Titre : Human cyborg,
21/22
Auteur : Akasha. Pas sûr, la moitié
de mes neurones ont grillé à cause de la chaleur.
Série : Frankenstein+Urgences=Gundam
Wing. Vous y croyez ?
Genre : vague tentative de ma part de mettre un peu de angst dans cette fic, je sais pas trop ce que ça va donner,
je suis pas douée… Pis deathfic aussi… Si, si, deathfic… Nyark nyark nyark !!!
Couples : 2+1, 3+4+3, 5+0+5… 2----J… pfff,
toujours pareil quoi… et encore J+Dekim Barton. (Faut que j’aille me faire soigner moi !!!)
Disclaimer : Pendant que nous
marchons, Quatre examine le contrat qui lie ces charmants G-boys à leur
propriétaire, histoire de voir s’il ne serait pas possible d’en faire mes
esclaves personnels. Lequel proprio est toujours à notre poursuite. L’est
résistant le bougre ! 21 chapitres et il lâche toujours pas prise !!
Duo
marmonna dans son pseudo sommeil.
Les
brumes matinales quittèrent nonchalamment son cerveau et il pu enfin émerger au
monde des vivants… avec un mal de crâne à tuer un bœuf. Cette fois, ce fut un
grognement mécontent qui s’échappa de sa gorge.
Ne
se laissant pas abattre aussi facilement, l’américain ouvrit les yeux, se
rendant immédiatement compte que quelque chose n’allait pas. Pourquoi diable
avait-il les cils collés ? Pourq…
Oh
shit.
Tout
lui revint brusquement en mémoire.
Le
casque, les souvenirs enfouis d’Heero, sa haine
dévorante, l’intervention des autres, le sédatif… tout.
Mais
s’il avait les cils collés ça voulait dire que… qu’il avait… pleuré ?!
Non, impossible, Boys don’t cry,
boys don’t cry !!
…
Et pourtant.
La
honte. L’insulte à la mémoire de Solo… Il s’en voulait à mort d’avoir craqué.
Mais
c’était pour Heero, et c’était parce que c’était
tellement injuste, tellement… douloureux… Ça pouvait compter comme une excuse
ça ?
Il
allait dire que oui.
Tournant
la tête, il vit Quatre assis sur le lit non loin de lui, s’appuyant au mur. Le
petit blond avait lui aussi succombé au sommeil et somnolait, la tête penchée
en avant.
A
peine Duo changea-t-il de position, faisant s’affaisser le matelas, qu’il se
réveilla brusquement, comme honteux de s’être laissé aller.
Un
silence pesant envahit la petite pièce. Puis Quatre se décida à le rompre avec
sa douceur habituelle, proposant à Duo d’aller lui chercher le petit déjeuner.
Ne
sachant trop que faire, Duo accepta, trouvant par là une échappatoire à une
probable discussion sérieuse. Ça lui permettait aussi d’éviter le regard de
Quatre.
Quand
la porte se fut refermée sur l’arabe, Duo se prit le visage dans les mains et resta
silencieux, réfléchissant à ce qui s’était passé la veille…
Heero.
Encore
et toujours. Il ne pouvait penser à personne d’autre. Il avait mal pour lui,
avec lui, il avait pleuré pour lui, lui qui n’avait versé de larmes depuis la
mort de sœur Helen… Etait-ce ça l’amour ?
Si
oui, alors il était amoureux de Heero. C’en devenait
même grave à ce point. Il ne vivait que pour le voir, mourrait de ses absences,
aurait tué pour un regard affectueux de sa part…
Mais
Heero n’était pas tel qu’il aurait dû l’être. Il
était manipulé, conditionné par J. Le professeur avait, semble-t-il, un
penchant pour les poupées articulées. Envisageait-il de se créer sa propre
armée de marionnettes ? Et si Heero et Rei n’étaient que les premiers d’une longue série ?
Il
préférait ne pas y penser. Sa haine encore trop vivace ne demandait qu’à
exploser de nouveau en une gerbe de sang.
