Couples : 3+4+3, 2+1.

Disclaimer : Raaah je suis faite !! Ils ont fini par me retrouver !! Bref, je vous écrit ce chapitre de la tôle où on m’a enfermée avec les autres dangereuses fanficeuses. J’ai pas trop à me plaindre, ils m’ont laissé mon ordi (je leur ai fait croire que j’allais me désagréger sinon) et en plus, je vais avoir droit à un procès DANS LES REGLES DE L’ART. C’est déjà ça…

Note : L’interface est une invention de mon cru sur laquelle je dépose un © parce que j’ai l’intention de m’en resservir dans une autre fic. De même l’underground et son « président » m’appartiennent, même si je sais pas encore ce que je vais en faire, et War Angel aussi, ce qui peut s’avérer un peu plus intéressant étant donné son statut de bishonen. (même si je ne vous le décris pas réellement, je peux vous assurer que c’est un bishi). Et comme vous pouviez vous y attendre… c’est MON chat ! (c’est lui qui m’a donné la scène d’intro… ^^° C’est tout lui ça, de se planter au milieu du couloir et de miauler dans le vide pendant des heures)

 

Chapitre 12 : What’s new ?

 

- Miaaaaaaaaaaaaaou........ Miaaaaaaaaaaaaou.......... Miaaaaaaaaaaou !!!!

- Mmhhhh...

- MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOUUUUUUUU !!!!!

- Mhhhhh... fait chier...

Duo commençait à regretter sérieusement l’époque de sa tranquillité. Ça devait bien faire une demi heure que cet abruti de chat miaulait derrière sa porte. Encore à moitié endormi, il étendit le bras, tâtonnant à la recherche de la poignée. A peine celle-ci actionnée, un museau humide la poussa avec force et le félin se faufila dans la chambre.

- Miaaa-ah.

Un grognement s’éleva de sous les couvertures. Sans se décourager, le chat se mit à pousser force de miaulements sonores en restant planté au pied du lit.

Quelques minutes plus tard, son tout nouveau maître rendit les armes et sa tête émergea de sous ses oreillers.

- Mmmmm, k’éssstuveux ?

- Miaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaou.

- ……… Je crois que ça veut dire qu’il faut que je me lève ça ?

Un miaulement lui parvint pour toute réponse.

- Ouais bon, ça va, j’ai compris, je me lève ! …. S’pèce de ventre à pattes !

A peine avait-il posé un pied par terre que l’animal sautait sur le lit et allait se rouler en boule sur la couette encore chaude avant de fermer les yeux. L’américain en resta sur le cul. Il venait de se faire arnaquer par un simple CHAT !!

- Y manque pas d’air celui-là, marmonna-t-il dans sa barbe inexistante.

Décidant qu’il était quand même suffisamment tard pour qu’il ne se recouche pas, Duo se dirigea vers la salle de bains, prit une douche rapide et s’habilla, battant son propre record de vitesse. Lorsqu’il revient à la chambre, le chat était toujours en train de dormir sur sa couette, ronflant comme un bienheureux.

Minute… Ronflant ?!!

A bien y faire attention, oui, ce chat ronflait dans son sommeil… décidément, c’était un cas cette bestiole ! A désespérer.

- C’est pas juste !! protesta Duo pour la forme. Pourquoi moi il faut que je me lève pour aller bosser alors que lui il reste là à pioncer !! Rah, c’est trop injuste, je veux être né chat !! T_T

Soupirant comme le pauvre humain en détresse qu’il était, Duo sortit d’un placard un grand sac qu’il éventra sans autre forme de procès et sortit de ses entrailles tout le matériel dont il avait besoin.

