Titre :
Human cyborg, chapitre
16/22
Auteur :
Akasha
Série : La Gundamologie,
épisode 16.
Genre :
Gundamologie politique et informatique.
Couples :
3+4+3, 2+1, 1—2… et 5+0 gros comme un ballon dirigeable dans un aquarium…
Disclaimer :
Jolis bishis attachés au pied de mon lit. Méchant
proprio qui assiège ma maison. Heureusement que j’ai pensé à faire creuser un
souterrain qui débouche de l’autre côté de la forêt à 5 km…
Notes : 1) Rei
mamouuuuuuuuuuuuuuuuuuuur de moa !!!! ^^
Je crois que ça se voit d’ailleurs...
2)
JE HAIS CALLIOPE !!!! Tu entends, je te hais !!!!!!! C’te conne m’a
refilé sa gastro, résultat, j’ai pas dormi de la nuit
et c’est à cause de ça que ce chapitre avance paaaaaaaaaaasss !!!!
è_é C’est quoi déjà le refrain de la chanson de Hitto Sama ? … Ah oui, killkillkillkillkillkillkillkillkillkillkillkillkillkill…
3)
J’ai renoncé à faire des chapitres de tailles égales, définitivement…
Chapitre 16 : Coalition
Tous
dormaient profondément quand soudain s’éleva un hurlement de pure frayeur, les
faisant s’éveiller en sursaut…
Heero
entra en défonçant la porte de la chambre et braqua Rei
de son arme, jetant un regard méprisant à Wufei assis
sur son lit, ses cheveux de jais hirsutes et fixant d’un air à mi chemin entre
la surprise et la frayeur le jeune homme devant lui. Le blond était comme…
paralysé, les yeux écarquillés et fixant un point imaginaire devant lui.
Le
japonais poussa un « Hn » fataliste et
tourna les talons, poussant sans ménagement le couple agglutiné derrière lui
qui ouvrait de grands yeux affolés encore embrumés.
Lorsqu’il
revint son portable sur les bras, la scène n’avait toujours pas bougé, comme
figée pour l’éternité. Il s’assit tranquillement que le bord du lit, écarta les
longs cheveux bouclés de Rei, introduisit un câble
dans sa connexion et commença à pianoter sur son clavier. Au bout de quelques
minutes dans un silence effarant où tous observaient les gestes du japonais et
l’expression figée dans l’horreur de Rei, le jeune
homme sembla s’évanouir, la tête retombant soudain mollement sur son torse. Heero récupéra son câble, éteignit son ordinateur et se
leva pour quitter la pièce. Avant de fermer la porte, il se retourna et observa
un moment le chinois pour savoir s’il était suffisamment remis de ses émotions
pour comprendre ce qu’il allait lui dire. Le jugeant apte, il se lança.
-
Réveil dans 5 minutes.
La
porte venait de claquer et Wufei était encore en
train d’analyser les paroles de Heero. Lorsqu’il eut
enfin fini de cogiter, il se secoua mentalement, cligna des paupières pour
réactiver son champ de vision et fixa son compagnon de chambre. Il était
toujours assis sur son lit, la tête pantelante, comme une poupée désarticulée.
Le chinois se leva et s’approcha précautionneusement de lui. Arrivé près du
lit, il se pencha, saisit les épaules de son camarade et l’allongea sur le
matelas. C’était étrange d’ailleurs, les draps n’étaient pas défaits… Il ne se
souvenait pas avoir prêté attention à Rei quand ils
s’étaient couchés la veille au soir.
Son
cri résonnait encore à ses oreilles. Un hurlement de terreur comme il en avait
rarement entendu et souhaitait ne plus jamais en entendre de sa vie. Wufei sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Mais
qu’est-ce qui pouvait bien en être la cause ? Il devait aller demander à Heero, il ne leur avait rien expliqué… Non, le japonais
avait dit que Rei allait bientôt se réveiller, il
devait attendre, il aurait peut-être besoin de sentir une présence amie, sinon,
il risquait de s’affoler encore plus…
Le
chinois se surprit à regarder attentivement les longs cheveux de leur invité.