Il
se leva donc, se dirigea vers un petit lavabo crasseux au fond de la pièce, et
se passa le visage sous l’eau, comme pour chasser les vestiges de larmes de ses
yeux. Quand il releva la tête, il tomba en arrêt devant son propre reflet. Il
ne pouvait assimiler que ce jeune homme aux traits tirés, aux joues creusées et
au teint cireux et pâle avait été Shinigami.
Où
était passée la vie ? Depuis quand l’avait-elle fui ? Il allait
devoir se ressaisir s’il ne voulait pas faire peur aux autres… Mais c’était
peut-être déjà trop tard.
Quatre
choisit cet instant pour lui ramener de quoi manger, mais il ressortit presque
aussitôt sous prétexte d’aller voir Trowa, laissant
son ami seul. Tant mieux. Peut-être le blond avait-il compris grâce à son
empathie que Duo n’aurait pas apprécié sa compagnie à cet instant ?
L’américain
ne toucha quasiment pas au plateau repas. Il n’avait plus goût à rien. Il
n’avait plus envie de quoique ce soit, il ne voulait plus rien. Même plus
vivre. Même plus mourir. Il était perdu, ne réfléchissait plus et se contentait
de rester là comme un con. Mais il en avait cependant conscience, et cet état
d’inactivité l’énervait au plus haut point.
Une
heure de glande plus tard, il se décida enfin à se lever, et sortit de la pièce
qui leur avait servi de chambre.
Le
couloir était désert et aucun son ne parvint à ses oreilles. Ils devaient tous
être dans la « salle d’expériences ». Il n’avait donc d’autre choix
que de s’y rendre pour aviser avec eux de ce qu’ils allaient faire ensuite.
Mais
la pièce était à l’autre bout du couloir.
Et
pour l’atteindre, il devait passer devant la cellule où était enfermé J…
Rien
que la vue de la porte derrière laquelle était enfermé le professeur fit monter
en lui une haine incommensurable. Jamais il n’avait autant haï quelqu’un
auparavant. Même pas les soldats d’Oz quand ils
avaient détruit l’église Maxwell. Parce qu’ils n’étaient que des troufions
obéissant aux ordres. Mais là, le crime était pire. Le professeur avait de son
propre chef décidé tout ce qu’il avait fait subir à ses deux « sujets
d’expériences ». Le châtiment devait être à la mesure de la faute…
Il
méritait de mourir…
Il
n’y avait qu’une porte à franchir…
Et
ce que J avait fait…
Les
images qu’il avait vues sur l’écran, les images de la vie d’Heero,
tout cela lui revint en mémoire.
La
souffrance. La douleur. La honte, la dégoût…
La
haine…
Duo
serra les poings à s’en faire blanchir les articulations.
Jamais
il n’avait autant voulu la mort de quelqu’un.
Il
se força à contenir toute cette rage brûlante qui le consumait de l’intérieur
et avança un pied. Un pas, rien qu’un pas, un tout petit pas…
De
nouveau il s’immobilisa. Comme si le fait de se rapprocher physiquement de J le
brûlait, comme si l’esprit malfaisant de ce dérangé de professeur pouvait
l’atteindre au-travers du blindage de la porte…
Duo
serra les dents, ferma les paupières et se força à faire un pas de plus, et
encore un autre, sans se laisser aller à transformer en charpie tout ce qui
n’était pas robotisé chez le vieillard, jusqu’à parvenir à l’autre bout du
couloir, qui lui avait parut infini.
Là,
il s’autorisa enfin à ouvrir les yeux, et se détendit un peu.
Lorsqu’il
leva les yeux, il croisa le regard inquiet ou interrogatif des autres. Il les
balaya d’un haussement d’épaules, ne se sentant pas de taille à sortir une
plaisanterie sans qu’elle sonne faux. En bonne loque humaine qu’il était, il
alla s’affaler sur une chaise, un peu à l’écart des autres. Une attitude
décontractée qui ne trompa cependant personne.
