Titre : Pas sans toi 15/15.
Auteur : Calliope.
Base : Gundam Wing.
Genre : Yaoi, épilogue, angst ?

Couples : 3+5, 1+4+1.
Disclaimer : Pas à moi.... bla bla bla... le truc habituel.
J’ai eu l’idée de ce dénouement alors que la chanson de Lara Fabian La Lettre me trottait dans la tête   . D’ailleurs ce n’était même pas ce qui était prévu à l’origine (idée qui avait été avortée par la suite) et il n’y en aura pas d’autre. Devons-nous cette chance aux Sodas de Pimousse ?

Bonne lecture pour ce dernier chapitre de Pas sans toi qui sera peut-être mon dernier fic Gundam.

 

Epilogue.

 

Au final ils avaient réussi. Une paix durable avait été instaurée entre la Terre et les Colonies, les g-boys soupçonnant Meishan de les avoir aidés dans l’ombre.

Après quelques mois de battement, chacun était parti de son coté, Heero sur L1 où il s’était scolarisé, promettant à Quatre de le rejoindre sur L4 une fois son diplôme en poche, Quatre qui avait reprit la suite de son père. Duo était retourné sur L2 où il bossait comme mécano en aidant en même temps les jeunes de la rue.

Trowa, quant à lui, n’avait encore rien décidé, mais il envisageait de plus en plus de demander à Wufei de venir emménager avec lui sur L3.

A vrai dire, depuis le mea culpa de la chinoise, il trouvait le comportement de son petit ami étrange : Wufei était retranché sur lui-même, ne se mêlait plus que très peu aux discussions avec les autres et ne sortait plus que rarement, voire jamais. Trowa avait d’ailleurs grand peine à lui faire accepter sa présence la nuit, à tel point qu’il avait décidé de dormir dans une chambre à part.

 

©©©

 

Trowa se leva et hésita à aller voir Wufei.

Depuis quand la magie les avait-elle quittés ?

Depuis quand avait-il peur de lui faire face ?

Depuis quand avait-il peur de le perdre ?

Autant de questions sans réponse qui pour autant ne le quittaient pas.

Trowa prit une grande inspiration et  son courage à deux mains et pénétra ce que Duo aurait appelé “l’antre du dragon” ou “la grotte de l’ermite” s’il avait été encore là.

La pièce était sombre et sentait le renfermé. Une atmosphère pesante flottait dans l’air, comme un amalgame de sentiments de colère, de peine et de honte qui provoqua un haut-le-cœur chez l’ex pilote 03. Mais le plus inquiétant était qu’aucun son ne venait troubler le silence ambiant, pas même celui d’une respiration.

Pris de panique, Trowa éclaira la pièce à l’aide du plafonnier pour découvrir que celle-ci était vide, et sûrement depuis quelques temps déjà.

Un mot sur la psyché attira son attention. Trowa le saisit entre ses doigts avec appréhension mais se résolut à l’ouvrir.

 

 

Trowa,

 

Je ne sais pas par où commencer. Avant de prendre ce crayon pour coucher cette piteuse lettre, j’avais tellement de choses à te dire que je ne savais par où commencer. Mais maintenant je me rends compte que tout ce que j’aurais pu écrire aurais été inutile car je suis impardonnable.

Mais la moindre des choses que je puisse faire c’est de te donner une explication quant au pourquoi de mon absence.

Je suis un lâche Trowa. Et j’ai eu peur. Peur de t’affronter. Peur de voir ton regard si je t’avais parlé de vive voix. Peur du mal que j’aurais pu te faire, mais que finalement je t’ai fait. Je me rends compte à quel point je me suis fourvoyé, Trowa. A quel point cette lettre est pire que tout ce que j’aurais pu faire, tout ce que j’ai pu te faire.

Je suis un monstre Trowa.

Depuis le jour où le Veritas est arrivé. Depuis ce jour-là tu n’as cessé de me tendre une main pour m’aider à ne pas m’enfoncer dans mon passé. Mais moi tout ce que j’ai su faire, c’est de te couper le bras pour être sûr de couler à pic.

