Titre : Human cyborg, chapitre 12/22
Auteur : Akasha, je me suis retrouvée.
Série : Une variante de le série Gundam on the after colony
Genre : un Spoutnik sur une couette…
Couples : 3+4+3, 2+1.
Disclaimer : Raaah je suis faite !! Ils ont fini par me retrouver !!
Bref, je vous écrit ce chapitre de la tôle où on m’a enfermée avec les autres
dangereuses fanficeuses. J’ai pas trop à me plaindre, ils m’ont laissé mon ordi
(je leur ai fait croire que j’allais me désagréger sinon) et en plus, je vais
avoir droit à un procès DANS LES REGLES DE L’ART. C’est déjà ça…
Note : L’interface est une invention de mon cru sur laquelle je
dépose un © parce que j’ai l’intention de m’en resservir dans une autre fic. De
même l’underground et son « président » m’appartiennent, même si je
sais pas encore ce que je vais en faire, et War Angel aussi, ce qui peut
s’avérer un peu plus intéressant étant donné son statut de bishonen. (même si
je ne vous le décris pas réellement, je peux vous assurer que c’est un bishi).
Et comme vous pouviez vous y attendre… c’est MON chat ! (c’est lui qui m’a
donné la scène d’intro… ^^° C’est tout lui ça, de se planter au milieu du
couloir et de miauler dans le vide pendant des heures)
Chapitre 12 : What’s new ?
- Miaaaaaaaaaaaaaou........ Miaaaaaaaaaaaaou.......... Miaaaaaaaaaaou
!!!!
- Mmhhhh...
- MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOUUUUUUUU !!!!!
- Mhhhhh... fait chier...
Duo commençait à
regretter sérieusement l’époque de sa tranquillité. Ça devait bien faire une
demi heure que cet abruti de chat miaulait derrière sa porte. Encore à moitié
endormi, il étendit le bras, tâtonnant à la recherche de la poignée. A peine
celle-ci actionnée, un museau humide la poussa avec force et le félin se
faufila dans la chambre.
- Miaaa-ah.
Un grognement
s’éleva de sous les couvertures. Sans se décourager, le chat se mit à pousser
force de miaulements sonores en restant planté au pied du lit.
Quelques minutes
plus tard, son tout nouveau maître rendit les armes et sa tête émergea de sous
ses oreillers.
- Mmmmm,
k’éssstuveux ?
-
Miaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaou.
- ……… Je crois que
ça veut dire qu’il faut que je me lève ça ?
Un miaulement lui
parvint pour toute réponse.
- Ouais bon, ça va,
j’ai compris, je me lève ! …. S’pèce de ventre à pattes !
A peine avait-il
posé un pied par terre que l’animal sautait sur le lit et allait se rouler en
boule sur la couette encore chaude avant de fermer les yeux. L’américain en
resta sur le cul. Il venait de se faire arnaquer par un simple CHAT !!
- Y manque pas d’air
celui-là, marmonna-t-il dans sa barbe inexistante.
Décidant qu’il était
quand même suffisamment tard pour qu’il ne se recouche pas, Duo se dirigea vers
la salle de bains, prit une douche rapide et s’habilla, battant son propre
record de vitesse. Lorsqu’il revient à la chambre, le chat était toujours en
train de dormir sur sa couette, ronflant comme un bienheureux.
Minute…
Ronflant ?!!
A bien y faire
attention, oui, ce chat ronflait dans son sommeil… décidément, c’était un cas
cette bestiole ! A désespérer.
- C’est pas
juste !! protesta Duo pour la forme. Pourquoi moi il faut que je me lève
pour aller bosser alors que lui il reste là à pioncer !! Rah, c’est trop
injuste, je veux être né chat !! T_T
Soupirant comme le
pauvre humain en détresse qu’il était, Duo sortit d’un placard un grand sac
qu’il éventra sans autre forme de procès et sortit de ses entrailles tout le
matériel dont il avait besoin.