Duo
n’avait pas envie de parler. Pour une fois, non, il n’avait pas envie d’ouvrir
son bec et de laisser des sons en sortir. Mais le silence pesant qui s’était
installé après son arrivée le fit se forcer un peu.
-
Alors les gars, on a des nouvelles de notre cavalerie ? demanda-t-il sur
un ton mi-joyeux mi-las.
Trowa se
racla la gorge et se pencha sur son ordinateur avant d’annoncer le verdict,
tout en évitant soigneusement le regard de l’américain.
-
Sally et les professeurs sont actuellement en train d’atterrir à Osaka, ils
devraient être là d’ici… disons environs quatre à cinq heures.
-
Et on n’a rien d’autre à faire en attendant qu’attendre, je suppose ?
s’enquit le natté.
-
Tu suppose bien, soupira Quatre.
-
Je propose qu’on leur prépare le terrain, intervint Wufei,
sortant de son rôle de spectateur silencieux.
Il
s’attira quelques regards interrogateurs.
-
Ils vont avoir besoin d’opérer, donc d’avoir une salle prête. Je propose donc
qu’on nettoie la salle d’opération et les instruments. J n’a pas dû s’en servir
depuis un certain temps, il serait sans doute bon de remettre tout en état…
Duo
ne réfléchit pas plus que ça avant le lui lancer un « bon, alors c’est
parti !! » retentissant et de s’élancer vers une pièce au sous-sol de
la bâtisse. Il n’avait pas envie de penser. S’occuper les mains et l’esprit lui
ferait du bien… Et peu importe s’il ignorait comment préparer une salle
d’opération…
Ce
fut là que le secours de Reï leur fut indispensable.
Lui seul avait des connaissances suffisantes pour vérifier le bon
fonctionnement du matériel et pour leur donner les consignes adéquates pour
tout stériliser. En incluant de telles données dans sa mémoire, J avait été
loin de se douter que ça se retournerait contre lui…
Trois
heures plus tard, ils avaient fini, et l’américain tournait à nouveau en rond.
Il n’avait envie de rien faire. Quatre lui avait proposé d’aller se balader
avec lui mais l’américain avait refusé, prétextant que Sally et les vieux
allaient bientôt arriver et qu’il voulait être là. En réalité, il savait très
bien que le téléphone était une merveilleuse invention et qu’il aurait tout à
fait pu être de retour dans les cinq minutes suivant l’arrivée des profs, mais il
n’avait pas envie de sortir. Il préférait encore rester dans cette planque
minable qui sentait l’hôpital plutôt qu’aller errer dans les ruelles sombres et
sordides de cette petite ville perdue, voir ce paysage morne de ville morte,
sentir la puanteur des égouts et palper la bassesse de l’homme dans ses
instincts primaires et sa turpitude.
Non,
mieux valait rester là, dans cette tension à couper au couteau…
Il
observa les autres un moment, en silence, comme s’il n’avait pas été là. Trowa tapotait distraitement sur les touches de son
ordinateur, Quatre assoupi sur une de ses épaules, Rei
et Wufei s’étaient isolés au fond et étaient en train
de discuter, apparemment d’un sujet sérieux à en juger par leur tête. Duo
décida donc qu’il n’était pas utile pour le moment et se mit sur Off : il
s’allongea sur le sol, mit son baladeur en marche et se coupa du monde en même
temps qu’il déconnecta son cerveau. Il avait besoin d’un peu de calme.
Duo
ne bougeait plus. Quatre dormait et Trowa… Impossible
de dire s’il faisait attention à eux ou pas.
