Série : Gundam Wing
Auteur : Fuu, quoique c'est principalement son Yami, Kaze, sur cette fic.
Préparez-vous à la terreur lol.
Genre : Yaoi, songfic,
Angst (avec un grand A)...
Couple : Non, je n'aime pas l'originalité ! 2x1 à une vieille époque, 2-1,
1-2, 3+4+3 ^__^ (y'en a au moins qui s'en sortent dans cette fic), 1+2+1
reviendra-t-il parmi nous ? ^_______________^ (sourire sadique)
Disclaimer : J'ai bien regardé partout, mais je n'ai pas trouvé de Gundam garé sur la parking ni de beau bishous
cachés sous le lit ! *snif* Ils sont pas à moi T____T.
La chanson Cassé ne m'appartient pas non plus. Cependant Tria est ma
propriété exclusive !!!!
Petites
précisions : Lors de la chanson, les réflexions
appartiennent autant à Duo qu'à Heero. Parfois c'est
l'un, parfois l'autre, mais la plupart du temps les deux pensent la même chose.
J'espère que ça sera compréhensible.
Remarque : Après avoir écouté en boucle cette chanson pendant des heures (y
compris pendant l'écriture de la fic) ça a donné... ça ! lol
Cette fic est donc sponsorisée par le single "Cassé" de Nolwenn
Leroy.
(Copyright 2003, Mercury France, Niouprod,
TF1 Enterprises.)
Cassé ?
AC 206, 20h30, mauvaise soirée en
perspective...
- J'en ai marre !!! J'en ai assez, Heero !! Je t'ai déjà répété des centaines de fois que je
ne te trompais pas ! Pourquoi est-ce que tu refuses de me croire ??!!
- Tu parles ! C'est quoi cette trace
de rouge à lèvres ? Et cette odeur de parfum féminin bon marché ? Ces artifices
n'appartiennent pas à une femme, je le sais !
Les yeux améthystes de Duo brillèrent
de rage et de larmes contenues. Une fois de plus, il était sorti tard de son
travail, et sur son chemin il avait rencontré une vieille connaissance. Ne
voulant pas vexer son ami il avait passé une bonne partie de la soirée avec
lui, puis il avait enfin put rentrer chez lui. Tout ce qu'il voulait c'était se
reposer, et dormir pendant au moins 24 heures et une fois de plus, il fallait
qu'Heero lui prenne la tête alors qu'il était plus
que fatigué.
- Cette fois, ça va trop loin ! Nous
n'avons plus rien, Heero ! Tu entends ! Nous n'avons
même pas la confiance qui est censé souder les couples !! Nous n'avons plus
rien ! Notre relation est cassée !! Moi j'en ai marre de subir tes remontrances
à chaque fois que je rentre, qu'un de mes amis transformistes est passé me
rendre visite et que tu me fais une énième scène de jalousie ! I'm fed up with all of that ! I leave you,
Heero !!
L'ex-Shinigami
sortit ses clefs de l'appartement et les jeta vers l'autre jeune homme, qui les
rattrapa plus par réflexe qu'autre chose. Avant que le cerveau engourdi de
l'ex-Soldat Parfait ait réussit à traiter les données, la porte de leur
appartement commun claqua comme une gifle.
Les yeux cobalt du jeune homme
s'agrandirent d'incrédulité quand il regarda de nouveau le trousseau qui se
trouvait entre ses mains. Duo venait de le quitter. La phrase s'inscrit en
lettres de feu dans son esprit. Les jambes du jeune homme cessèrent de le
porter et il tomba à genoux sur le sol.
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Duo arriva chez Quatre et frappa d'un
coup sec à la porte. Le blond vint tout de suite ouvrir à son ami.
- Duo, que se passe-t-il ? demanda l'empathe. Mon Uchuu no Kokoro m'a fait sentir...
- Non, s'il te plaît, Quatre. Inutile
de continuer, j'ai quitté Heero.
- Quoi ?
Contrairement à ce à quoi on pouvait
s'attendre, la voix surprise qui avait parlé était celle de Trowa.
- Mais pourquoi ? demanda l'arabe.
- Je... On s'est encore engueulés
parce que je suis rentré tard, et qu'un de mes amis étaient en visite, répondit
le natté en montrant son col orné d'une jolie trace de rouge à lèvres.
- Je vois, fit le blond.
L'américain qui commençait à se
calmer, remarqua que ses amis étaient habillés pour sortir.