Ça faisait deux semaines maintenant qu’il était là, il ne pouvait plus faire croire aux professeurs qu’il lui fallait autant de temps pour faire sauter un dépôt de munitions. C’était donc pour ce soir avait-il décidé, espérant que G lui trouve une autre planque avec un autre prétexte de mission pour qu’il n’ait pas à retourner auprès des autres. Parce que, NON, en deux semaines, il n’avait toujours rien trouvé. Pas la moindre trace du professeur. Pourtant il avait passé des nuit et des journées entières devant son écran…

Saisissant un détonateur, il chassa ses sombres pensées et se concentra sur la fabrication de ses bombes « maison »…

 

         * * *

Deux heures plus tard, Duo allait quitter sa planque pour aller surveiller l’activité du dépôt quand un petit bip attira son attention.

Quelqu’un essayait d’établir une connexion avec son interface sur le net qui lui permettait de rendre inaccessible son ordinateur à un poste extérieur. Lâchant le sac de bombes qui tomba lourdement sur le sol, il se précipita vers son écran et établit la communication.

L’interface était quelque chose de très pratique. C’était un espace de discussion où vous pouviez choisir de discuter avec qui vous vouliez en privé, mariant le forum aux jeux de rôles et au visiophone. A l’aide d’un logiciel adapté et à condition d’être calé en informatique, vous pouviez vous créer de toutes pièces votre représentation physique sur le web, et la faire parler à l’aide d’un micro qui reproduisait vos mots et intonations mais avec une voix différente de votre choix. Des capteurs reliés à votre ordinateur à disposer un peu partout sur vôtre corps au niveau des articulation, des gants tactiles et un masque morphique permettaient de donner vie à ce personnage et de la faire évoluer dans un décor réaliste dont vous aviez également le choix. Mis au point par des hackers, cet interface était totalement sûr et constituait le principal lieu de rencontre des gens plus ou moins en marge de la société et ayant des activités plus ou moins légales…

Duo brancha donc en vitesse les capteurs et entra les nombreux mots de passe qui lui permettaient d’accéder à son « corps », un jeune homme aux yeux rouges et aux cheveux argent, vêtu et cagoulé d’une longue cape noire recouvrant des vêtements de cuir moulant noirs également, et équipé d’une faux ouvragée dont le métal semblait légèrement lumineux.

Dès qu’il entra dans l’interface, il se trouva face à une créature ailée, visiblement masculine, aux longs cheveux dorés et tout vêtu de voiles flottants autour de lui. La seule ombre à cette vision angélique était le sabre japonais tâché de sang qu’il tenait.

War Angel.

Deux semaines qu’il n’avait pas eu de nouvelles, il commençait a s’inquiéter sérieusement.

- Tu en as mis du temps à répondre Shinigami !

- Et toi tu as mis du temps avant de réapparaître !

L’ange s’approcha de lui, sans expression particulière. Avait-il oublié de mettre le masque ? Non, certainement pas, l’accès était refusé à quiconque ne portait pas tout l’équipement pour donner vie à son personnage…

- Que se passe-t-il ? demanda Duo, un peu inquiet.

- J’ai des nouvelles pour toi, répondit l’autre d’un air mystérieux.

- Quel genre ?

- Du genre bonnes nouvelles…

- Explique-toi.

L’ange soupira et s’assit, un siège se créant instantanément sous ses fesses. Duo fit de même et fixa son attention sur son écran où les deux personnages évoluaient, comme vus par une caméra extérieure.

- Bon alors… commença la créature ailée avant de s’étirer et de bailler à s’en décrocher la mâchoire.

- Alors quoi ? J’ai pas que ça à faire mon gars, s’énerva Duo. Pas que j’apprécie pas que tu me files un coup de main mais là, j’ai du boulot…

- Ouh, le Shinigami s’énerve, j’ai peur… se moqua War Angel.

- Tu devrais, répliqua l’américain en arborant son air de psychopathe.

- Bon, c’est bon, reste calme mec ! Si je suis là alors que chez moi il est plus de 3 heures du mat’, c’est pas par plaisir !

- Et pourquoi alors ?

- Ton gars, celui que tu recherches, c’est bien un de nos commanditaires, c’est ça ?

- C’est plus que probable.