C’est vrai qu’ils étaient beaux… Pas aussi longs que ceux de Maxwell mais pas
loin, d’un blond chaud légèrement cuivré… et bouclés. De larges boucles qui lui
tombaient aux épaules et s’étalaient en corolle sur l’oreiller, lui faisant
somme une auréole d’or. Sa peau avait aussi une couleur de sable chaud,
peut-être était-il métisse… Et ses yeux… ses yeux hématites. Jamais il n’avait
vu des yeux de cette couleur. Ces prunelles cachées derrière de longues rangées
de cils noirs qui battaient comme des ailes de papillons…
Ooups !
1[16]
Rei le regardait d’un air
étrange. Depuis quand était-il réveillé ?!
-
Que… où…… ‘ufei ? balbutia le jeune homme en
tentant péniblement de se redresser.
-
Non, reste allongé, protesta aussitôt le chinois en le recouchant d’autorité.
-
Mais… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-
Heu… hésita Wufei, Je ne sais pas, je pensais que tu
aurais la réponse, Heero n’a rien daigné nous dire.
-
Je ne comprends pas, j’étais avec J… pendant l’entraînement… et… il… et.. et
puis plus rien, je me retrouve ici…
-
Tu as fait un cauchemar, c’est rien, décoda le pilote.
-
Un cauchemar… répéta Rei pensivement, Comme un
rêve ?
-
Oui, comme un rêve.
Comme
le jeune homme semblait perdu dans ses pensées, il reprit :
- Tu
devrais te recoucher, tu n’as plus rien à craindre maintenant.
Le
blond opina avant de se rouler en boule sur lui même et de fermer les yeux sous
le regard étonné de Wufei.
-
Pourquoi tu restes sur les couvertures ?
Rei rouvrit les paupières
et quand il vit l’air hébété de son camarade, il rougit, mort de honte.
-
Ben, heuu… c’est à dire que… enfin, J ne m’a jamais
donné de couvertures alors je… bredouilla-t-il en baissant les yeux.
Le
chinois resta un moment à le fixer bêtement, ayant du mal à se remettre de la
cruauté sans bornes du professeur. Jamais maître O ne l’avait traité de la
sorte, ni lui ni personne d’ailleurs.
-
Mais pourquoi faisait-il ça ? réussit-il finalement à demander.
-
Il disait que je ne devais pas être gêné par des facteurs extérieurs comme la
température en mission alors il voulait que je m’habitue à toutes les
conditions de vie, il disait que je pouvais faire abstraction…
Wufei
bougonna quelques jurons à l’intention de la demi-boite de conserve et
s’approcha de Rei. Tout en lui parlant sur un ton des
plus compréhensif, il le fit s’installer et le borda dans son lit. Un peu gêné
de s’être ainsi laissé aller à un geste aussi familier avec quelqu’un qu’il ne
connaissait que depuis peu, il retourna dans son propre lit en bafouillant des
excuses et se hâta d’éteindre la lumière.
* * *
Le lendemain matin, Wufei avait à peine eut le temps de s’asseoir devant sa tasse de café que Heero venait le déloger pour l’entraîner au salon avec Rei, se moquant bien de ses protestations.
- Yuy ! Tu vas t’expliquer à la fin ? grogna-t-il,
mécontent de voir son café odorant s’éloigner de lui.
-
Il faut que tu apprennes à gérer les bugs.
-
Les kouah ?
Le
japonais retint un soupir d’agacement et les fit s’asseoir sur le canapé.
-
Regarde, dit-il simplement à l’intention de son homologue.
Il
farfouilla entre les cheveux blonds de Rei pour
trouver la connexion dans laquelle il glissa la prise de son ordinateur.
-
Retiens ça : quand il fait un rêve, il éprouve à nouveau tout ce qu’il
avait ressenti, si ça se situe avant qu’il apprenne à se contrôler, ou il
éprouve ce qu’il aurait dû éprouver, si c’est postérieur à la prise de
contrôle. Comme ça ne lui est pas habituel, le programme reste bloqué, lui
dit-il en lui faisant une démonstration. Il faut que tu le réactives et que tu
le fermes, tout simplement, comme ça.
- Hn, fit le chinois pour lui montrer qu’il avait compris.
-
J’installerai le programme sur ton portable pour que tu puisses le faire sans
avoir besoin de cet ordinateur.
Sur
ce, le japonais les laissa et regagna sa chambre, son ordinateur sous le bras.
-
Je déteste quand il fait ça, grinça Wufei entre ses
dents.
-
Quand il fait quoi ? demanda Rei.