- Je crois que je vous dérange alors
que vous alliez sortir, je vais vous laisser.
- Bien sûr que non, Duo, nous n'allons
pas te laisser dans un moment pareil, répondit son meilleur ami.
Trowa se contenta d'hocher la tête.
- Mais...
- Ne t'en fais pas, fit le brun, nous
sortions juste tous les deux.
Le châtain eut un sourire amer en
entendant cette phrase.
- Vous au moins, votre couple est une
réussite, pas comme le mien. Quand on vous regarde, on a l'impression que vous
vous aimez comme au premier jour. Alors que nous, j'en viens à me demander si
on s'est aimés un jour.
- Allons bon, qu'est-ce que tu
racontes ? le réprimanda le blond. Bien sûr que vous vous aimez, ça nous a
toujours crevé les yeux, vous n'avez jamais pu vivre l'un sans l'autre.
- Apparemment, ce n'est plus le cas
maintenant, répondit Duo, abattu.
- Et puis tu sais, Duo, tout n'a pas
toujours été rose non plus dans notre couple, continua Quatre.
- On a failli se séparer, tout comme
vous, il y a deux ans environ, continua Trowa.
- KWAAA ??? fit l'américain,
incrédule.
L'empathe se
contenta de sourire mystérieusement.
- Mais il y a deux ans, vous... reprit
le natté.
- Oui, nous nous sommes mariés il y a
deux ans, fit le brun.
Duo ne put que faire des suppositions
sur comment "de sur le point de se séparer ils en étaient arrivés à se
marier", l'arabe ne lui en avait jamais parlé jusqu'à maintenant.
- Est-ce que tu as mis Tria au courant
? demanda le blond, détournant calmement la situation.
- Non, je ne veux pas l'embêter avec
ça, et puis, elle a eu tant de mal à nous mettre ensemble...
- Qu'elle te passera un savon quand
elle apprendra que tu veux quitter Heero, fit
l'ex-pilote de Sandrock très sérieux. Et elle aura
raison.
- Je ne voulais pas déranger votre
soirée entre amoureux.
- Allons bon, voilà que tu
recommences, sourit Quatre, c'est pas grave. Ca fait justement pas mal de temps
qu'on ne s'est pas fait une soirée entre amis, ça tombe bien. Et je ne te
laisserai pas refuser. ^__^
Le blond souriait mais la menace
sous-jacente était très sérieuse et Duo le savait. Finalement, il se laissa
convaincre. L'arabe se saisit aussitôt du téléphone.
- Quat-chan
! Ne fais pas ça ! cria Duo en le voyant faire.
- Tu veux peut-être fuir, mais moi je
ne veux pas subir ses foudres ensuite quand elle se plaindra qu'elle n'a pas
été mise au courant. Tu ne t'es jamais retrouvé avec un de ses couteaux sous le
nez toi, ça se voit.
L'américain soupira, il savait que son
ami avait raison.
- Passe-moi le téléphone, je vais le
lui dire moi-même.
- Bien, répondit l'empathe,
je vais aider Tro-chan à la cuisine pendant ce temps.
Pendant que le jeune arabe allait
aider son mari, Duo composa le numéro de sa jumelle, se doutant qu'il allait
avoir droit à de sérieuses réprimandes.
- "Allô ?"
- Tria, c'est moi.
- "Onii-chan
! Qu'est-ce qui se passe ?" demanda-t-elle en entendant le ton de son
frère.
- Eh bien, s'il te plaît promets-moi
que tu ne me crieras pas après.
- "Qu'est-ce que tu as encore
fait ?" fit la voix menaçante de Tria, à l'autre bout du fil.
- En fait, je...
- "Tu ?"
- J'ai quitté Heero.
-
"WHAAAAAAAAATTTTTTTTT ???????? You've done what ???"
- I've
left Heero, you've understood perfectly.
- "BAKAYARO !!! Pourquoi t'as
fait ça ?"
- Tu sais, Imouto,
j'en avais marre, je n'en pouvais vraiment plus des scènes de jalousie de Heero. Même si nous nous aimons encore, enfin moi en tout
cas je l'aime toujours, on ne peut plus avancer. Il n'y a rien à faire, notre
relation est brisée, nous n'avons même pas confiance l'un en l'autre, je crois
qu'il est temps d'arrêter la casse.
- "Tu le penses vraiment ?"
- Oui.
- "Si tu y as bien réfléchi et
que tu crois que c'est le mieux, dans ce cas je te soutiendrai, mais
réfléchis-y bien, Onii-chan."
