Titre :
Invisible Kid
Auteur :
Akasha
Série :
Gundam Wing.
Genre :
Chais pas trop… Deathfic ? Angst ?
Déprime ? Je hais ma vie…
Disclaimer : Heero n’est pas à moi. Duo pourrait être moi, mais ne l’est pas. De toute façon, dans aucun cas il ne devient ma propriété. T_T Même le titre est pas à moi, l’est à Metallica ! (nouvel album : St. Anger)
Note :
Je viens de traumatiser une copine en lui faisant lire Adieu, alors je
récidive… ;p
Ça
fait maintenant près de 15 ans que je suis Duo Maxwell.
Et
j’en ai marre d’être Duo Maxwell.
Sérieusement.
Avec
l’âge, j’ai quand même fini par apprendre deux, trois trucs.
Par
exemple que l’espoir est mon pire ennemi.
Que
l’amour fait plus mal qu’autre chose.
Que
la Mort est la seule issue en ce bas monde.
Tu
me crois pas ?
Ben
c’est bien con de ta part, parce que ça t’aurait évité d’avoir à en faire
l’expérience pour t’en rendre compte.
Si
je suis pas un ange, je te livre sur un plateau les leçons de vie d’années de
souffrances, et toi t’en veux pas ?
…
Tu me déçois…
Mais
je suis d’humeur magnanime, je vais quand même essayer de faire rentrer dans
ton crâne de soldat borné ce que j’ai appris de la Vie…
Oui,
la Vie !
On
peut dire qu’elle m’aura bien fait chier…
Est-ce
qu’elle fait chier tout le monde pareil ?
Je
pense pas.
Tous
les gosses de riches qui vivent dans leur petit monde doré où ils ignorent tout
de la guerre ne se rendent pas compte de leur chance.
Moi
je me lève tous les matins et je dois aller me battre…
Et
être aux commandes d’un Gundam n’est pas le plus
difficile de tous les combats.
Non,
le plus dur, c’est de se dire que même si t’as envie de mourir, il faut que tu
vives, et que tu iras te coucher ce soir, que ça ira mieux quand tu dormiras
et… et que demain il faudra recommencer. Mais que si t’as réussi à survivre
aujourd’hui, tu le peux aussi demain…
Le
plus dur, c’est aussi le combat de chaque instant. Celui que tu *dois* mener,
coûte que coûte, sans jamais faiblir.
Celui
dont les règles ne te sont pas présentées au départ.
Celui
de chaque seconde de ta putain de vie.
Oui,
chaque seconde.
Pas
question de te relâcher. Même quand t’es seul. Même quand personne peut te
voir, parce que tu en prends vite l’habitude, de ce relâchement d’une fraction
de seconde, et il est tellement agréable et douloureux à la fois que tu en
voudras bientôt plus…
Ce
combat, ce putain de combat, c’est le paraître.
Le
*paraître* bordel, fait pas semblant de pas comprendre !!
Tu
crois quoi ? Que je suis si con que ça ? Que je n’ai jamais
mal ? Qu’aucun geste, qu’aucune parole ne peut me blesser ?
Putain,
c’est que je joue drôlement bien alors…
Je
mériterai même une palme d’or…
Bien
sûr que je souffre !
Mais
je le montre pas, c’est tout.
Et
je suis apparemment très doué à ce jeu…
Mais
tu te rends pas compte bordel ?!
Tu
te rends pas compte ?!!!! On partage toutes nos missions, toutes nos
chambres dans les planques, on se voit presque tout le temps et toi tu n’as
jamais rien vu ?!!
T’es
qu’un con…
T’es
qu’un putain d’enfoiré de soldat.
Va
te faire mettre.
Je
te hais.
Comment
tu peux ne pas voir ?!
Comment
tu peux ne pas voir que je souffre, que j’ai mal à en crever ?!!!
J’ai
mal à chaque instant, à chaque seconde où je respire…
La
douleur est atroce, tu peux même pas imaginer…
Cette
douleur de vivre…
Il
y a quelque chose au fond de moi.
Quelque
chose caché quelque part dans ma poitrine.
Quelque
chose qui se tord, qui me fait mal… Quelque chose…
Des
fois, c’est un vide.
De
plus en plus souvent, même.
Un
trou béant, aux bords ensanglantés et purulents.
Un
gouffre.
Creusé
chaque jour par l’acide de mon amertume de vivre.
Chaque
mot, geste, remarque, regard, frôlement, attitude… tu ne te rends pas compte…
Tout ce qui me blesse…
Mais
le plus dur, c’est de sentir cette douleur qui me vrille la poitrine et de
lutter, de lutter comme un taré et de sourire.