-
Quand il parle comme ça, comme si tu n’étais pas là.
-
Il te parlait à toi, répondit le jeune homme en haussant les épaules. Je vais
le rejoindre pour qu’il finisse de restaurer les fichiers.
Et
il abandonna le chinois au salon. Atterré, Wufei
venait de réaliser toute l’importance du conditionnement que le blond avait
subi et à quel point ça allait être dur pour lui de se retrouver confronté à la
réalité. Il espérait que le fait de récupérer sa personnalité et son caractère
l’aiderait mais le parcours vers l’humanité ne serait pas sans embûches.
* * * *
Après
une journée entière a trifouiller dans le cerveau de Rei,
Heero le relâcha enfin et le jeune homme fila
directement à sa chambre où il entra la plus silencieusement possible pour ne
pas réveiller son colocataire. C’était peine perdue, il ne dormait pas, allongé
sur son lit, le nez plongé dans un bouquin.
-
Alors ? fit-il sans relever les yeux.
-
Heu… ça a été, répondit Rei, surpris que quelqu’un
puisse s’intéresser de son bien-être comme ça. Il faut qu’on continue, il reste
beaucoup de fichiers qu’il a du mal à ré-assembler.
-
Tu dois être fatigué.
-
Un peu, concéda le jeune homme en s’asseyant sur son lit.
Wufei
sourit, reposa son livre, attendit qu’il se glisse sous les couettes et
éteignit la lumière.
Dans
la nuit, un gémissement réveilla le chinois. Lorsqu’il alluma la lumière, il
vit Rei prisonnier d’un de ses cauchemar, en train de
se défendre contre un ennemi invisible. Il l’approchait du jeune homme qui se
débattait dans son sommeil pour le réveiller quand soudain, celui-ci se
redressa vivement en hurlant, les pupilles dilatées et resta là sans bouger. Ça
recommençait. Comme la veille, Rei semblait figé dans
l’horreur la plus absolue.
Wufei
bondit sur son ordinateur, l’alluma en quatrième vitesse et le connecta à la
nuque du jeune homme non sans hésitation. Le programme se lança tout seul et
apparut sur l’écran une liste d’options permettant d’accéder sans barrière à
tous les fichiers de Rei. Le chinois en frissonna et
s’empressa de fermer le programme défaillant. Comme la veille, le jeune homme
sembla s’évanouir et comme la veille, Wufei l’allongea
doucement sur son lit. Son cœur battait encore la chamade. Tout était allé si
vite ! Il avait eu une poussée d’adrénaline comme il n’en avait plus eu
depuis longtemps au cours des combats. Il commençait aussi à angoisser,
espérant de tout son cœur ne pas avoir fait de fausse manœuvre…
Mais
soudain, les paupières de Rei papillonnèrent et il
ouvrit de grand yeux gris mouillés. Le regard plein de tristesse qu’il posa sur
Wufei le paralysa un court instant, sans qu’il ne
sache quoi dire pour rompre le silence.
-
Merci, lui dit finalement le blond, le tirant de sa stupeur.
-
De… De rien. Mais… est-ce que ça va ?
-
Hm, répondit Rei en hochant la tête.
Après
s’être assuré d’un regard concerné que tout allait effectivement bien, Wufei alla se recoucher et s’apprêtait à éteindre la
lumière quand il réalisa que son colocataire n’était pas retourné sous ses
draps et restait prostré, ses genoux enserrés de ses bras ramenés contre son
torse et le dos appuyé dans l’angle du mur, au coin de sa tête de lit.
-
Tu ne te recouches pas ? s’étonna le chinois.
- …
Plus jamais ça, murmura Rei.
Wufei
l’interrogea du regard, n’étant pas sûr de ce qu’il voulait dire.
-
Je ne veux plus jamais faire de cauchemar, lui confirma le jeune homme.
L’asiatique
s’assit sur son propre lit et lui fit face, le visage grave.
-
Tu en feras toujours. Nous en faisons tous, c’est dans la nature de l’homme de
rêver et de faire des cauchemars.
-
Mais je ne veux pas !