- Ben ouais, sauf que nous, les sweepers, on n’a jamais vu leurs têtes ! Tu parles, des fois que des infos filtrent à OZ !

- Oui, bon, abrège !

- Hééé, tu sais que tu devrais plutôt me remercier ?!! Je crois bien que je l’ai retrouvé ton gus !

Duo manqua de s’étouffer. Comme à chaque fois qu’il recevait ce genre d’informations depuis deux semaines, son cœur de mit à battre plus vite, résonnant en battement sourds à ses tempes…

- Où ? demanda-t-il doucement, comme dans un état second.

- Sur Terre, dans une ville de la vieille Europe… En fait, je l’ai retrouvé parce qu’on avait eu une mission dans le coin et que…

- Dis-moi où putain !!!

- Ouais bon ça va !!! Il est dans Paris !

Paris… la ville des amoureux… Un immense pôle mondial s’étendant sur des centaines de kilomètres… rien que ça…

Comme Duo ne disait rien et avait l’air légèrement perdu, War Angel reprit ses explication plus calmement.

- Cette ville est immense mais ça reste une grande ville classique, il n’avait aucune raison d’aller là… Non, la seule chose qui la différencie des autres, c’est que son sous-sol est un vrai gruyère, je me demande encore comment tout ça tient sans s’effondrer ! Bref, y a pas de meilleure cachette que les sous-sols. Tous les SDF l’ont bien compris d’ailleurs et ont vidé les catacombes des ossements qu’elles contenaient et s’y sont installés. Il y a de cela quelques années, un homme s’est imposé en leader de tous ces gens et les a regroupé en une bande immense, la plus grande de la ville. Ils se sont employés à dépouiller méthodiquement les chantiers de construction de tout ce dont ils avaient besoin et à construire des habitations, des magasins, bref, toute une ville dans les sous-sols de Paris. En fait, pour la petite histoire, je pense tu n’es pas sans savoir que le taux de chômage est très important et que le seul moyen de l’endiguer a été l’armée, qui proposait des postes à volonté. Et bien tous ces gens sont en fait ceux que l’armée a jugés inaptes pour des raisons physiques ou autres. Il se trouve donc parmi eux un grand nombre de travailleurs qualifiés et on peut dire que ça a été d’une grande aide pour bâtir cette ville sous la ville. Bref, c’est maintenant une unité qui fonctionne complètement avec un système commercial développé et c’est généralement là qu’on trouve tout ce qu’on ne peut pas trouver ailleurs sans subir moult interrogatoires et vérifications d’identité.

- …

- T’as suivi ce que je t’ai dit là, ou mon petit cours a servi à rien ?

- Si si, je t’ai écouté répondit distraitement Duo. Mais je vois pas le rapport…

- Le rapport il est évident mon gars ! P’tain, mais tu te réveilles ou quoi ? L’underground, c’est ZE planque si tu veux être tranquille. Y a pas un seul flic ni militaire qui ose s’y aventurer ! La plupart de nos espions se planquent là d’ailleurs…

- Qu’est-ce qui te laisse à penser qu’il est là plutôt qu’ailleurs ?

- Ben tu vois, à mon avis, les vieux types à demi cyborg, ça court pas les rues…

- Il y a été vu ?!!

- Moi, perso, je l’ai pas vu, et d’après mon pote qui habite là-bas, le vieux, ça fait un moment qu’ils l’ont pas vu, plusieurs mois même… Mais c’est déjà mieux que rien non ?

- C’est sûr, répondit pensivement Duo. Et c’est quoi son adresse ?

L’ange secoua la tête en étouffant un rire moqueur.

- Tu crois vraiment qu’il y a des adresses là bas ? Pour un service de la poste peut-être ? Nan, tu plaisantes ?

- Et comment je le retrouve moi ?