Ça faisait deux
semaines maintenant qu’il était là, il ne pouvait plus faire croire aux
professeurs qu’il lui fallait autant de temps pour faire sauter un dépôt de
munitions. C’était donc pour ce soir avait-il décidé, espérant que G lui trouve
une autre planque avec un autre prétexte de mission pour qu’il n’ait pas à
retourner auprès des autres. Parce que, NON, en deux semaines, il n’avait toujours
rien trouvé. Pas la moindre trace du professeur. Pourtant il avait passé des
nuit et des journées entières devant son écran…
Saisissant un
détonateur, il chassa ses sombres pensées et se concentra sur la fabrication de
ses bombes « maison »…
* * *
Deux heures plus
tard, Duo allait quitter sa planque pour aller surveiller l’activité du dépôt
quand un petit bip attira son attention.
Quelqu’un essayait
d’établir une connexion avec son interface sur le net qui lui permettait de
rendre inaccessible son ordinateur à un poste extérieur. Lâchant le sac de
bombes qui tomba lourdement sur le sol, il se précipita vers son écran et
établit la communication.
L’interface était
quelque chose de très pratique. C’était un espace de discussion où vous pouviez
choisir de discuter avec qui vous vouliez en privé, mariant le forum aux jeux
de rôles et au visiophone. A l’aide d’un logiciel adapté et à condition d’être
calé en informatique, vous pouviez vous créer de toutes pièces votre
représentation physique sur le web, et la faire parler à l’aide d’un micro qui
reproduisait vos mots et intonations mais avec une voix différente de votre
choix. Des capteurs reliés à votre ordinateur à disposer un peu partout sur
vôtre corps au niveau des articulation, des gants tactiles et un masque
morphique permettaient de donner vie à ce personnage et de la faire évoluer
dans un décor réaliste dont vous aviez également le choix. Mis au point par des
hackers, cet interface était totalement sûr et constituait le principal lieu de
rencontre des gens plus ou moins en marge de la société et ayant des activités
plus ou moins légales…
Duo brancha donc en
vitesse les capteurs et entra les nombreux mots de passe qui lui permettaient
d’accéder à son « corps », un jeune homme aux yeux rouges et aux
cheveux argent, vêtu et cagoulé d’une longue cape noire recouvrant des
vêtements de cuir moulant noirs également, et équipé d’une faux ouvragée dont
le métal semblait légèrement lumineux.
Dès qu’il entra dans
l’interface, il se trouva face à une créature ailée, visiblement masculine, aux
longs cheveux dorés et tout vêtu de voiles flottants autour de lui. La seule
ombre à cette vision angélique était le sabre japonais tâché de sang qu’il
tenait.
War Angel.
Deux semaines qu’il
n’avait pas eu de nouvelles, il commençait a s’inquiéter sérieusement.
- Tu en as mis du
temps à répondre Shinigami !
- Et toi tu as mis
du temps avant de réapparaître !
L’ange s’approcha de
lui, sans expression particulière. Avait-il oublié de mettre le masque ?
Non, certainement pas, l’accès était refusé à quiconque ne portait pas tout
l’équipement pour donner vie à son personnage…
- Que se
passe-t-il ? demanda Duo, un peu inquiet.
- J’ai des nouvelles
pour toi, répondit l’autre d’un air mystérieux.
- Quel genre ?
- Du genre bonnes nouvelles…
- Explique-toi.
L’ange soupira et
s’assit, un siège se créant instantanément sous ses fesses. Duo fit de même et
fixa son attention sur son écran où les deux personnages évoluaient, comme vus
par une caméra extérieure.
- Bon alors…
commença la créature ailée avant de s’étirer et de bailler à s’en décrocher la
mâchoire.
- Alors quoi ?
J’ai pas que ça à faire mon gars, s’énerva Duo. Pas que j’apprécie pas que tu
me files un coup de main mais là, j’ai du boulot…
- Ouh, le Shinigami
s’énerve, j’ai peur… se moqua War Angel.
- Tu devrais,
répliqua l’américain en arborant son air de psychopathe.
- Bon, c’est bon,
reste calme mec ! Si je suis là alors que chez moi il est plus de 3 heures
du mat’, c’est pas par plaisir !
- Et pourquoi
alors ?
- Ton gars, celui
que tu recherches, c’est bien un de nos commanditaires, c’est ça ?