-
Il ne faut pas avoir peur d’eux, ils ne sont pas réels, continua Wufei malgré tout. Je me souviens, reprit-il avec une
pointe de nostalgie, quand j’étais petit et que je faisais des mauvais rêves,
ma mère venait et elle me consolait, et quand je n’arrivais pas à me rendormir,
elle m’emmenait dormir avec elle dans son lit. Ça sentait bon la vanille…
Rei sourit devant le
visage calme et détendu de son camarade. Il ne se laissait aller que trop
rarement, préférant afficher des airs froids en public.
-
Je ne me rappelle pas de ma mère, dit-il tristement.
-
Il ne me reste d’elle que son souvenir alors je tâche de ne pas l’oublier,
répondit Wufei avec ce petit air mélancolique qui lui
allait si bien.
Un
silence s’en suivit, aucun n’ayant envie qu’il se termine pour un fois. Cela
faisait longtemps qu’aucun silence qui ne soit pas lourd de menaces ne s’était
installé dans la petite planque.
-
Il se fait tard, tu devrais te coucher et éteindre, dit doucement Rei.
-
Tu t’es décidé à dormir ? s’enquit Wufei.
-
Non, mais toi tu devrais…
- Reeeeeei, le réprimanda le chinois. Tu ne me crois pas
quand je te dis que tu arriveras à maîtriser tes cauchemars ? Qu’un jour
il ne te feront plus peur ?
-
Je… je ne sais pas quoi penser… fit le blond en rougissant.
-
Suis ton instinct. Qu’est-ce qu’il te dit ?
Rei resta interloqué un
moment, cherchant ce que son « instinct » pouvait bien avoir à lui
dire alors qu’il ne lui avait jamais demandé son avis. Après quelques minutes
de réflexion, il releva la tête et regarda Wufei
droit dans les yeux.
-
Il… il me dit que… je peux te faire confiance… dit-il dans un souffle avant de
baisser vivement les yeux au sol.
Le
chinois en resta bête. Il ne s’attendait pas à ce genre de déclaration… mais
sûrement que le jeune homme ne pensait pas à mal, n’ayant jamais eu l’habitude
de vivre avec d’autres gens de son âge… Dire qu’à lui, il lui avait fallu
plusieurs mois et des preuves de leur loyauté avant qu’il en arrive à avoir
confiance en les autres pilotes.
-
Je… heu… commença à s’excuser le blond.
-
Tu vois, reprit Wufei, tentant de masquer son
trouble, si… tu… il te dit de me faire confiance, c’est que j’ai raison, tu
arriveras un jour à te débarrasser de tes angoisses et… de tes cauchemars… Il…
il serait peut-être temps de retourner nous coucher maintenant…
- Hn…
Au
moment où la main du chinois se posait sur l’interrupteur, Rei
reprit, la voix un peu tremblante.
- Wufei, est-ce que… s’il te plais… je… j’ai peur tout seul…
Voyant
son colocataire sans réactions, il continua, ne pouvant empêcher ses joues de
rosir légèrement, mort de honte.
-
Est ce que… tu… je peux venir… avec toi… Je, tu chasserais mes cauchemars…
parce que… j’ai… confiance en toi.
Sa
voix n’était plus qu’un murmure inaudible, et pourtant, le chinois compris
parfaitement. Cette histoire de confiance… il avait creusé sa tombe, il ne lui
restait plus qu’à s’y coucher maintenant.
-
D’accord, souffla-t-il alors que Rei allait commencer
à s’excuser et à lui demander d’oublier.
Une
lueur de joie dans le regard, le blond saisit son oreiller et vint s’allonger,
ou plutôt se rouler en boule, dans le lit de Wufei,
alors que celui-ci avait écarté les couvertures pour l’accueillir. Lorsqu’il
éteignit la lumière, le pilote du Nataku réalisa sa
situation : il était coincé entre le mur et le corps chaud de Rei, profondément endormit à ses côtés, dans un lit prévu à
l’origine pour UNE personne. Kami-Sama !
geignit-il dans sa tête avant de fermer les yeux à son tour et tenter de
rejoindre le pays des songes.
* * * * *
Duo
venait à peine de raccrocher avec G qu’il appelait déjà Quatre. Au-delà d’une
nécessité de lui transmettre des informations, il avait besoin de lui parler,
comme avant, juste pour passer le temps, parler sans but. Son meilleur ami lui
manquait et bien qu’il ne soit plus seul, une boule de poils peut difficilement
vous donner des conseils, surtout quand elle préfère passer son temps à
roupiller sur votre couette.