- Bon, je t’explique, l’underground fonctionne comme une ville mais en fait, c’est plusieurs centres nerveux qui le font fonctionner. Il se divise en quartiers, regroupés par origine ethnique si tu veux. Chaque quartier a son fonctionnement propre et parfois, se font la guerre. D’où la nécessité d’avoir un chef pour calmer tout ça. Le gars dont je t’ai parlé, qui a fondé l’underground, règne toujours en maître là-bas et met un terme à toutes les querelles. Beaucoup redoutent sa mort, de peur d’avoir à faire face à une vraie guerre des gangs… Bref, il s’appelle Lincoln, du nom d’un ancien président des USA avant qu’elle ne devienne une ex-puissance et tombe en ruine. Et ben tu vois à mon avis, il apprécierait assez peu d’avoir dans sa ville un fou furieux qui s’amuse à faire des expériences pas avouables et qui serait susceptible d’être à la tête de la rébellion. Tu vois, l’underground est tranquille parce qu’il ne cherche querelle à personne. Si OZ venait à apprendre que l’instigateur de l’opération Météore se trouve en ses murs, ils enverraient leurs soldats et adieu l’underground. Quand des résistants y vont, ce qui a lieu assez souvent, ils se débrouillent pour passer incognito…

- Et à quoi ça m’avance tout ton joli discours ? J’ai pas l’intention d’aller m’installer là bas…

- Peut-être pas non, mais demande à voir Lincoln, explique lui que ton gars est dangereux et il te conduira chez lui sous bonne escorte.

 - J’ai pas besoin de sa protection ! protesta Duo, trouvant peu élogieux qu’un inconnu le juge inapte à se défendre ou à comprendre les règles d’un quartier chaud, lui qui avait passé son enfance dans la rue.

- Peut-être, mais il est le seul à pouvoir t’y conduire. Personne ne t’indiquera le chemin et l’underground est un vrai labyrinthe qui s’étend sur des centaines de kilomètres. Tu peux passer une vie dedans sans trouver ce que tu veux… à condition que tu ne te sois pas fait tuer avant, bien entendu… Tu sais, comme tous les parias, ces gens n’aiment pas avoir de la visite…

- Mouais, et comment je le trouve ton gars ?

- L’entrée de l’underground se fait par plus d’une centaine d’entrées plus ou moins secrète mais la seule à être « officielle » est gardée. Elle se trouve dans un métro souterrain, c’est la voie 9 ¾ comme on l’appelle, en référence à une série de livres anciens où cette voie ouvrait sur un monde magique, le monde de la seconde chance…1[12]

- Epargne-moi tes références veux-tu, commet s’appelle la station ?

- Ça va… c’est la station du Fréjus. Elle se trouve au sud-est de l’ancien centre-ville. Demande au garde de te conduire au « cœur de l’autorité inférieure ». Si tu lui dis pas ça, il t’enverra rejoindre ton créateur…

- Qu’il essaie… grommela Duo.

- Je te conseille de ne pas faire d’esclandre, je ne pense pas que tu apprécie d’être traqué tout le restant de ta vie par des types qui veulent ta peau. Vivre la peur au quotidien n’est pas chose plaisante.

- J’en sais quelque chose mon gars…

L’ange haussa les épaules, fataliste.

- Bon, je t’ai donné toutes les informations que j’avais, maintenant, c’est à toi de voir ce que tu en fais, moi je vais me coucher, j’ai du sommeil à rattraper ! Tu sais comment me contacter ! lança-t-il en s’éloignant.

- Merci… fit doucement Duo avant que l’autre n’ait coupé le contact.

- … de rien.

Et il disparut.

 

Comme dans un état second, Duo déconnecta l’interface et retira l’équipement. Depuis deux semaines, il avait reçu nombre de fausses informations, de tuyaux plus percés les uns que les autres… Mais jamais aucun de ses informateurs n’avait été aussi précis… Tout semblait plausible. Peut-être que cette fois-là était la bonne ? Enfin ? Cependant, trouver le prof sur Terre alors qu’ils le cherchaient de préférence dans l’espace semblait plutôt étrange. Jamais il n’aurait pensé que ce vieux fou se serait réfugié aux cœur même des conflits…

Le jeune homme se secoua mentalement pour s’arracher à sa torpeur et composa le numéro de Quatre. Lorsque le blondinet décrocha, Duo fut surprit de lui trouver une mine fatiguée.