Wufei
reprenait avec son amant cette conversation qui n’avait jamais réellement eu de
fin. Il savait quelle aversion Reï éprouvait pour ce
qu’il était. Il savait à quel point il haïssait ce robot en lui, ce métal qui
courrait sous sa peau. Mais il avait à cœur de lui répéter combien il l’aimait,
et combien il s’en fichait qu’il soit différent. Et Reï
se sentait rassuré. Le chinois avait peur qu’il ne demande à J de lui retirer
tout ce qui n’était pas biologique. Le blond assurait qu’il était possible au
professeur de faire de lui un humain à 100%, mais Wufei
n’avait pas envie de le voir passer encore une fois sur le billard, sachant
combien l’opération pouvait se révéler douloureuse. Il fit donc son possible
pour convaincre son amant qu’il l’aimait tel qu’il était et qu’il n’avait pas
besoin de changer. Pour le moment, il avait réussi à le convaincre et il
espérait que l’arrivée des professeurs et de leur science-miracle ne le ferait
pas changer d’avis…
Quand
on parle du loup…
Le portable de Trowa se mit à biper furieusement,
faisant sursauter Quatre. Le pilote à la mèche rebelle prit la communication et
le chinois put entendre la voix nasillarde du professeur G sortir des
hauts-parleurs. Ils étaient dans la ville et demandaient un contact pour les
guider.
Trowa
posa son ordinateur et sortit les chercher. La ville n’était cependant pas très
grande, ils pouvaient difficilement se perdre, mais comme personne n’avait
jamais vérifié la validité de leur sens de l’orientation, mieux valait ne pas
prendre de risques…
Une
demi heure plus tard, le pilote 03 était de retour, suivi de la clique des
professeurs et de Sally. Sans perdre un instant, il leur montra la salle
d’opération et les emmena voir Heero. Quatre choisit
ce moment pour réveiller Duo. L’américain se rendit immédiatement compte que
c’était maintenant que débutaient les choses sérieuses, que ce qui allait se
passer serait crucial pour eux tous et qu’ils ne pouvaient plus reculer. Son
estomac se noua en une boule d’angoisse douloureuse mais il n’en tint pas
compte et se leva pour rejoindre les autres.
Le
natté resta figé sur la pas de la porte, comme étranger à tout ce qui se
passait. Tout allait trop vite devant ses yeux…
Heero
avait été transporté sur la table d’opération et on pouvait entendre les bip bip réguliers de son cœur. Il commençait à remuer, il était
proche du réveil… Sally lui administra un sédatif après avoir pris auprès de Reï les renseignement nécessaires sur la dose qu’il avait
déjà reçue pendant que S terminait de raccorder les dernières machines et que H
apportait des poches de sang réfrigéré.
Une
main se posa sur l’épaule de Duo pour l’écarter doucement du pas de la porte.
Le professeur G. Son mentor… Ça faisait des mois qu’il ne l’avait pas revu,
cette vieille chose toute racornie… Bizarrement, malgré la situation, revoir G
lui fit chaud au cœur. Mais ce qu’il vit derrière le professeur fit bouillir
son sang et il le sentit pulser à ses tempes. J arrivait, escorté par Maître O
et Trowa. Derrière suivaient Wufei
et Reï, prêts à parer à toute tentative du
professeur.
Serrant
les poings, Duo regarda passer J et son escorte, bien conscient que G s’était
volontairement placé entre lui et celui qui aurait pu constituer sa cible, prêt
à intervenir. Mais Duo ne fit rien. Il se contenta d’envoyer son regard le plus
meurtrier au professeur quand celui-ci passa devant lui pour être conduit
devant son patient. G le laissa donc après lui avoir adressé un sourire presque
paternel et mit une petite tape affective sur l’épaule, et entra à son tour
dans la salle.
-
Allons, mon vieil ami, c’est l’heure maintenant, fit-il en fixant J de sous sa
coupe au bol.
-
Jamais… grinça le demi-cyborg, jamais je ne déferai
ce que j’ai fait…
-
Nous reconnaissons votre talent de biologiste et admirons ce que vous avez su
accomplir, intervint Maître O, mais il n’est donné à nul en ce bas monde de se
prendre pour Dieu, il ne vous était donc pas permis d’infliger à un être humain
des modifications profondes, qui plus est contre son grès, pour vous approprier
sa volonté. La guerre doit être faite d’hommes avec un cœur et une raison, et
non de robots.