- Merci, Tria.
- "Où es-tu ?"
- Je suis chez Quatre et Trowa en ce moment.
- "Bon, c'est bien."
- Est-ce que tu pourrais...
- "Oui, ne t'inquiète pas, j'y
vais tout de suite. On se verra bientôt, hein ?"
- Bien sûr, je viendrai te voir, toi
et le petit Daniel.
- "Je suis sûre qu'il en sera
ravi, il t'adore ce bout de chou."
- A bientôt petite sœur.
- "Au revoir, grand frère."
Quand Duo raccrocha il était apaisé.
Quelque part, il enviait sa sœur, elle avait adopté il y avait quelques mois un
bébé et s'en occupait seule, elle s'était avérée être une très bonne mère, même
si elle savait manier les couteaux et les explosifs aussi bien qu'un certain
ex-Shinigami.
- Alors ? fit Quatre, qui mettait la
table.
- Tu l'as entendue.
- Oh oui. Surtout un certain "what" et un "bakayaro"
particulièrement sonore, sourit le blond.
Tandis que les trois amis allaient se
mettre à table, une ambiance presque détendue régnait.
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Dans un autre quartier de la ville,
dans un appartement bien trop vite, un homme aux cheveux noirs en bataille
était prostré dans un canapé. Quelques minutes plus tard, un bruit de clé se
fit entendre dans la serrure de la porte. Le jeune homme espéra un instant que
c'était la personne qu'il aimait quand il se rappela qu'il tenait ses clés
entre ses mains. Quelques instants plus tard, quelqu'un se détacha dans le
couloir et alluma la lumière du plafonnier. Et une silhouette dotée d'une
longue natte châtaigne, au physique et au visage androgyne, aux yeux améthyste
posait son regard sur le jeune homme. Elle tenait également entre ses bras, un
bébé bien emmitouflé.
- Tria... murmura Heero.
- Bonsoir, Hee-chan,
fit la jeune femme. Onii-chan m'a téléphoné et m'a
dit ce qui s'était passé.
- Que t'a-t-il dit ?
- Pas grand-chose, juste qu'il était
chez Quatre et qu'il t'avait quitté.
La jeune femme posa son sac, alla
poser son fils endormi dans la chambre d'ami et revint vers le jeune homme, qui
avait remonté ses genoux contre son torse et avait enfoui son visage dedans.
Elle enleva rapidement sa veste et alla le serrer dans ses bras.
- Je ne sais pas quoi te dire, Hee-chan.
- Je... Je suis un baka
! C'est entièrement ma faute s'il m'a quitté !
- Entièrement, je n'irai pas jusque
là, répondit la jeune femme. Je crois que chacun de vous a une part de
responsabilité dans la situation présente.
Elle commença à caresser les cheveux
de son ami, dans un geste apaisant, lui murmurant des paroles réconfortantes
jusqu'à ce qu'il s'endorme, à même le canapé. Quelques temps après, le téléphone
portable de Tria se mit à vibrer, elle alla décrocher dans la salle de bains.
- Allô, Quat-chan.
- "Tu savais que j'allais
t'appeler."
- Je me doutais bien que tu
t'inquièterais aussi pour Hee-chan, puisque Onii-chan est chez vous. Ne t'inquiètes pas, j'ai fait de
mon mieux pour le soutenir.
- "Comment va-t-il ?"
- Pas très bien, mais il a réussi à
s'endormir. Et grand frère ?
- "Pas mieux. Son sourire est
vraiment pâle ce soir."
- Ce sont vraiment deux imbéciles, ces
deux-là.
- "Oui, je ne te le fais pas
dire. Mais nous ferons de notre mieux pour les remettre dans le droit chemin,
n'est-ce pas ?"
- Tu peux compter sur moi pour ça, Q-chan.
- "Bon, je te laisse sinon Duo va
se douter de quelque chose."
- Occupe-toi bien de lui.
La jeune femme raccrocha et alla
déposer une couverture sur le corps recroquevillé de son ami. Elle afficha un
visage navré puis alla s'occuper de son fils, qui venait de se réveiller.
Quand elle revint après avoir changé
Daniel, elle remarqua la silhouette manquante sur le canapé, elle s'en alarma
aussitôt. Elle remarqua la lumière allumée dans la cuisine et s'y précipita
sans faire de bruit, un mauvais pressentiment lui tenaillant les entrailles.