- C’est plus que
probable.
- Ben ouais, sauf
que nous, les sweepers, on n’a jamais vu leurs têtes ! Tu parles, des fois
que des infos filtrent à OZ !
- Oui, bon,
abrège !
- Hééé, tu sais que
tu devrais plutôt me remercier ?!! Je crois bien que je l’ai retrouvé ton
gus !
Duo manqua de
s’étouffer. Comme à chaque fois qu’il recevait ce genre d’informations depuis
deux semaines, son cœur de mit à battre plus vite, résonnant en battement
sourds à ses tempes…
- Où ?
demanda-t-il doucement, comme dans un état second.
- Sur Terre, dans
une ville de la vieille Europe… En fait, je l’ai retrouvé parce qu’on avait eu
une mission dans le coin et que…
- Dis-moi où
putain !!!
- Ouais bon ça
va !!! Il est dans Paris !
Paris… la ville des
amoureux… Un immense pôle mondial s’étendant sur des centaines de kilomètres…
rien que ça…
Comme Duo ne disait
rien et avait l’air légèrement perdu, War Angel reprit ses explication plus
calmement.
- Cette ville est
immense mais ça reste une grande ville classique, il n’avait aucune raison
d’aller là… Non, la seule chose qui la différencie des autres, c’est que son
sous-sol est un vrai gruyère, je me demande encore comment tout ça tient sans
s’effondrer ! Bref, y a pas de meilleure cachette que les sous-sols. Tous
les SDF l’ont bien compris d’ailleurs et ont vidé les catacombes des ossements
qu’elles contenaient et s’y sont installés. Il y a de cela quelques années, un
homme s’est imposé en leader de tous ces gens et les a regroupé en une bande
immense, la plus grande de la ville. Ils se sont employés à dépouiller
méthodiquement les chantiers de construction de tout ce dont ils avaient besoin
et à construire des habitations, des magasins, bref, toute une ville dans les
sous-sols de Paris. En fait, pour la petite histoire, je pense tu n’es pas sans
savoir que le taux de chômage est très important et que le seul moyen de
l’endiguer a été l’armée, qui proposait des postes à volonté. Et bien tous ces
gens sont en fait ceux que l’armée a jugés inaptes pour des raisons physiques
ou autres. Il se trouve donc parmi eux un grand nombre de travailleurs
qualifiés et on peut dire que ça a été d’une grande aide pour bâtir cette ville
sous la ville. Bref, c’est maintenant une unité qui fonctionne complètement
avec un système commercial développé et c’est généralement là qu’on trouve tout
ce qu’on ne peut pas trouver ailleurs sans subir moult interrogatoires et
vérifications d’identité.
- …
- T’as suivi ce que
je t’ai dit là, ou mon petit cours a servi à rien ?
- Si si, je t’ai
écouté répondit distraitement Duo. Mais je vois pas le rapport…
- Le rapport il est
évident mon gars ! P’tain, mais tu te réveilles ou quoi ?
L’underground, c’est ZE planque si tu veux être tranquille. Y a pas un seul
flic ni militaire qui ose s’y aventurer ! La plupart de nos espions se
planquent là d’ailleurs…
- Qu’est-ce qui te
laisse à penser qu’il est là plutôt qu’ailleurs ?
- Ben tu vois, à mon
avis, les vieux types à demi cyborg, ça court pas les rues…
- Il y a été
vu ?!!
- Moi, perso, je
l’ai pas vu, et d’après mon pote qui habite là-bas, le vieux, ça fait un moment
qu’ils l’ont pas vu, plusieurs mois même… Mais c’est déjà mieux que rien
non ?
- C’est sûr,
répondit pensivement Duo. Et c’est quoi son adresse ?
L’ange secoua la
tête en étouffant un rire moqueur.
- Tu crois vraiment
qu’il y a des adresses là bas ? Pour un service de la poste
peut-être ? Nan, tu plaisantes ?
- Et comment je le
retrouve moi ?