-
Pas question… siffla J.
- Dekim Barton est mort, le coupa
G.
Le
professeur J resta interdit un instant, mais nul n’aurait su dire à quoi il
pensait en cet instant, ses prunelles n’étaient plus depuis longtemps et le
vert de ce qui les remplaçait ne reflétait que du vide. G repris sans se
préoccuper de ce que pouvait penser son collègue.
- Dekim est mort. Heero était de sa
volonté, il n’a plus de raison d’être parfait aujourd’hui. Refais de lui un
simple soldat. Les modifications que tu as faites n’ont plus leur
justification.
Mais
J ne bougeait toujours pas, comme pétrifié. Réfléchissait-il ? Aucun des
pilotes ne comprenaient ce que Dekim Barton venait faire là, et en quoi sa mort importait, mais
cette information semblait troubler le professeur, et si elle avait la moindre
chance de le convaincre, elle était bonne à prendre.
-
Le patient est prêt.
Tous
se retournèrent vers Sally qui venait de terminer de préparer Heero (c’est à dire de le mettre totalement à poil) et qui
lançait par sa simple intervention un appel au professeur.
A
la surprise générale, J sembla alors sortir de l’hébétude dans laquelle il
s’était plongé et se dirigea vers la table. Il resta un moment en suspens, à
regarder le visage d’Heero endormi, une infime trace
de nostalgie semblant percer son expression figée.
Duo
avait envie de lui exploser la gueule contre l’appareil de radiologie. Ce vieux
bâtard posait un regard qu’il jugeait inadmissible de sa part sur l’homme de sa
vie. Et il allait poser ses sales pattes sur lui… Cette idée le révulsait. J le
révulsait. Rien que de voir la sale gueule du professeur et de sentir son odeur
de vieux bouc en rut lui donnait envie de vomir. Il avait du mal à se faire à
l’idée qu’il devait laisser J « s’occuper » de Heero.
Oh bien sûr, il était sous surveillance étroite, mais il allait *quand même*
poser ses pattes sur Heero.
Perdu
dans ses récriminations, ce fut à peine s’il se rendit compte que Maître O les
fichait gentiment dehors et que la porte se refermait devant son nez. Quand ses
yeux virent à nouveau ce qu’il y avait devant lui comme étant des choses
existantes et non pas des illusions sorties tout droit des limbes de son
esprit, il était trop tard. Il ne pouvait tout de même pas défoncer la porte…
il pivota donc et s’y adossa en poussant un soupir de frustration avant de se
laisser glisser au sol.
-
Tu ne devrais pas rester là Maxwell, si jamais ils ont besoin de sortir.
- Feiiiiiii… tu fais chier, grogna Duo, avant de consentir à
se lever devant l’exactitude de l’argument utilisé.
Il
alla donc s’affaler sur le banc à côté de Quatre, ruminant ses pensées. Ils
avaient pas l’air con à attendre tous, plantés là… On eut dit les pères multiples
d’une infortunée grossesse dont on attendrait (ou redouterait) l’aboutissement.
Et comme tous bons pères, ils étaient nerveux, et le cachaient tant bien que
mal. Duo ne connaissait pas trente-six méthodes pour canaliser son angoisse.
Parler en était une.
-
Qui est Dekim Barton ?
Tous
les regards convergèrent vers Trowa, mais celui-ci se
contenta de hausser les épaules.
-
Je n’en ai aucune idée, je n’ai fait que prendre son nom au vrai Trowa Barton.
-
C’est un haut dignitaire de la fondation Romfeller,
quelqu’un de très influent, reprit Quatre.
-
Il est mort ?
-
Pas à ma connaissance.
-
Alors pourquoi… pourquoi G a dit ça à J ?
Personne
n’ayant de réponse à cette question ce fut Reï qui
s’en chargea.
- J
admirait Dekim je crois. C’était lui qui avait
« commandé » un soldat parfait, le professeur l’avait fait pour lui…
S’il mourait, il n’aurait plus besoin d’Heero…
-
Combien de temps ça va durer ?