Arrivée à la porte, elle vit le japonais qui lui tournait à demi le dos, les
larmes coulant doucement le long de son visage, un couteau de cuisine à la
main, prêt à se trancher les veines. (1)
- Duo... tu m'as quitté... Je... Je ne
veux pas... continuer à vivre...
Le jeune homme approchait lentement
mais sûrement la lame de son poignet et la jeune femme prit une décision, en
sachant parfaitement qu'elle n'en avait pas le droit, mais elle ne pouvait pas
le laisser faire ça, et encore moins devant elle. Elle s'éclaircit la gorge,
changeant sa voix.
- Hee-chan,
ne me fais pas ça.
Le jeune homme releva aussitôt la tête
en entendant la voix de Duo, à travers ses larmes il vit la silhouette
androgyne à la longue natte qui lui faisait face.
- N'approche pas, répondit le japonais
en tremblant.
- S'il te plaît, ne fais pas ça,
répéta doucement la jeune femme en continuant à changer sa voix.
Elle s'approchait imperceptiblement de
Heero tandis qu'elle lui parlait.
- Tu m'as quitté.
- Oui, je sais. Mais je ne veux pas
que tu perdes la vie pour ça.
- Hum... Tu ne changes pas, répondit
le japonais d'un ton amer. Même si la guerre est finie, tu continue toujours à
répéter que toute vie est importante...
- Oui. Parce que c'est vrai.
L'ex-pilote de Wing
avait fermé les yeux et la jeune femme était tout près et saisit le poignet du
jeune homme d'une main ferme, avant de lui ôter le dangereux couteau. Dès que
son poignet fut saisi, les yeux du jeune homme s'ouvrirent en grand.
- Tria ?
- Gomen, Hee-chan, dit-elle avec sa voix habituelle. Je me suis
octroyée un droit que je n'avais pas de te faire croire que j'étais mon grand
frère, mais je ne pouvais pas te laisser faire ça. Il ne me l'aurait jamais
pardonné ni moi non plus d'ailleurs.
Les larmes pointaient aux coins des
yeux de la jeune femme, maintenant que le danger était écarté, l'émotion la
submergeait. Le japonais eut un sourire triste et serra celle qu'il considérait
comme sa sœur contre lui.
- Merci. Je ne le ferai plus.
La jeune femme aux cheveux châtaigne
eut un petit sourire et rendit son étreinte à son ami.
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Les jours s'écoulèrent ensuite avec
une régularité et une routine qui faisait soupirer les conspirateurs, j'ai
nommé Quatre et Tria. Après leur séparation plus ou moins officielle, Heero et Duo avaient repris leur vie (en apparence tout du
moins), le japonais habitant toujours leur ancien appartement commun et
l'américain avait élu domicile dans un minuscule appartement près de chez les Winner-Barton.
Les deux faisaient comme si de rien
n'était. Et c'était bien cette dernière chose qui horripilaient les autres
jeunes gens. Les deux hommes s'étaient croisés lors d'une soirée et avaient
joué leurs rôles à la perfection, ils s'étaient vaguement salués et avaient
parlé de la pluie et du beau temps, comme s'ils se connaissaient à peine. Quand
il vit ça, Quatre faillit exploser de rage, et Tria et Trowa
durent s'y mettre tous les deux pour le convaincre de ne pas tuer son ami et
son ex. (2)
Ce jour-là, Wufei
était pour une fois avec eux. Le chinois travaillait toujours pour les Preventers et avait assez peu de temps libre. Il n'était
pas au courant de leur séparation et avait ouvert de grands yeux en voyant leur
attitude. La jeune femme à la natte et l'homme à la mèche (lol)
s'étaient chargés de raconter ce qui s'était passé, le blond faisant
interruption de temps à autre dans le récit pour dire ce qu'il pensait "de
ces deux imbéciles qui ne savent pas ce qu'ils font et ce qu'ils vont
perdre".
A la fin du récit, qui avait été
laborieux à cause des diverses interruptions de l'empathe
passé en mode berserk, l'ex-pilote 05 hocha la tête
en signe de compréhension.
- Je vois... Je me demandais aussi
pourquoi ils étaient aussi distants l'un avec l'autre. Je ne sais pas quoi vous
dire, s'ils jugent que c'est le mieux pour eux...
- Allons, Wufei,
interrompit Quatre, un peu calmé, est-ce que tu les as regardés ? Est-ce qu'ils
ont l'air soulagé ou bien dans leur peau ?