- Bon, je
t’explique, l’underground fonctionne comme une ville mais en fait, c’est
plusieurs centres nerveux qui le font fonctionner. Il se divise en quartiers,
regroupés par origine ethnique si tu veux. Chaque quartier a son fonctionnement
propre et parfois, se font la guerre. D’où la nécessité d’avoir un chef pour
calmer tout ça. Le gars dont je t’ai parlé, qui a fondé l’underground, règne
toujours en maître là-bas et met un terme à toutes les querelles. Beaucoup
redoutent sa mort, de peur d’avoir à faire face à une vraie guerre des gangs…
Bref, il s’appelle Lincoln, du nom d’un ancien président des USA avant qu’elle
ne devienne une ex-puissance et tombe en ruine. Et ben tu vois à mon avis, il
apprécierait assez peu d’avoir dans sa ville un fou furieux qui s’amuse à faire
des expériences pas avouables et qui serait susceptible d’être à la tête de la
rébellion. Tu vois, l’underground est tranquille parce qu’il ne cherche
querelle à personne. Si OZ venait à apprendre que l’instigateur de l’opération
Météore se trouve en ses murs, ils enverraient leurs soldats et adieu
l’underground. Quand des résistants y vont, ce qui a lieu assez souvent, ils se
débrouillent pour passer incognito…
- Et à quoi ça
m’avance tout ton joli discours ? J’ai pas l’intention d’aller m’installer
là bas…
- Peut-être pas non,
mais demande à voir Lincoln, explique lui que ton gars est dangereux et il te
conduira chez lui sous bonne escorte.
- J’ai pas besoin de sa protection !
protesta Duo, trouvant peu élogieux qu’un inconnu le juge inapte à se défendre
ou à comprendre les règles d’un quartier chaud, lui qui avait passé son enfance
dans la rue.
- Peut-être, mais il
est le seul à pouvoir t’y conduire. Personne ne t’indiquera le chemin et
l’underground est un vrai labyrinthe qui s’étend sur des centaines de
kilomètres. Tu peux passer une vie dedans sans trouver ce que tu veux… à
condition que tu ne te sois pas fait tuer avant, bien entendu… Tu sais, comme
tous les parias, ces gens n’aiment pas avoir de la visite…
- Mouais, et comment
je le trouve ton gars ?
- L’entrée de
l’underground se fait par plus d’une centaine d’entrées plus ou moins secrète
mais la seule à être « officielle » est gardée. Elle se trouve dans
un métro souterrain, c’est la voie 9 ¾ comme on l’appelle, en référence à une
série de livres anciens où cette voie ouvrait sur un monde magique, le monde de
la seconde chance…1[12]
- Epargne-moi tes
références veux-tu, commet s’appelle la station ?
- Ça va… c’est la
station du Fréjus. Elle se trouve au sud-est de l’ancien centre-ville. Demande
au garde de te conduire au « cœur de l’autorité inférieure ». Si tu
lui dis pas ça, il t’enverra rejoindre ton créateur…
- Qu’il essaie…
grommela Duo.
- Je te conseille de
ne pas faire d’esclandre, je ne pense pas que tu apprécie d’être traqué tout le
restant de ta vie par des types qui veulent ta peau. Vivre la peur au quotidien
n’est pas chose plaisante.
- J’en sais quelque
chose mon gars…
L’ange haussa les
épaules, fataliste.
- Bon, je t’ai donné
toutes les informations que j’avais, maintenant, c’est à toi de voir ce que tu
en fais, moi je vais me coucher, j’ai du sommeil à rattraper ! Tu sais
comment me contacter ! lança-t-il en s’éloignant.
- Merci… fit
doucement Duo avant que l’autre n’ait coupé le contact.
- … de rien.
Et il disparut.
Comme dans un état
second, Duo déconnecta l’interface et retira l’équipement. Depuis deux
semaines, il avait reçu nombre de fausses informations, de tuyaux plus percés
les uns que les autres… Mais jamais aucun de ses informateurs n’avait été aussi
précis… Tout semblait plausible. Peut-être que cette fois-là était la
bonne ? Enfin ? Cependant, trouver le prof sur Terre alors qu’ils le
cherchaient de préférence dans l’espace semblait plutôt étrange. Jamais il
n’aurait pensé que ce vieux fou se serait réfugié aux cœur même des conflits…
Le jeune homme se
secoua mentalement pour s’arracher à sa torpeur et composa le numéro de Quatre.