Depuis ce jour-là, depuis le jour où je suis parti sur L5 à la recherche d’un fantôme, d’une chimère.

Depuis le moment où tu as tout fait pour que je me raccroche à toi, pour que je me raccroche à la réalité, je n’ai cessé de fuir.

J’ai fui, comme tout bon lâche qui se respecte.

J’ai pris peur. J’ai eu peur de te faire du mal. D’ailleurs je voyais bien que je t’en faisais de plus en plus au fur et à mesure que j’essayais de t’éloigner de moi, de m’éloigner de toi.

Je ne sais plus.

Mais il y a une seule chose dont je suis sûr, c’est que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que je t’aimais de tout mon cœur. Et parce que je t’aimais, je voulais te protéger. De quo me diras-tu ? De moi. Du monstre que j’étais, que je suis et que je ne cesserais d’être. Je voulais te protéger de la souffrance, je ne voulais pas que tu deviennes une deuxième Meiran. Je ne voulais plus revivre ça.

Plus de sacrifice.

Plus perdre un être cher à cause de ma lâcheté, jamais. Et cette crainte tu as failli la faire devenir réalité quand tu es venu lors de notre dernier combat contre le Veritas. Tu es venu malgré ton état de santé précaire.

J’aurais pu te perdre bon sang !

Je suis égoïste. Je sais bien que tu voulais me protéger. Mais moi aussi. C’est pour ça.

Pardonne-moi. Mais je dois le faire. Il faut que je le fasse. Je me suis rendu compte que le problème venait seulement de moi, que je les attirais. Attirais quoi ? Attirais les gens qui ne pouvaient pas s’empêcher de vouloir me protéger.

Alors j’ai pris cette résolution, la résolution de t’épargner.

Et pour ce faire, j’ai décidé de partir. Partir loin. Dans un endroit où tu ne pourras pas venir me chercher. Dans un endroit où je ne pourrais pas te faire de mal.

Je t’aime Trowa. Et je sais que toi aussi tu m’aimes.

Alors il faut que tu comprennes. Tu dois comprendre que si je le fais c’est pour notre bien à tous les deux, mais avant tout pour le tien.

Tu dois me comprendre. Alors je t’en conjure, ne me cherche pas. N’essaye pas de me trouver, ni de me rejoindre.

Je t’aime Trowa. Toi aussi.

Alors si tu dois faire une dernière chose pour moi, par amour pour moi, alors ne me cherche pas et vis. Ne préviens pas les autres non plus, je ne voudrais pas les mettre en danger. Et je ne voudrais pas de faire de mal, mais ça je crois que je te l’ai déjà dit. Je ne le répéterais jamais assez.

Je t’aime mais je te quitte.

Adieu.

 

Trowa caressa le papier. Des gouttes d’eau venaient troubler l’encre. Wufei avait du pleurer en écrivant cette lettre. Ou alors était-ce les siennes ? Les deux peut-être.

Il était parti. Et avant de partir il avait ouvert son coeur, lui avait ouvert son cœur dans cette lettre. C’était la première fois qu’il le faisait.

Trowa ne savait pas s’il devait être triste ou content pour ça.

Il était parti malgré tout.

 

OWARI

-Le 18 mai 2005-

 

Calliope : Ouaaah. J’ai mis à peu près une demi heure pour l’écrire celui-là. Me suis gavée.

Wufei : Mais t’es atroce ! T’as remplacé trois mariages par ça ? Par de l’angst et une rupture ? Et moi qui me dénigre ?

Calliope : Méeeeuuuh… J’étais inspirée… et me suis gavée *hyper fière*.

Wufei : Méeuh…

Duo : Lâche l’affaire. Ca fait deux ans et demi qu’elle a commencé ce fic. Serait temps qu’elle le finisse. Reviews ?

 

Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont suivi cette histoire depuis le temps, même s’ils ne se manifestent pas par des reviews. Merci.