Le chinois tourna le regard du côté
des deux ex-pilotes 01 et 02 et nia de la tête.
- Non, c'est vrai, tu as raison. Ils
ont l'air tristes et mal à l'aise, même Duo, c'est dire...
- Au fait, Tria, tu as passé beaucoup
de temps avec Heero, comment ça va ? demanda le brun
à mèche.
- Hum... Il n'est plus en état de
dépression avancée, j'ai fait de mon mieux pour ça. Mais je ne peux pas guérir
les blessures de son cœur.
Le visage de la jeune femme irradiait
de tristesse, la tournure des évènements la rendait malade. Elle avait tout
fait pour que son frère soit heureux et voir ce bonheur s'écrouler lui faisait mal.
Si seulement, ils avaient réellement voulu et décidé cette séparation, cela
aurait pu être acceptable mais tous ces non-dits et ces faux-semblants lui
faisait penser que tout n'était pas réglé.
Néanmoins, tous leurs amis ne
voulaient pas se mêler directement de leurs vies, ils n'en avaient pas le
droit. Ce qui ne les empêchaient pas de désapprouver l'attitude des deux
anciens premiers pilotes. Trowa lui-même, bien qu'il
insistait pour que personne ne se mêle des histoires des deux ex-amants
désapprouvait leur comportement et l'avait franchement dit à son mari afin
qu'il se calme. Quatre avait passé presque toute la soirée sur les charbons
ardents se demandant s'il devait étrangler ses amis ou non. Tria, elle, avait
lancé un regard navré à ses deux "frères" et prit sa décision.
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- Duo, je vais à un club assez spécial
ce soir, tu veux venir avec moi ?
- Non, merci, Quat-chan,
j'ai pas trop envie là.
- Allons, ça te changera les idées. Je
te promets que nous n'y passerons pas la soirée entière. Qu'est-ce que tu en
dis, si nous y allons pour une heure ou deux ?
L'américain ne se sentait pas
franchement d'humeur. Il avait rompu avec Heero
depuis près de trois mois et n'était pas sorti une seule fois depuis tout ce
temps, se noyant dans le travail. Il regarda le blond, qui le fixait avec ses chibi eyes.
- Noooon... Quat-chan, s'te plaît, pas
l'attaque des chibi eyes...
Le regard s'intensifia et l'ex-Shingami céda avec un soupir vaincu.
- Bon, très bien.
- Tu verras, ce soir c'est le retour
d'une diva qu'on n'avait plus vue sur scène depuis des années. Elle est
géniale. ^__^
L'enthousiasme de l'arabe étonna son
ami, mais l'américain ne dit rien.
- Et Trowa ?
- Il sort avec un ami. ^__^
- T'as pas peur ? demanda Duo avec
malice.
- Bien sûr que non, je sais que je
n'ai rien à craindre avec cet ami-là, il est déjà complètement amoureux de
quelqu'un d'autre. ^__^
- Je vois.
L'ex-Shinigami
constata qu'il n'avait rien à se mettre et son ami s'empressa de mettre sa
garde-robe personnelle à sa disposition, les deux jeunes gens faisant
sensiblement la même corpulence.
A 22 heures, les deux jeunes hommes se
tenaient devant un club qui avait l'air très chic mais pas snob. L'enseigne au
néon clignotait : "Deep Purple"
était le nom du fameux club. Une file longue de centaines de mètres se tenaient
devant la porte.
- Tu crois qu'on va pouvoir entrer ?
demanda Duo, perplexe.
- Bien sûr, répondit son ami.
Le vigil sembla remarquer le jeune
homme aux cheveux de blé et leur fit signe d'approcher.
- Monsieur Winner,
nous vous attendions.
- J'ai reçu des invitations de la part
de Lady Organsine, je ne pouvais pas ne pas venir.
- De notre Diva elle-même, s'étonna
l'homme.
- Oui, répondit le blond avec un
sourire. Il se trouve que je la connais et qu'elle tenait à ce que je vienne
ainsi que mon ami.
Duo ne put pas poser de questions, ils
rentrèrent dans le club et s'assirent à une des tables pas tout à fait au
milieu de la salle, non loin de la scène, recouverte d'un rideau de soie rouge.
La salle était remplie de clients, tout le monde semblait impatient de voir la
chanteuse.
- C'est quoi cette histoire comme quoi
je devais venir ? demanda enfin l'américain.