-
Je ne sais pas Duo, avoua Quatre.
-
Nan, mais à peu près, combien de temps ? … Chais pas moi, une demi-heure ?
-
Plus que ça, estima Reï, je dirais quelques heures…
-
Quelques heures ?!! Mais c’est énorme !! C’est pas possible, y a pas
tant de choses à faire…
-
Maxwell, arrête de faire l’enfant, tu sais très bien que c’est une opération
délicate, ça risque de prendre des heures.
-
Mais Wufyyyyyy…
Un
regard noir de l’asiatique le fit taire. Avant, il n’aurait pas été arrêté par
si peu… Mais c’était différent, Duo était mentalement aussi bien que
physiquement épuisé, et ses nerfs n’allaient pas tenir encore très longtemps,
preuve en avait été la fureur qui s’était emparée de lui quelques heures
auparavant.
Mais
le silence ne fut que de courte durée. N’est pas Shinigami
qui veut et il en eut fallut tout de même un peu plus pour achever
définitivement l’américain.
-
Qu’est-ce qu’on fait ?
…
-
Allez, qu’est-ce qu’on fait en attendant ?
-
Duo…
-
Allez, Quatre, cherche avec moi, qu’est-ce qu’on peut faire ? On peut pas
se rendre utiles ? Alors on peut… chais pas moi, quelqu’un a un jeu de
cartes ?
Malheureusement,
notre pauvre Duo, brimé, ne reçut que quelques pauvres soupirs pour saluer sa
prestation. Dire qu’il y avait à peine quelques minutes que la porte derrière
laquelle se décidait la vie de leur camarade s’était refermée…
En
désespoir de cause, il décida d’admirer le plafond. Un plafond très intéressant
ma foi… pour un néophyte en tout cas.
Tic…
Une
peinture ocre pâle, salie par les années…
Tac…
Elle
n’était pas lisse, le support sur lequel elle avait été apposée était rugueux,
formant de minuscules bosses dans lesquelles s’accumulaient la saleté…
Tic…
Une
araignée avait fait de l’angle avec le mur son royaume, son paradis macabre,
tendant des fils meurtriers qui resserraient leurs liens en un piège mortel…
Tac…
La
peinture était craquelée par endroits et dessinait de minuscules fissures qui
courraient au plafond en un tortueux labyrinthe…
Tic…
Duo
s’amusa à les suivre des yeux.
Tac…
Elles
l’entraînaient dans des aventures folles…
Tic…
…
où les lits des rivières imaginaires qu’elles creusaient se croisaient et
s’entrecroisaient…
Tac…
…
se mêlaient dans une joyeuse volupté avant de se séparer de nouveau…
Tic…
Tac…
Tic…
Tac…
Tic…
Tac…
Tic…
Tac…
Tic…
T… SWIING !!!
Sous
le regard médusé des autre pilotes, un couteau venait de se planter dans la
pendule murale, bloquant ses pauvres petits rouages et la laissant agonisante
dans un bruit de ressort brisé.
Nullement
choqué, Duo n’avait même pas décollé les yeux de son plafond, surfant encore au
grès des fissures sur des vagues imaginaires.
Mais
au bout d’une heure, il commençait à connaître la plafond par cœur.
Quatre
avait été leur chercher à manger, avait amené le café, avait préparé du thé,
bref, il s’occupait.
Trowa…
méditait sans doute. A moins qu’il ne se soit endormi. Sa mèche se révélait
d’une redoutable efficacité pour ce qui était de cacher son visage.
Wufei
quant à lui… méditait d’une autre manière, adossé au mur en face d’eux. Si
tout du moins on pouvait considérer qu’être en admiration la plus totale devant
son amant est une forme de méditation.
Reï travaillait. Il
s’était mis en tête de ne plus se servir de toutes ses archives et découvraient
les sensations humaines de lui même, et y associant ce qu’il avait envie d’y
associer, et pas ce qu’un programme lui avait dicté. Pour le moment, il
éveillait son sens du toucher.