Un
grand sourire.
Une
blague vaseuse…
Et
le tour est joué.
Personne
n’a vu qu’à cet instant, la douleur était si forte que j’aurais voulu mourir
pour qu’elle s’arrête.
J’ai
cru que j’allais pouvoir m’y habituer, qu’elle allait disparaître peut-être, un
jour…
Mais
elle fait partie intégrante de ma vie.
Et
si avant, elle n’était qu’occasionnelle, à présent, elle ne me quitte plus.
Elle
reste là, lancinante…
Et
des fois, elle fait des bonds en avant.
Des
pics de douleur quoi.
De
pics tellement forts que j’ai cru que j’allais perdre mon combat.
Mais
je le gagne toujours, et ce depuis bientôt 15 ans.
Je
n’ai jamais cessé de sourire à chaque fois que j’avais mal.
Because I’m Shinigami. Personne ne peut se mesurer à moi.
Mais
là…
Là,
j’en ai marre d’être Duo Maxwell.
Je
n’en peux plus, tu comprends ?
Non,
tu comprend pas… Mais c’est pas grave, je vais t’expliquer.
J’en
peux plus parce que la douleur devient trop forte, c’est tout.
Parce
que j’en suis au stade où je prie tous les jours pour mourir.
Mourir
pour ne plus souffrir.
Tout
noyer dans le sang.
Mon
sang.
Rejoindre
ma Maîtresse de l’éternité…
Elle.
La
Mort.
Mais
je pense que même la Mort ne veut pas de moi…
Et
elle n’est pas la seule…
Comment
ça, tu n’as toujours pas compris ?
Je
t’aime.
Et
c’est cet amour qui me tue.
Qui
me ronge.
Me
consume.
Je
veux mourir…
Pitié…
…
Tu
t’en fous.
Royalement
même.
Pas
un instant tu n’as jeté un regard vers moi.
Pas
un instant tu n’as perçu cette détresse, cette douleur, cette souffrance qui
émanait de moi.
Parce
que tu t’en fous.
Parce
que tu ne m’aimes pas.
Crétin.
Songes-tu
seulement à tout ce que j’ai à t’offrir ?
On
ne m’a jamais rien donné à moi… et pourtant, je ne cesse de donner tout ce que
je peux.
Sans
jamais rien retenir.
Donner
pour donner.
Avec
cet infime espoir qu’un jour, je recevrais en retour.
Quand
je disais que l’espoir était mon pire ennemi…
C’est
le plus dur à affronter.
Parce
que l’espoir, c’est increvable.
Ils
revient toujours.
Et
toujours.
Et
toujours…
Et
qu’à chaque fois qu’on se rend compte d’un espoir vain, la désillusion fait
encore plus mal.
Jamais
je n’ai cessé d’espérer qu’un jour tu poserais un regard différent sur moi…
Mais
il est temps pour une nouvelle désillusion.
Je
sais très bien que tu ne m’aimes pas.
Oh,
bien sûr, je n’ai jamais cessé d’espérer te faire changer d’avis, mais il
serait temps de voir les réalités en face, non ?
La
guerre est finie maintenant.
Plus
rien ne t’oblige à être un soldat, et pourtant tu ne cesses de poser sur moi ce
regard plein de mépris que je te connais.
Quand
tu daignes abaisser les yeux sur la vile et répugnante créature que je suis.
Putréfié
de l’intérieur…
Mais
tu ne le fais pas, maintenant.
Et
je suis sûr que si je sortais de la pièce pour aller mettre fin à mes souffrances,
tu ne le verrais même pas.
D’ailleurs
je le fais.
Et
j’avais encore raison, tu n’as rien vu.
Tu
ne verras plus jamais rien.
Heero Yuy, saches quand même que tu es la seule personne que
j’aie jamais aimée.
Mais
je n’aurais jamais pu te montrer tout ce que j’avais à t’offrir.
Si
tu n’en as pas voulu, tant pis.
Mais
jamais personne ne l’aura.
Adieu mon amour.
Duo.
OWARI.
22/07/03
Je
vous rassure, je vais BIEN ! Comment ça on s’en fout ? Sympa… -_-° Et même
s’il y a certaines réflexions personnelles, cette fic n’est PAS la réalité.
(que les personnes qui se sentent visées par cette phrase se mettent bien ça
dans le crâne !!)
Reviews please ? Si z’êtes pas morts devant l’Horreur (avec un grand H,
je vous prie).