Lorsque le blondinet décrocha, Duo fut surprit de lui trouver une mine
fatiguée.
- Qua-chan ?
Est-ce que tout va bien ? s’inquiéta-t-il. Je te dérange pas ?
- Non, ça va ne t’en
fait pas, j’étais juste allé m’allonger un moment…
Duo tiqua. A presque
deux heures de l’après-midi ? Néanmoins, il n’en fit pas la remarque,
estimant que si son ami choisissait de ne pas lui dire la vérité, c’était
probablement pour une bonne raison. Depuis qu’il était partit, il sentait bien
qu’il s’éloignait de lui, et avait peur de le perdre. Quatre était son meilleur
ami, et devoir se passer de lui lui semblait impossible.
- Tu appelais pour
quoi ? demanda la voix claire de l’arabe, le tirant de ses pensées.
- Heu… je viens
d’avoir une info, on a peut-être retrouvé la trace de J… Je sais pas encore, je
vais aller voir mais il est possible que ça soit encore une impasse.
- Où tu vas ?
- A Paris… Je
t’expliquerai ça en détails mais il faut que je me dépêche d’aller voir, au cas
où se serait vrai et où il y serait encore. Si c’est vrai, je vous appellerai,
pas la peine que vous rappliquiez si je me suis encore fourvoyé.
- Tu penses que
c’est une info solide, c’est ça ?
- Oui, soupira
l’américain, je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie d’y croire cette fois…
- Tu as raison.
Fie-toi à ton instinct.
- Merci Kat’.
Quelques secondes
plus tard, il embarquait dans la première navette pour Paris, son chat sagement
camouflé dans un cabas.
* * * * * * * * * *
Les habitants
apeurés se terrent sur leur passage. Les gardes du Maître sont très
impressionnants. Mais le Maître est juste et sait faire la part entre le bien
et le mal. N’empêche, tous se tiennent bien loin d’eux, dans la mesure du
possible… Les ruelles sombres leur offrent des abris, seuls les plus intrépides
osent s’aventurer à la faible lumière des rues. L’ombre règne partout, elle est
une alliée pour l’honnête homme comme pour l’assassin en ce bas monde.
Au milieu d’eux
marche un jeune homme. Pour qu’il soit ainsi sous la protection du Maître, il
doit être important… Il est jeune et frêle, ses longs cheveux rassemblés en
natte feraient envie à bien des jeunes filles. Cependant, il a la démarche
assurée d’un guerrier… Les gens ici apprennent très vite à reconnaître
quelqu’un de fort de quelqu’un de faible… Ces derniers ne survivent pas
longtemps dans l’underground…
Duo observait sans
trop le laisser paraître tout ce monde étrange qui s’étalait devant ses yeux.
Fait de bric et de broc, il tenait néanmoins debout par la force des choses,
abritant tous les parias de la société, tous ces gens qui ne devaient leur
salut qu’à une volonté de vivre profondément enracinée en eux.
Au fur et à mesure
qu’ils s’enfonçaient dans la ville, il se rendait bien compte que War Angel
avait raison, il aurait pu se perdre cent fois et ne jamais retrouver le
sortie. Heureusement que Lincoln avait jugé opportun de le faire accompagner…
C’était un personnage étrange, sage et digne, mais ne se leurrant pas sur la
vérité profonde de tout ce peuple qu’il accueillait en ses murs. Il avait
conscience de la bassesse et de la vilenie humaine et grâce à cela, régnait en
maître incontesté sur son monde.
Finalement, au bout
d’un périple d’une demi-heure de marche au travers des rues de la ville, ils
arrivèrent dans un quartier encore plus glauque que les autres, si c’était
possible. Au fin fond, adossée à un mur de soutènement de cette ville
souterraine, trônait une baraque miteuse.
- C’est là qu’il
habitait ? demanda Duo, son rythme cardiaque s’accélérant malgré lui.