- Qua-chan ? Est-ce que tout va bien ? s’inquiéta-t-il. Je te dérange pas ?

- Non, ça va ne t’en fait pas, j’étais juste allé m’allonger un moment…

Duo tiqua. A presque deux heures de l’après-midi ? Néanmoins, il n’en fit pas la remarque, estimant que si son ami choisissait de ne pas lui dire la vérité, c’était probablement pour une bonne raison. Depuis qu’il était partit, il sentait bien qu’il s’éloignait de lui, et avait peur de le perdre. Quatre était son meilleur ami, et devoir se passer de lui lui semblait impossible.

- Tu appelais pour quoi ? demanda la voix claire de l’arabe, le tirant de ses pensées.

- Heu… je viens d’avoir une info, on a peut-être retrouvé la trace de J… Je sais pas encore, je vais aller voir mais il est possible que ça soit encore une impasse.

- Où tu vas ?

- A Paris… Je t’expliquerai ça en détails mais il faut que je me dépêche d’aller voir, au cas où se serait vrai et où il y serait encore. Si c’est vrai, je vous appellerai, pas la peine que vous rappliquiez si je me suis encore fourvoyé.

- Tu penses que c’est une info solide, c’est ça ?

- Oui, soupira l’américain, je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie d’y croire cette fois…

- Tu as raison. Fie-toi à ton instinct.

- Merci Kat’.

Quelques secondes plus tard, il embarquait dans la première navette pour Paris, son chat sagement camouflé dans un cabas.

 

         * * * * * * * * * *

Les habitants apeurés se terrent sur leur passage. Les gardes du Maître sont très impressionnants. Mais le Maître est juste et sait faire la part entre le bien et le mal. N’empêche, tous se tiennent bien loin d’eux, dans la mesure du possible… Les ruelles sombres leur offrent des abris, seuls les plus intrépides osent s’aventurer à la faible lumière des rues. L’ombre règne partout, elle est une alliée pour l’honnête homme comme pour l’assassin en ce bas monde.

Au milieu d’eux marche un jeune homme. Pour qu’il soit ainsi sous la protection du Maître, il doit être important… Il est jeune et frêle, ses longs cheveux rassemblés en natte feraient envie à bien des jeunes filles. Cependant, il a la démarche assurée d’un guerrier… Les gens ici apprennent très vite à reconnaître quelqu’un de fort de quelqu’un de faible… Ces derniers ne survivent pas longtemps dans l’underground…

 

Duo observait sans trop le laisser paraître tout ce monde étrange qui s’étalait devant ses yeux. Fait de bric et de broc, il tenait néanmoins debout par la force des choses, abritant tous les parias de la société, tous ces gens qui ne devaient leur salut qu’à une volonté de vivre profondément enracinée en eux.

Au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la ville, il se rendait bien compte que War Angel avait raison, il aurait pu se perdre cent fois et ne jamais retrouver le sortie. Heureusement que Lincoln avait jugé opportun de le faire accompagner… C’était un personnage étrange, sage et digne, mais ne se leurrant pas sur la vérité profonde de tout ce peuple qu’il accueillait en ses murs. Il avait conscience de la bassesse et de la vilenie humaine et grâce à cela, régnait en maître incontesté sur son monde.

Finalement, au bout d’un périple d’une demi-heure de marche au travers des rues de la ville, ils arrivèrent dans un quartier encore plus glauque que les autres, si c’était possible. Au fin fond, adossée à un mur de soutènement de cette ville souterraine, trônait une baraque miteuse.

- C’est là qu’il habitait ? demanda Duo, son rythme cardiaque s’accélérant malgré lui.

Un des gorilles qui l’accompagnaient hocha la tête sans émettre un seul son, et l’américain retint de justesse une boutade sur leur « babillage incessant »…. Pas d’esclandre, ne pas faire d’esclandre surtout, ne cessait-il de se répéter.