- Il se trouve que Organsine voulait
que tu viennes, elle ne m'a pas donné les détails, tout ce que je peux dire
c'est qu'elle a insisté.
Le natté s'apprêtait à continuer son
interrogatoire, quand son regard qui parcourait la salle tomba sur une table de
l'autre côté de la grande pièce qui était occupée par... Trowa
et Heero !! L'américain plissa les yeux et s'apprêta
à sortir une réplique cinglante à propos je cite "d'amis un peu trop
concernés qui se mêlent de ce qui ne les regardent absolument pas" mais il
n'eut pas le temps de sortir une phrase que son voisin le devança.
- Si tu veux m'accuser d'avoir
prétexté que la chanteuse voulait te voir pour te mettre en présence d'Heero, c'est que tu as une bien piètre opinion de moi Duo.
Ce que je t'ai dit est vrai. Elle voulait te voir, ainsi que Heero.
L'ex-Shinigami
se calma et croisa le regard de son ex-amant, le cobalt semblait être redevenu
aussi polaire qu'à la grande époque du Perfect Soldier.
De l'autre côté de la salle s'était
passé une scène relativement similaire.
- Tu peux m'expliquer Trowa ?
- Ce que je t'ai dit est vrai,
Organsine voulait vraiment te voir, mais Duo également.
Le japonais n'était pas du genre à
s'emporter mais se posait quelques questions à propos de cette fameuse Lady
Organsine, qui apparemment n'avait plus fait parler d'elle depuis des années et
qui revenait sur les devants de la scène, et voulait les rencontrer eux
particulièrement.
Durant ces trois derniers mois, il
avait été soutenu par Trowa et particulièrement par
Tria. Peu importe ce qu'il lui disait elle revenait toujours. Elle avait dû
essuyer insultes, colère et déprime mais elle n'avait jamais eu un mot plus que
l'autre et l'avait étonnement bien compris. Il n'était pas bien bavard même
s'il parlait plus que par le passé, mais la jeune femme l'avait parfaitement
compris et lui avait dit à voix haute tous les sentiments qui se trouvaient au
fond de lui. Comme si elle pouvait lire en lui ou... qu'elle l'avait vécu.
Finalement, au bout d'un mois, il avait repris le dessus et s'était excusé de
tout ce qu'il avait dit ou fait. La jeune femme l'avait alors regardé droit
dans les yeux et lui avait souri, tout simplement.
Un homme, tout habillé d'un costume
noir et violet sombre, sortit du rideau qui cachait la scène pour annoncer la
chanteuse.
- Mesdames et Messieurs, bienvenue au
"Deep Purple". Ce
soir est une soirée pas tout à fait comme les autres, Lady Organsine nous fait
l'honneur de son retour dans le monde de la chanson dans notre établissement.
Elle nous a promis quelques autres soirées exceptionnelles où elle reviendra
chanter mais ce sera à quelques occasions, alors profitez-en bien.
- Cette chanteuse a l'air d'avoir
beaucoup de fans, fit Duo à son voisin.
- A l'époque de la guerre, elle aurait
pu être une grande chanteuse mais elle était dans la résistance.
- Quoi ? Une chanteuse dans la
résistance ?
- Et en première ligne, en plus.
Les révélations de Quatre surprenaient
le natté au plus haut point. Les lumières des plafonniers s'éteignirent
laissant les petites lampes posées sur les tables donner une atmosphère tamisée
à la salle. Le rideau commença à s'entrouvrir lentement. Une voix douce,
sensuelle commença alors à parler.
- A tous les amoureux qui ont vu leurs
espoirs déçus et à ceux rongés par l'indécision, que cette chanson puisse leur
faire prendre les bonnes décisions.
Sur la scène se tenait une chanteuse,
plutôt grande, portant une longue robe de soie d'un violet foncé presque noir,
de longs gants noirs et des chaussures à talons noires. Elle avait de longs
cheveux châtain qui cascadaient dans son dos jusqu'à ses genoux. Ses yeux
étaient fermés et la mélodie commença. Dès que les premières paroles
s'élevèrent, le japonais releva la tête et écouta attentivement. De l'autre
côté de la salle, l'américain faisait de même.
Je ne t'ai pas vu partir ni entendu la
porte claquer
C'est un peu facile à dire après
quelques années
Je ne t'ai pas vu partir ton manteau
est resté dans l'entrée
Depuis que je t'ai vu sourire en me
rendant les clés
Ca s'était passé un peu différemment.