Un des gorilles qui
l’accompagnaient hocha la tête sans émettre un seul son, et l’américain retint
de justesse une boutade sur leur « babillage incessant »…. Pas
d’esclandre, ne pas faire d’esclandre surtout, ne cessait-il de se répéter.
Prenant
l’initiative, il s’approcha de la porte, remarquant au passage que les hommes
de main du « Maître » restaient à bonne distance et semblaient
quelque peu terrifiés. Quand il eut le nez dessus, il remarqua la serrure
électronique qui lui barrait la route. Il ne retint pas le juron bien peu
élégant qui lui montait aux lèvres, effrayant encore un peu plus les quelques
rares habitants du secteur. Il avait bien remarqué que J avait pris la
précaution de choisir un quartier éloigné et de s’installer dans la maison la
plus isolée possible. Certainement qu’il ne tenait pas à ce que ses activités
soient découvertes…
Duo sortit son
ordinateur portable que son sac à dos et s’installa en tailleurs par terre
après avoir relié quelques câbles trafiqués à la serrure. Il n’était pas un
Heero mais il se débrouillait quand même et J n’était pas non plus un hacker
performant.
Une heure plus tard,
la serrure rendit son dernier soupir et la porte s’ouvrit d’elle même dans un
grincement peu engageant.
L’américain se
releva, tout courbatu, essuya son pantalon d’un revers de la main et rengaina
son ordinateur portable. Il se rendit alors compte que les gorilles avaient
disparu comme par enchantement mais que personne ne viendrait l’embêter, le
coin était désert.
Il entra prudemment
dans ce qu’il soupçonnait être la maison des horreurs, une boule d’appréhension
lui nouant l’estomac. Lorsqu’il appuya sur l’interrupteur à coté de la porte,
une lumière crue jaillit, éclairant ce qui devait être un laboratoire. La maison
d’origine avait été réaménagée et tout était envahi par des éprouvettes,
flacons, bocaux et étranges appareils scientifiques. Une bonne couche de
poussière recouvrait le tout. Duo fit rapidement le tour de la maisonnette mais
se rendit bien vite à l’évidence : J s’était barré depuis un moment.
Traînant des pieds,
il ressortit de la baraque pour se retrouver nez à nez avec un homme de main de
Lincoln venu le chercher. Le jeune homme, morose, se laissa guider au travers
de la ville sans vraiment faire attention à ce qui l’entourait.
Il avait placé tant
d’espoir en cette info… Au moins, ils avaient un début, J avait séjourné ici un
certain temps. Dire que lui le cherchait dans les colonies ! Si la
situation n’avait pas été aussi tragique, c’en aurait été risible.
* * * * *
Bip bip !! Bip
bip !!
- Ah, ça doit être
Duo, fit Quatre en se levant du lit où il était allongé aux cotés de son amant.
- Oui ? dit-il
en décrochant.
- Quatre…
- Duo ! Alors
cette info ?
- Juste, répondit
l’américain sans enthousiasme. Mais… il s’est fait la malle depuis un bail
déjà. Il peut être n’importe où…
- Oh, fit le blond
d’un air contrit. Mais, il y a bien été, non ? Il doit bien avoir laissé
des indices, je sais pas moi…
- Non Quatre, je ne
pense pas. C’est vrai que je n’ai pas tout fouillé de fond en comble mais j’ai
peu d’espoir…
- Dis pas ça !
On va venir, peut-être qu’… qu’on trouvera quelque chose.
- Tu penses à
Heero ?
Quatre prit un air
embarrassé mais son ami ne le vit pas, ou ne voulut pas le voir…
- Tu crois que lui
pourra trouve quelque chose ? continua l’américain. Je ne sais pas si
c’est réellement la peine que vous veniez…
- Je penses que si,
fit une voix derrière Quatre.
- Tro ! Salut
mon vieux, ça faisait un bail ! lança Duo avec une joie tellement feinte que
même J ne s’y serait pas trompé.
Etre loin de ses
amis lui coûtait et les revoir ne faisait qu’accentuer encore la distance qui
les séparait.