- …
le prof m’a demandé si je voulais qu’il trouve une autre excuse pour que je me
tienne loin de vous maintenant que j’ai fini ma mission mais j’ai refusé.
-
Pourquoi ? Si J comprend le subterfuge…
-
Non Quatre, le coupa l’américain, il est temps maintenant. Il est temps de
mettre les autres professeurs au courant, ils est temps de les convaincre de se
rallier à nous et de traquer J ensemble. Je t’ai envoyé un résumé de ce qu’il a
fait à Heero, enfin, ce que j’ai compris parce que
même avec les explications de G, ça reste encore trop compliqué pour ma petite
cervelle.
-
Mais Duo, comment tu comptes t’y prendre pour les convaincre ? Après tout,
il s’agit d’un de leurs collègue et même si je trouve qu’il a dépassé les
bornes, il préfèreront peut-être rester solidaires.
-
Ça, je sais pas encore, je verrais, je me débrouillerais. Par contre, chacun de
vous a, en théorie, un numéro privé où les joindre en cas d’urgence non ?
-
Heu, oui, H m’a effectivement donné un numéro, je vais demander aux autres et
je te les envoie, ok ?
-
D’accord. Merci Quat-chan. Et comment ça se passe
chez vous ?
-
Oh, rien de spécial, Heero a déménagé pour investir
la chambre de Wufei et l’a éjecté dans la tienne avec
Rei. En dehors de ça, il passe ses journées à essayer
de restaurer la personnalité de Rei… et d’ailleurs,
je crois bien que notre cher Wufei n’y est pas
indifférent… termina-t-il en étouffant un rire.
- Hn, fit l’américain, tentant d’imaginer la situation.
-
Bon, Duo, je vais te laisser et voir si les autres possèdent aussi des moyens
d’entrer en contact avec leurs professeurs.
- Ok man ! Tchao !
-
Au revoir Duo.
Une
demi heure plus tard, Duo reçut dans sa boîte mail les numéros demandés,
accompagnés d’un petit mot de Quatre. Il avait tenté de demander à Heero s’il possédait un numéro de la sorte mais il lui
avait affirmé que non, et le petit arabe était persuadé qu’il ne lui avait pas
menti.
Empoignant
son visiophone, l’américain composa le numéro du professeur H en premier. Ayant
été le mentor de Quatre, on pouvait supposer que c’était un homme du genre
humaniste, respect de la personne humaine et tout le tintouin…
-
Allô ?… Ah, Mr Maxwell, élève de ce cher professeur G… Que me vaut
l’honneur ? Et comment vous êtes vous procuré ce numéro ?
-
Peu importe professeur, j’ai une histoire à vous raconter…
Quand,
une heure plus tard, Duo se retrouva face à un écran noir, un « je
vais y réfléchir » résonnant à ses oreilles, il sut que ce ne serait pas
gagné d’avance. H s’était montré… froid, à tel point qu’à un moment,
l’américain s’était demandé s’il n’était pas tout bêtement… désintéressé.
Soupirant comme un âme en peine, Duo réfléchit sur ce qu’il venait de dire,
essayant de comprendre en quoi son petit speech n’avait pas été convainquant.
Ne trouvant rien si ce n’est le fait d’omettre que G était de son côté, il
décidé de tenter sa chance avec maître O. Si Wufei
tenait de lui son sens de la justice et du respect de ses ennemis, il serait
sans doute possible de le convaincre de se ranger lui aussi de son côté…
-
Je vais y réfléchir Mr Maxwell…
*clic*
-
Ouais, c’est ça, cause toujours !! bougonna Duo face à son écran.
C’était
à n’y rien comprendre, il n’avait pas réussi à le convaincre de quoi que ce
soit ! Mais qu’est-ce qui pouvait bien clocher dans son
argumentation ?!! Ecumant presque de rage, l’américain se leva et commença
à faire les cents pas dans son appartement. Sentant la mauvaise humeur de son
maître, le chat s’extirpa des couettes et vint se poster à l’entrée du salon,
le regardant tourner en rond comme l’humain bizarroïde qu’il était. Se rendant
compte de la présence de sa boule de poils favorite, le natté s’arrêta soudain
et lui sauta dessus, se mettant en devoir de le bichonner et de la papouiller.