Duo
avait fait une bêtise en dégommant la pendule, et il s’en rendit compte très
vite.
Son
incessant Tic tac avait l’heureux avantage de masquer les bruits de
l’opération. Mais à présent, tous pouvaient entendre avec horreur les bruits des
pinces dans les entrailles de Heero, les professeurs
s’activer autour de la table, les bips à la fois horripilants et rassurants de
l’électrocardiogramme, les informations relatives à l’état de santé du patient
données par Sally et les ordres du professeur J à ses « assistants ».
Quatre
et Wufei relevèrent la tête en même temps et
échangèrent un regard horrifié. Le petit blond, dans une tentative bien
légitime pour masquer ce bruit, demanda pour la centième fois ce que ses
camarades voulaient boire, et se proposa pour aller faire le thé.
Mais
à peine avait-il tourné les talons en direction de la micro-cuisine qu’il avait
assaillie depuis quelques heures, que le fond sonore revint.
Dans
la tête de Duo, ces bruits à l’origine étouffés, s’amplifiaient de plus en
plus, pour devenir un vacarme assourdissant où chaque coup qu’il percevait se
répercutait douloureusement au-travers de tout son être, où chaque claquement
des mâchoires d’une pince lui arrachait un nerfs, où la douleur de ce qu’il ne
voyait pas menaçait de le submerger…
Soudain,
il se leva d’un bond, puis s’accroupit par terre, replié sur lui-même, les
mains sur les oreilles en poussant une plainte pleine de douleur.
Quatre
revint à ce moment-là et, lâchant son plateau par terre, il courut au secours
de son ami, qu’il serra dans ses bras pour le réconforter. Il l’emmena dans la
petite pièce où ils avaient passé la nuit et le fit asseoir sur la paillasse.
Pendant que le petit blond lui passait un linge humide sur le visage, Duo se
calmait lentement. Il lui semblait pourtant toujours entendre la martèlement
des instruments sur le corps d’Heero, d’entendre tous
ces bruits de chair incisée, déchirée, lacérée… il ne parvenait pas à les
chasser de sa tête…
-
Tu n’as qu’à rester te reposer ici, je viendrais te chercher quand ce sera
fini, lui proposa gentiment Quatre. Tu n’as qu’à dormir aussi, le temps passe
plus vite quand on dort…
-
Non… je viens. Je veux être là. Je veux y assister… répliqua Duo. Et même si je
ne peux rien faire pour l’aider, je veux quand même être le plus près de lui
possible…
-
Tu as déjà fait beaucoup pour lui tu sais… Si tu n’avais pas retrouvé J, jamais
il n’aurait eu la moindre chance…
- Mh, concéda Duo, vaincu par la douceur de son ami empathe.
Ils
retournèrent donc auprès des autres, l’américain emmenant cependant son
baladeur avec lui pour ne pas être hanté par les bruits de l’opération. Ils
s’assirent donc sur le banc et l’attente reprit.
Une
longue, très longue attente…
Si
Duo n’entendait plus rien hormis le hardcore qu’il
s’était mis dans les oreilles, cela n’empêchait pas son cerveau de tourner à
plein régime. L’opération s’éternisait… Cela faisait presque deux heures
maintenant… Qu’est-ce que cela voulait dire ? Normalement, c’était pas bon
signe…
Ayant
toujours eu une capacité étonnante à imaginer les choses, Duo partit aussitôt
dans les hypothèses qui lui semblaient les plus probables.
Il
y avait peut-être un problème.
Heero
avait-il fait un arrêt cardiaque ?
J
était-il réellement en train de défaire ce qu’il avait fait ou bien avait-il
réussi à berner les autres professeurs et Sally et était en train de parfaire
son jouet ?
Ou
essayait-il de le tuer ?
Et
si les autres professeurs leur avaient menti et qu’ils laissent J faire ce
qu’il voulait de Heero ?
Et
si l’opération se passait mal ?