Prenant l’initiative, il s’approcha de la porte, remarquant au passage que les hommes de main du « Maître » restaient à bonne distance et semblaient quelque peu terrifiés. Quand il eut le nez dessus, il remarqua la serrure électronique qui lui barrait la route. Il ne retint pas le juron bien peu élégant qui lui montait aux lèvres, effrayant encore un peu plus les quelques rares habitants du secteur. Il avait bien remarqué que J avait pris la précaution de choisir un quartier éloigné et de s’installer dans la maison la plus isolée possible. Certainement qu’il ne tenait pas à ce que ses activités soient découvertes…

Duo sortit son ordinateur portable que son sac à dos et s’installa en tailleurs par terre après avoir relié quelques câbles trafiqués à la serrure. Il n’était pas un Heero mais il se débrouillait quand même et J n’était pas non plus un hacker performant.

Une heure plus tard, la serrure rendit son dernier soupir et la porte s’ouvrit d’elle même dans un grincement peu engageant.

L’américain se releva, tout courbatu, essuya son pantalon d’un revers de la main et rengaina son ordinateur portable. Il se rendit alors compte que les gorilles avaient disparu comme par enchantement mais que personne ne viendrait l’embêter, le coin était désert.

Il entra prudemment dans ce qu’il soupçonnait être la maison des horreurs, une boule d’appréhension lui nouant l’estomac. Lorsqu’il appuya sur l’interrupteur à coté de la porte, une lumière crue jaillit, éclairant ce qui devait être un laboratoire. La maison d’origine avait été réaménagée et tout était envahi par des éprouvettes, flacons, bocaux et étranges appareils scientifiques. Une bonne couche de poussière recouvrait le tout. Duo fit rapidement le tour de la maisonnette mais se rendit bien vite à l’évidence : J s’était barré depuis un moment.

Traînant des pieds, il ressortit de la baraque pour se retrouver nez à nez avec un homme de main de Lincoln venu le chercher. Le jeune homme, morose, se laissa guider au travers de la ville sans vraiment faire attention à ce qui l’entourait.

Il avait placé tant d’espoir en cette info… Au moins, ils avaient un début, J avait séjourné ici un certain temps. Dire que lui le cherchait dans les colonies ! Si la situation n’avait pas été aussi tragique, c’en aurait été risible.

 

         * * * * *

Bip bip !! Bip bip !!

- Ah, ça doit être Duo, fit Quatre en se levant du lit où il était allongé aux cotés de son amant.

- Oui ? dit-il en décrochant.

- Quatre…

- Duo ! Alors cette info ?

- Juste, répondit l’américain sans enthousiasme. Mais… il s’est fait la malle depuis un bail déjà. Il peut être n’importe où…

- Oh, fit le blond d’un air contrit. Mais, il y a bien été, non ? Il doit bien avoir laissé des indices, je sais pas moi…

- Non Quatre, je ne pense pas. C’est vrai que je n’ai pas tout fouillé de fond en comble mais j’ai peu d’espoir…

- Dis pas ça ! On va venir, peut-être qu’… qu’on trouvera quelque chose.

- Tu penses à Heero ?

Quatre prit un air embarrassé mais son ami ne le vit pas, ou ne voulut pas le voir…

- Tu crois que lui pourra trouve quelque chose ? continua l’américain. Je ne sais pas si c’est réellement la peine que vous veniez…

- Je penses que si, fit une voix derrière Quatre.

- Tro ! Salut mon vieux, ça faisait un bail ! lança Duo avec une joie tellement feinte que même J ne s’y serait pas trompé.

Etre loin de ses amis lui coûtait et les revoir ne faisait qu’accentuer encore la distance qui les séparait.

- Salut Duo… Oui ce serait mieux qu’on vienne, Heero sait des choses mais ne nous en parle pas. Je pense que s’il se retrouve confronté aux faits, il agira en conséquence et peut-être nous en apprendra-t-il plus sur le professeur.