-
Mon Spoutnik d’amour à moi ! Toi au moins tu m’aimes…
- Mrrrrarrrou ?
-
Tu sais quoi mon chat, tous ces profs ont un grain. Ils sont tous barges j’te dis ! Bon allez, je vais voir ce que ça va donner
avec le dernier et puis après… je sais pas, je leur lâche Shinigami
au cul pour voir ce qu’ils pensent de son argumentation…
-
JE VAIS LES TUER !!!!!!!!!
A
entendre les hurlement que poussait l’américain en fracassant tout ce qui se
trouvait sur son chemin, nul doute qu’il n’avait pas non plus réussi à
convaincre le professeur S. Fulminant, il revient s’asseoir devant son écran et
composa le numéro de Quatre.
- Moui ? fit une voix encore endormie.
- Qua-chan, je vais tous les plomber, c’est
définitif !!!!!!!
Devant
l’éclat de voix de son ami, le blondinet se réveilla soudainement.
-
Duo ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-
Ces abrutis de mads n’ont pas écouté un traître mot
de ce que je leur ai dit, c’est pas possible !!! Ils sont restés
complètement indifférents à tout ce que je leur ai raconté !!
-
Duo…
-
Non Quatre, demain, je prend la première navette en partance pour l’espace et
je vais leur botter le cul !! s’énerva l’américain. Puis, je sais pas, ça
fait longtemps que Shinigami n’est pas sorti voir la
lumière du dehors, fit-il en prenant son air de psychopathe.
-
NON DUO !! le retint Quatre. Attend, il y a sûrement moyen de les
convaincre… Appelle les et passe en mode conférence, je vais voir ce que je
peux faire…
Quatre
était vraiment un génie, et ce n’était pas peu dire. En un quart d’heure, il
avait réussi à convaincre les professeurs. Certes, il avait passé un quart
d’heure à parler sans leur laisser le temps d’en placer une, mais il les avait
convaincus. Son argumentation principale reposait sur le fait que J avait
outre-passé ses prérogatives en voulant se prendre pour le créateur et en
s’attaquant à la nature d’êtres humains. Seul Dieu, quel que soit le nom qu’il
porte, pouvait intervenir dans ce domaine et ce n’était certainement pas à lui
de décider ainsi de la vie d’autrui. Le petit arabe en profita aussi pour leur
rappeler ce qu’était l’éthique scientifique et souligner les souffrances de Heero, les qualifiant d’inhumaines. Résultat, les
professeurs en avaient presque la larme à l’œil et se rangeaient sans aucune
hésitation de leur côté, résolus à réparer le mal que leur collègue avait
causé.
A
la question de Duo sur ce qui manquait à son argumentation, tous répondirent
que l’aspect trop scientifique de ce qu’il leur avait dit ne leur avait pas
permis de visualiser et de comprendre la situation telle qu’elle était. Le
natté sentit alors une grooooosse goutte de sueur
dégringoler le long de sa tempe. Lui qui s’était cassé la tête à essayer de
recracher ce que G lui avait dit en pensant qu’en tant que scientifiques, ils
comprendraient mieux un tel discours !
Mais
finalement, tout se passait pour le mieux et Quatre était on ne peut plus
soulagé d’avoir : 1) réussi à convaincre les profs, 2) empêché Shinigami d’aller les convaincre de se rallier à eux par
des méthodes moins civilisées…
Restait
maintenant plus qu’à retrouver J…
* * * * *
Wufei
avait finalement survécu, et même plus que ça… Une semaine que Rei dormait dans son lit. Il n’avait pas eu le courage, ni
l’envie, de le repousser après que le blond se soit réveillé en sueur après un
simple rêve et lui ait demandé asile.
De
ce coté là, les choses commençaient à s’arranger, peu à peu… Rei ressentait de plus en plus les émotions et sentiments
comme un humain normal, comme s’il en avait toujours été un, sa vraie personnalité
se révélant un peu plus chaque jour. Mais le contrecoup était de taille. A
chaque fois qu’il ressentait « trop » d’émotions d’un coup, le
convertisseur entrait en surchauffe et bloquait tout le système. Cependant,
depuis une semaine qu’il dormait avec son compagnon de chambrée, plus un seul
hurlement de terreur n’était venu troubler la quiétude toute relative de la
plaque. Jusqu’à ce soir là…
- Rei !!!