Heero
finirait-il amnésique ? Paralysé ?
…
Il
ne pouvait s’empêcher de se ronger les sangs, et cette attente interminable
manquait d’avoir raison de lui. Cette angoisse montante… Il y avait une boule
dans son estomac ; elle s’était durcie depuis qu’elle était apparue, et
maintenant qu’elle avait envahi ses entrailles, elle les lui dévorait comme
l’acide, rongeant, brûlant, consumant sa peur et son anxiété.
Sa
gorge se serrait de plus en plus. Il avait de plus en plus de mal à respirer, il
ne pouvait plus déglutir sans en ressentir une vive douleur…
Et
toujours ce doute, cette peur lancinante, cette inquiétude permanente qui
revenait par vagues, toujours plus forte, et menaçait de le rendre fou… De la
panique… Il paniquait…
Et
si Heero mourrait ?
Sans
arrêt, cette question qui lui trottait dans la tête…
Que
ferait-il ? Pourrait-il vivre sans lui, lui qui n’avait vécu que pour un
regard de sa part depuis des mois ?
Tous
les gens qu’il aimait mourraient… Heero ferait-il
exception à cette règle morbide qui avait dicté toute sa vie ?
Il
l’espérait…
Et
cette foutue opération qui ne prenait pas fin !!!
Il
avait l’impression d’être installé dans cette attente tourmentée depuis l’aube
des temps…
Etait-il
mort ? Etait-il vivant ? Il ne ressentait que cette terreur qui lui
broyait les entrailles, cette douleur qui le prenait à la gorge, et il avait
beau faire les cent pas, rien n’y faisait, rien ne pouvait le calmer…
Quand
il jetait un coup d’œil aux autres, c’était pour les voir plongés dans la même
inquiétude, leur mine sombre ne présageant rien de bon.
Il
monta le volume de son baladeur à fond pour ne plus entendre les battements de
son propre cœur. Ça faisait au moins huit fois qu’il écoutait le même CD en
boucle… Plus de six heures qu’ils étaient en train d’opérer maintenant…
Alors
qu’il était sur le point de craquer et de défoncer la porte, celle-ci s’ouvrit…
Les
professeurs et Sally sortirent, entourant un J menotté et maintenu sous bonne
garde.
Tous
avaient l’air exténué. Impossible de lire quoique ce soit d’autre sur leur
visage. Impossible de dire à leur blouse ensanglantée, si Heero
était toujours en vie.
Les
professeurs s’en allèrent en escortant leur collègue atteint de folie des
grandeurs et Sally vint se planter devant les G-boys.
Elle
leva sur eux un regard fatigué…
A
suivre…
09/09/03
…
Tipitina :
T’as quelque chose contre les aiguilles…
Akasha :
Non, pourquoi ?
Tip’ :
T’as tué un réveil, et maintenant une pendule…
Ak : C’est pas
moi, c’est Duo ;p !!
Duo :
-_-°
Heero :
Je vais mourir ?
Ak : Réponse au
prochain épisode !!!!! MDR !!!
Heero : Méssanteuh !!!!!!
Tip’: O_O Heero??? Comment qu’il cause l’autre?
Ak : Ho, c’est
rien, c’est normal ça... j’OOCise…
Tip’ :
Ah bon… Tu me rassure, je suis pas sûre de te suivre tout le temps dans tes
trips psychédéliques…
Ak : -_-;;;; …
Hé, hé, hé, hé, j’l’ai finiii !!!
J’ai fini mon chapitre !!! J’ai mis 30 ans à le faire mais j’ai
vaincu !!! Et il fait 7 page en plus !! Suis contenteuh !!!
^o^
Tip’ :
C’est grâce à moi d’abord !!!
Ak : C’est vrai.
Si tu ne m’avais pas enfermée dans ton appart’ pendant que t’allais en cours,
jamais j’aurais eu la motivation pour m’y mettre…
Tip’ :
On dit quoi ?
Ak : Merci Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiipppp’ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tip’ :
gentille fifille…