- Salut Duo… Oui ce
serait mieux qu’on vienne, Heero sait des choses mais ne nous en parle pas. Je
pense que s’il se retrouve confronté aux faits, il agira en conséquence et
peut-être nous en apprendra-t-il plus sur le professeur.
L’américain ne fut
même pas surprit de la longue réplique de son camarade, trop occupé à imaginer
ses retrouvailles avec l’homme de glace. Après ce qu’il lui avait dit et qui
avait causé son départ, il y avait de quoi angoisser un minimum… Qu’allait-il
faire ? Comment réagir ? Que dire ? … Toutes ces questions
assaillaient son esprit, l’encombrant de pensées pessimistes.
- Duo ?
DUO ! l’appela Quatre.
- Mh ? … Heu,
oui, oui… peut-être… ça pourrait nous aider… bafouilla le jeune homme.
- Tu peux nous
accueillir dans la planque ou c’est trop petit ? demanda Trowa.
- Je… heu… répondit
Duo en regardant aux alentours… ça risque d’être un peu juste, il n’y a qu’une
chambre, pas de salon et…
- T’en fait pas, on
trouvera, c’est pas les planques qui manquent, et sinon, on prendra des
chambres à l’hôtel ou dans une pension, le rassura Quatre.
- D’accord. Vous
arrivez quand ?
- Dès que… dès qu’on
aura mis Wufei au courant et … convaincu Heero, lui répondit le petit blond.
- Hn… Ok, je vous
attend pour demain dans la soirée alors…
- Ok. Bonne nuit
Duo, répondit Trowa.
- Vous aussi les
tourtereaux !!
A peine l’écran
redevenu noir, Quatre se tourna vers son amant.
- Pourquoi tu as
voulu qu’on y aille ! Tu sais bien dans quel état est Heero et… je n’ai
même pas prévenu Duo !
- Calme toi, dit
doucement Trowa en le prenant dans ses bras. Heero est le seul à pouvoir
retrouver le prof, tu le sais aussi bien que moi.
- Mais…
- S’il faut en passer par là pour sortir de ce mauvais pas, alors nous le
ferons.
- Trowa… est-ce que
tu te rends compte ? Heero a… complètement changé ces dernier temps… il
est… agressif, limite violent… il a réussi à surmonter son amour pour Duo en
l’entourant d’une haine sans bornes. Si jamais ils se revoient, j’ai peur que
Duo soit blessé de le voir comme ça envers lui, et que Heero… n’arrive plus à
se contrôler…
- ??
- C’est simple,
répondit Quatre à la question muette de son amant, soit il le tue, soit il
laisse tomber ses barrières et ce sera sa crise qui le tuera.
Un lourd silence
s’en suivit, accueillant ses paroles, avant que le français ne le brise.
- Nous n’avons pas
le choix, nous devons prendre ce risque.
A suivre…
Ak : Wow…
j’ai ma ville… J’en reviens pas, c’était pas prévu ça… L’interface non plus…
Calliope :
Plus ça avance et plus elle me ressemble… son scénar du début s’évapore au fil
du texte !!!!!
Ak : T’as pas
de scénar… C’était prévu la rencontre-choc-électrostatique entre Heero et Duo…
J’avais juste pas prévu COMMENT ils allaient arriver à se revoir…
Calliope :
Mouais ils disent tous ça…
Duo :
Yipppppppppppiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, je vais revoir mon nHeero rien qu’à
moi que j’aime et pis y va pouvoir voir mon sa !
Calliope : Te
réjouis pas trop tôt mon p’tit gars…
Duo : Ben
pourquoi ?
Ak : No spoiler !!!! Pis si tu sais
lire, j’ai dit un truc du genre : « tu vas mourir ».
Duo :
Naaaaaan, tu vas pas oser… Pas avant Noël…
Ak : Hé
oh ! Je fais ce que je veux !
Ak&Calliope : Niark niark niark ! Torture’s power !!!!!!!!!!!!!
G-boys *se
cachent* : P’tain, elles sont graveeeeeeees… -_-°
22/12/02
1[12] Je suis PAS intoxiquée à Harry Potter ! Et l’underground
ressemble pas à la cour des miracles, du tout… En vrai, j’y avais même pas
pensé !