Wufei,
réveillé en sursaut comme à chaque fois par le moindre mouvement du jeune
homme, s’empressa d’allumer la lumière. S’il avait déjà réussi plusieurs fois à
le réveiller sans qu’il en arrive à « bugger »,
il sut que cette fois, il n’y parviendrait pas.
Le
jeune homme se débattait contre un ennemi qu’il était le seul à voir, gémissant
des suppliques incompréhensibles, faites d’un mélange de langues, comme s’il ne
savait comment se faire comprendre de lui. Soudain, malgré les prières de Wufei, le combat fictif gagna en violence et Rei devint de plus en plus désordonné dans ses mouvements,
criant et implorant, des larmes perlant au coin de ses cils de velours noir.
Et
le cri. Hurlement déchirant, il jaillit de sa gorge au moment où ses yeux
s’ouvrirent, vides, ne fixant qu’un point imaginaire, et que tous ses nerfs se
paralysèrent. Wufei s’empressa de saisir son
ordinateur et de le connecter mais dans l’affolement, il fit une fausse
manœuvre… Au lieu de cliquer sur « sortie », il cliqua sur le lien
juste en dessous… « vidéo ».
L’écran
devint noir, puis une fenêtre en plein écran apparut. L’image était trouble
mais devenait de plus en plus précise au fil des secondes… Une image étrange,
distordue, reproduisant sur un écran plat le champ de vision d’un être humain…
mais tout de même compréhensible. Quand les couleurs et les contours
s’affinèrent, une boule d’angoisse se serra dans la gorge du chinois…
Blanc.
Un plafond tout bête mais dans la périphérie de sa vision… des instruments
étranges… Sa tête se tourne, il est attaché sur la table, ses poignets sont
immobilisés pas der sangles de cuir… Une aiguille est enfoncée dans son avant
bras…
Soudain,
Wufei remarqua les graphiques dansant au bas de
l’écran. Un électrocardiogramme… vite, beaucoup trop vite, pourquoi le cœur de Rei battait aussi vite ? … et un indicateur de
constantes. Peur, douleur, haine, pitié, amour, amitié… Comment pouvait-on
dresser un graphique de sentiments ? Comment, pourquoi ?
Les
questions ne cessaient de danser dans la tête du chinois quand l’évidence lui
sauta aux yeux. Rei ne ressentait rien d’autre que de
la peur et, plus inquiétant, de la douleur. Qui ? … Au moment même où
cette interrogation se formait dans son esprit, la réponse apparut sur l’écran.
J.
Encore cette ordure. Wufei serra les poings à s’en
déchirer les paumes de ses ongles. La fureur pouvait se lire dans le noir d’encre
de ses yeux quand le vieillard posa une main sur Rei
et que le cœur de ce dernier se mit à battre encore plus vite. Qu’allait-il…
Rei ferma les yeux mais
une vive douleur sur sa joue, que le chinois interpréta comme une claque
retentissante, les lui fit rouvrir. Le vieux dit quelque chose… Wufei se risqua à tenter de comprendre en lisant sur ses
lèvres et… la douleur, tu ne dois plus la ressentir, tu ne dois plus rien
ressentir, tu dois contrôler, les émotions sont inutiles… entraves… tu dois…
plus rien… plus la peur… plus la douleur… tu dois… contrôler. Un juron
s’échappa de ses lèvres tandis que ses doigts se crispaient sur l’ordinateur…
Il
devait sortir Rei de ce cauchemar, il ne pouvait pas
le laisser comme ça ! Mais… et d’un, il ne savait pas comment faire, et de
deux… qu’est-ce que ce vieux timbré de J avait fait à son Rei ?!! Alors il laissa les images défiler…
Les
mains qui tentent d’arracher les liens, la douleur qui grandit, la terreur
aussi… les yeux grand ouverts. La pince de J sur la peau délicate de son torse,
sa main valide qui court le long de son corps… le dégoût de soi-même, la honte,
la peur encore la peur… Soudain, la douleur, fulgurante, brûlante, elles le
déchire, le dévore, il veut mourir…
Et
le professeur continue. Il le supplie mais il ne fait que répéter sans cesse la
même chose, il doit oublier, contrôler… Il a mal, il veut que ça s’arrête, le
souffle rauque de J sur sa peau le révulse, il en vomirait presque. Il accélère
ses à-coups et Rei essaie d’oublier, de ne plus penser,
il attend qu’il ait fini, comme d’habitude, il n’y a rien d’autre à faire… Il
ne veut plus jamais ressentir cette douleur, plus jamais…
Wufei,
des larmes de rage au coin de yeux, vit soudain avec stupéfaction les
constantes faiblir, s’atténuer, toutes, même la haine de Rei
pour le professeur, tout. La peur disparut et avec elle la douleur, tout, plus
rien, il ne ressentait plus rien, il était vide, et son rythme cardiaque
redevint normal.