Cependant...
Ca avait l'air.
D'être la même chose.
Partout.
Emportement.
Colère.
Encore.
Pourquoi ?
Il n'était plus sûr de s'en souvenir.
Ni de le vouloir vraiment.
A quoi bon ?
Yeux brillants de rage (de haine ?)
contenue...
Voix remplie de colère, de doute.
Clés volant à travers la pièce.
Regard incrédule.
Incompréhension.
Porte qui claque.
Détresse.
A quoi bon y repenser ?
Pour encore se blesser ?
Après m'avoir dit en face mes quatre
ou cinq vérités
L'amour ça passe ou ça casse, comme
c'est déjà
C'était la vérité.
Il avait eu raison de lui dire tout
ça.
Ses réactions devenaient de plus en
plus exagérées.
De plus en plus disproportionnées.
Désespérées ?
Peut-être...
Pourquoi ?
Cassé... oh oh
cassé...
Ca passera, avec le temps ou quelqu'un
d'autre
Cassé... oh oh
cassé...
Ca passera, ça prend du temps pour
être une autre
Est-ce que c'était vrai ?
Cassé ?
Est-ce que leur couple l'était ?
Est-ce que leur relation l'était ?
Est-ce qu'il fallait passer à autre
chose ?
Est-ce qu'il voulait passer à autre
chose ?
Le temps pouvait-il diminuer la
douleur ?
Voulait-il tirer un trait ?
Passer à autre chose ?
Pouvait-il changer ?
Encore une fois ?
Le pouvait-il ?
Le voulait-il ?
Vraiment ?
Je laisse la place à qui voudra
Quelqu'un d'autre allait-il prendre la
place qu'il avait dans le cœur de celui qu'il aimait ?
Est-ce que quelqu'un prendrait la
place de celui qu'il aimait dans son cœur ?
Etait-ce réellement aussi simple de
recommencer ?
Etait-ce réellement aussi simple
d'oublier ?
Est-ce qu'il le souhait vraiment ?
Est-ce qu'il le pouvait vraiment ?
Le voulait-il seulement ?
Je ne t'ai pas vu venir reprendre ton
manteau démodé
Peut-être comme les souvenirs qu'il
était à jeter
Après me prendre en pleine face encore
une autre vérité
L'amour ça passe ou ça lasse, puisque
c'est déjà
Leurs souvenirs en commun
n'avaient-ils plus aucune valeur ?
Est-ce qu'il ne représentaient plus
rien pour lui ?
Tout qu'ils avaient partagé ?
Devait-il les oublier ?
Voulait-il les oublier ?
Leurs souvenirs ?
La vérité...
Leur amour était-il brisé ?
Sentait-il qu'il pouvait passer ?
S'éteindre telle une flamme vacillante
?
Pour disparaître dans les ténèbres.
De l'oubli ?
A jamais ?
La vérité...
Ou est-ce que leur amour lui pesait...
Plus qu'il ne lui apportait ?
N'y avait plus...
Aucun doute ?
Aucun espoir ?
Rien à sauver ?
La vérité c'était...
Cassé... oh oh
cassé...
Ca passera, avec le temps ou quelqu'un
d'autre
Cassé... oh oh
cassé...
Ca passera, ça prend du temps pour
être une autre
Est-ce que tout était brisé ?
Ne restait-il réellement rien de ce
qu'ils avaient vécu ?
Cinq années ne représentaient-elles
rien dans leur vie ?
Mais cela faisait bien plus longtemps
que ça.
Que l'autre avait été dans leur cœur.
Cinq années.
De joie.
De chaleur.
De bonheur.
Tristesse, parfois.
Colère, parfois.
Réconciliation.
A chaque fois.
Et cette fois ?
Je laisse la place à qui voudra
Croyait-il réellement pouvoir
remplacer...
La personne qui avait été la plus
chère à son cœur ?
Celle qui avait occupé la première
place dans son cœur ?
Est-ce qu'il allait laisser sa place à
quelqu'un d'autre ?
Est-ce que ça l'indifférait ?
Est-ce qu'il le voulait ?
Sans chercher à comprendre.
Sans chercher à se battre.
Sans chercher à savoir.
S'ils auraient pu avoir...
Une seconde chance ?
Tous les deux... ?
Se résoudre...
A une fatalité.
Cassé oh oh
cassé oh oh
Ca passera avec le temps ou quelqu'un
d'autre
Ou quelqu'un d'autre
Cassé... oh oh
cassé...