L’américain ne fut même pas surprit de la longue réplique de son camarade, trop occupé à imaginer ses retrouvailles avec l’homme de glace. Après ce qu’il lui avait dit et qui avait causé son départ, il y avait de quoi angoisser un minimum… Qu’allait-il faire ? Comment réagir ? Que dire ? … Toutes ces questions assaillaient son esprit, l’encombrant de pensées pessimistes.

- Duo ? DUO ! l’appela Quatre.

- Mh ? … Heu, oui, oui… peut-être… ça pourrait nous aider… bafouilla le jeune homme.

- Tu peux nous accueillir dans la planque ou c’est trop petit ? demanda Trowa.

- Je… heu… répondit Duo en regardant aux alentours… ça risque d’être un peu juste, il n’y a qu’une chambre, pas de salon et…

- T’en fait pas, on trouvera, c’est pas les planques qui manquent, et sinon, on prendra des chambres à l’hôtel ou dans une pension, le rassura Quatre.

- D’accord. Vous arrivez quand ?

- Dès que… dès qu’on aura mis Wufei au courant et … convaincu Heero, lui répondit le petit blond.

- Hn… Ok, je vous attend pour demain dans la soirée alors…

- Ok. Bonne nuit Duo, répondit Trowa.

- Vous aussi les tourtereaux !!

 

A peine l’écran redevenu noir, Quatre se tourna vers son amant.

- Pourquoi tu as voulu qu’on y aille ! Tu sais bien dans quel état est Heero et… je n’ai même pas prévenu Duo !

- Calme toi, dit doucement Trowa en le prenant dans ses bras. Heero est le seul à pouvoir retrouver le prof, tu le sais aussi bien que moi.

- Mais…
- S’il faut en passer par là pour sortir de ce mauvais pas, alors nous le ferons.

- Trowa… est-ce que tu te rends compte ? Heero a… complètement changé ces dernier temps… il est… agressif, limite violent… il a réussi à surmonter son amour pour Duo en l’entourant d’une haine sans bornes. Si jamais ils se revoient, j’ai peur que Duo soit blessé de le voir comme ça envers lui, et que Heero… n’arrive plus à se contrôler…

- ??

- C’est simple, répondit Quatre à la question muette de son amant, soit il le tue, soit il laisse tomber ses barrières et ce sera sa crise qui le tuera.

Un lourd silence s’en suivit, accueillant ses paroles, avant que le français ne le brise.

- Nous n’avons pas le choix, nous devons prendre ce risque.

 

A suivre…

 


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Ak : Wow… j’ai ma ville… J’en reviens pas, c’était pas prévu ça… L’interface non plus…

Calliope : Plus ça avance et plus elle me ressemble… son scénar du début s’évapore au fil du texte !!!!!

Ak : T’as pas de scénar… C’était prévu la rencontre-choc-électrostatique entre Heero et Duo… J’avais juste pas prévu COMMENT ils allaient arriver à se revoir…

Calliope : Mouais ils disent tous ça…

Duo : Yipppppppppppiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, je vais revoir mon nHeero rien qu’à moi que j’aime et pis y va pouvoir voir mon sa !

Calliope : Te réjouis pas trop tôt mon p’tit gars…

Duo : Ben pourquoi ?

Ak : No spoiler !!!! Pis si tu sais lire, j’ai dit un truc du genre : « tu vas mourir ».

Duo : Naaaaaan, tu vas pas oser… Pas avant Noël…

Ak : Hé oh ! Je fais ce que je veux !

Ak&Calliope : Niark niark niark ! Torture’s power !!!!!!!!!!!!!

G-boys *se cachent* : P’tain, elles sont graveeeeeeees… -_-°

 

22/12/02

 

 

 



1[12] Je suis PAS intoxiquée à Harry Potter ! Et l’underground ressemble pas à la cour des miracles, du tout… En vrai, j’y avais même pas pensé !