Rei était alors devenu un
robot.
Mais
le vieillard ne comptait pas s’arrêter là, il tira de cette poupée vide et
désarticulée tout le plaisir qu’il voulait, puis le laissa retomber et
l’abandonna, toujours attaché sur sa table. Rei ferma
les yeux et l’écran devint noir, puis il laissa le sommeil le gagner, puisqu’il
n’avait rien d’autre à faire avant que le professeur ne décide de revenir…
En
même temps que l’image disparut, le bouton vers la sortie apparut et Wufei, tremblant de rage, s’empressa de cliquer dessus, de
fermer définitivement ce maudit programme et de repousser au loin son
ordinateur. Rei s’affaissa et le chinois le reçut
dans ses bras. Il dormait comme un enfant, mais ses traits étaient crispés dans
la douleur. Tendrement, Wufei écarta de son visage
les mèches blondes de sa frange, collées à sa peau par la sueur, et resta un
moment comme ça, à bercer le jeune homme endormi dans ses bras et caressant
tantôt ses cheveux, tantôt la peau si douce de son visage.
Une
heure après, il en tremblait encore. J avait osé, il avait osé faire du mal à
cet ange de pureté, il avait osé de souiller de ses vilenies, il avait osé le
faire souffrir… L’idée que ce vieillard puisse avoir posé une seule de ses
griffes sur Rei l’écœurait. Il ne supportait pas que
quiconque puisse lui faire le moindre mal, il voulait que personne ne le
touche, jamais, il était trop pur, trop innocent, personne n’avait le droit
d’entacher un ange comme lui… Il resserra son étreinte autour du jeune homme,
posant sa joue sur son front, et murmura à son oreille, sans cesser de le
bercer doucement.
- Je
t’en fais la promesse Rei, je te promets… je te
protègerai, toujours, plus personne ne te fera jamais de mal… je t’en fais la
promesse, sur ma vie, sur mon honneur…
A
suivre…
Rewiew,
soyez sympas é_è
Ak : FeiFei il est amoureux-euh ! FeiFei
il est amoureux !-euh *saute partout*
Rei :
J’avais raison de le sentir mal ce cri…
Wu :
NAN MAIS T’AS VU CE QUE T’AS FAIT A REI ??!!!! *sort son sabre*
Ak : Hééé !! C’est MON perso j’te
signale ! Pis moi, je lui ai rien fait que je sache, je suis pas équipée
pour de toutes façons…
G-Boys :
Elle est définitivement atteinte ! --__--°°
Calliope :
Dis, t’as pas un peu l’impression que tu occultes complètement le but principal
de cette histoire, à savoir ta torture de Heero, avec
ton casage de Rei et de Wuffy-chou ?
Ak : Si,
complètement… T_T Qu’on me rende mon scénar de dépaaaaaaaaaart !!!!
Calliope :
Pour ça ma grande je crois que j’en ai encore une version dans mon pc… quoique
non en fait j’ai dû l’écraser avec la nouvelle…… TANT PIS POUR TOI-EUUUUUUUUUUUUH !!!!!!!!!
Duo
* mine affligée* : Et je crois qu’elle a déteint sur cette pooooooovre Calliope ! Voyez, je suis sûr que sa
passion des deathfics vient de là !
Calliope
*se concerte avec Ak du regard* : Duo, tu veux
un petit secret…
Duo : Viiiiiiiiii, secret !
Ak : Si je me
souviens bien cette chère Calliope ici présente à prévu un petit nombre de fics
où tu es le perso principal…
Duo :
Rrrrrrrrroh !
Calliope :
Laisse-moi compter… quatre fics te concernant qui sont des deaths !!!!!
Nyark
nyark nyark !
Duo :
Et merde… j’aurais du la mettre en sourdine pour une fois !
29/12/02