Est-ce que tout était...
Cassé ?
Perdu ?
Détruit ?
Tout ce qui avait fait qu'ils avaient
été deux ?
Qu'ils avaient été un...
Un seul corps.
Un seul cœur.
Une seule âme.
Quand est-ce que ça avait cessé d'être
nous ?
Pour devenir uniquement moi ?
Moi et mes incertitudes.
Moi et mes questions.
Où s'était perdu "nous" ?
Tous les deux ?
Est-ce que tout était terminé ?
Sans qu'il ne puisse rien y faire ?
Est-ce qu'il souhait réellement
abandonner ?
Sans savoir s'il aurait pu réparer ses
erreurs ?
Jeter tout ce quoi avait été.
Jusqu'au moindre souvenir.
Et commencer de nouveau.
Avec quelqu'un d'autre ?
Tirer un trait sur eux.
Passer à autre chose.
Est-ce qu'il voulait ?
Vraiment ?
La vérité...
Owari ?? ou... Tsuzuku ?
#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*#~*
L'auteuse et
les persos...
Fuu : Ô______Ô Mais c'est quoi cette fic ? Elle est bizarre... C'est
pas du tout mon style ça... Ca prend la tête.
Kaze : Ouais, c'est vrai que c'est pas comme ça qu'on écrit
d'habitude, mais j'avais envie de quelque chose d'un peu différent de ce qu'on
fait habituellement.
Fuu : TT_________TT Mais qu'est-ce que tu as fait à mes persos ??
Kaze : Torture mentale, j'adore ! Niark.
^_______________^ Rien de tel qu'un peu de angst.
Fuu : Un peu ? -__-;;; Elle appelle ça un peu...
Duo : Onee-chan,
pourquoi tu m'as fait ça ? T_______T
Kaze : Parce que j'adore ça ! ^_______________^
Fuu : Otouto !! Pardon, j'aurai pas dû la
laisser faire, c'est un carnage. -__-
Heero : Sans le moindre doute. Tu aimes me faire souffrir hein, Kaze ?
Kaze : Oui, surtout toi, Hee-chan.
^_______________^
Fuu : Elle s'est défoulée sur le pauvre Heero,
heureusement qu'il s'est pas tranché les veines !
Kaze : Bien sûr que non ! C'est bien plus drôle de le laisser
souffrir. ^_______________^
Duo : Mais ça peut pas se finir comme
ça ? >__<
Kaze : Pourquoi pas ? ^__________________________^ (sourire
sadique en puissance) Alors ?? Owari ?? Ou... Tsuzuku ?? Envoyez des reviews
pour nous faire connaître vos impressions... Envie d'une suite ?
^__________________________^ Si des menaces de mort nous parviennent, Fuu ne sera pas en mesure d'approcher l'ordinateur pendant
une durée indéterminée. ^__________________________^ (sourire sadique de
retour)
Fuu : Mon Yami est terrifiante. -___- Que
ça ne vous empêche pas d'envoyer des mots gentils, des critiques constructives
ou des fleurs. Pas de colis piégés ou la suite ne verra jamais le jour... Des
idées pour la suite sont également acceptées. ^__^
Kaze : Aibou !! Lâche ce clavier !
Les "petites notes stupides et
inutiles mais c'est pas grave on les met quand même" de l'auteur :
1 : Heero
est complètement déphasé, il se met à faire des choses un peu trop extrêmes,
excusez-le.
Heero : Je vais pas me suicider pour si peu !
Duo : TT___TT C'est moi qu'il traite
de "si peu" ?
Kaze : On va voir si tu vas pas souffrir pour "si
peu" ? Mouahahahahaha
^__________________________^ (sourire sadique)
Duo : Bon courage, Hee-chan
!
Heero : Mais je suis sûr que tu auras ton lot aussi.
Duo et Heero
: Eh oui... -___-
2 : J'aime bien le Quat-chan
gentil et serviable. Mais ce n'est pas non plus une bonne poire. J'aime bien
aussi quand il fait preuve de caractère, et sans système zéro de préférence...
Quatre : Ah bon ? Vous n'aimez quand
je suis sous système zéro ?
Kaze : Oh si, moi j'aime bien, c'est un état intéressant. Une
véritable arme de destruction. ^_______________^
Fuu : ^^;;; Mais moi je sais que tu peux faire preuve de caractère
sans avoir besoin de système zéro et c'est plus cool comme ça ^^.