White Flag

Source : Hum...... Gundam Wing, je crois... Enfin au départ il y avait Gundam Wing... Ca a dû se perdre en route ! lol

Auteur : Fuu, qui a pris en partie la relève de son Yami, Kaze. (qui préfère s'occuper du angst -___-)

Genre : Yaoi, songfic, Angst... (le retour lol) Il doit bien y avoir du OOC quelque part aussi.

Couple : Non, je n'aime pas l'originalité ! 2x1 à une vieille époque, 2-/+1, 1-/+2, (1 et 2 ne sont plus très sûrs ^^) 3+4+3 ^__^ (y'en a au moins qui s'en sortent dans cette fic), 1+2+1 reviendra-t-il parmi nous ?

Disclaimer : J'ai bien regardé partout, mais je n'ai pas trouvé de Gundam garé sur le parking ni de beau bishous cachés sous le lit ! *snif* Ils sont pas à moi T____T. Cependant Tria est ma propriété exclusive !!!!

Remarque : Après avoir écouté en boucle cette chanson pendant des heures (y compris pendant l'écriture de la fic) ça a donné... ça ! lol Cette fic est donc sponsorisée par l'album "Life for Rent" de Dido.

Duo : Bonne lecture !! ^__^

White Flag

AC 206, Samedi soir non identifié, 22h00, Club "Deep Purple".

- "La vérité..."

Duo et Heero se rendirent compte qu'ils n'avaient guère prêté attention à la chanteuse durant la chanson et la regardèrent d'un peu plus près. Sa silhouette était vaguement familière, comme s'ils la connaissaient. Quand la dernière note de musique se fut éteinte, elle ouvrit les yeux et posa son regard successivement sur l'américain puis ensuite sur le japonais. Et ils furent tous les deux frappés par la foudre quand ils croisèrent le regard améthyste qui leur faisait face.

- Tria...

Un murmure poussé par deux voix au même instant. Il fallait dire à leur décharge que la jeune femme était méconnaissable. Malgré les années qui s'étaient écoulées, Duo et elle se ressemblaient toujours comme deux gouttes d'eau. Le jeune homme avait grandi et perdu un peu de la rondeur de ses joues, mais son physique était resté androgyne même s'il était musclé. La jeune femme avait évolué de la même façon, son visage était toujours identique à celui de son jumeau, elle nattait toujours ses cheveux comme lui et portait toujours des pantalons.

Mais ce soir-là, elle était totalement différente. Son visage était relevé d'un maquillage discret, une légère ombre à paupière violette faisait ressortir ses yeux et du rouge à lèvres couleur sang rehaussait ses lèvres charnues. Les longues boucles châtaigne détachées changeaient sensiblement sa physionomie, et les atours féminins rappelaient qu'elle était une femme malgré l'allure androgyne qu'elle entretenait toujours soigneusement.

La jeune femme quitta la scène et descendit les quelques marches descendant dans la salle, tandis que le présentateur reprenait le micro et que le rideau de soie rouge se refermait doucement derrière lui.

- Nous aurons à nouveau le privilège dans le courant de cette soirée d'entendre à nouveau Lady Organsine, mais en attendant, il est temps pour les danseurs de prendre possession de la piste de danse.

Et l'orchestre se mit à jouer tandis que des couples se dirigeaient vers la piste. Etonnamment, pendant que la jeune femme chantait personne n'avait quitté son siège, tout le monde était resté complètement captivé par la voix de la jeune chanteuse.

Tria jeta un coup d'œil du côté de Heero et lui fit comprendre d'attendre, avant de se diriger vers la table où se trouvaient son frère et l'arabe. Dès qu'elle approcha, un serveur s'empressa de lui décaler son siège. Duo ne put éviter ses yeux de s'agrandir de stupeur devant une telle démonstration de déférence envers sa sœur. C'était une partie de la vie de sa jumelle qu'il ne connaissait manifestement pas. Il reprit rapidement contenance et mitrailla la jeune femme d'un regard interrogateur.

- Pourquoi tu m'as fait venir, Tria ? demanda-t-il d'un ton sérieux.

- Duo, laisse-moi terminer ce que j'ai à dire, avant de m'interrompre en me disant que je me mêle de ce qui ne me regarde pas ou tout autre chose du même genre.

L'américain se contenta de hocher la tête en réponse.

De l'autre côté de la salle, le japonais suivait l'échange sans pour autant arriver à lire sur les lèvres des jeunes gens, ils étaient trop loin pour ça.

- Elle ne nous a pas fait venir pour ce que je crois ? demanda-t-il à Trowa.

- Si tu veux dire pour tenter de vous remettre ensemble, non, ce n'est pas pour ça, répondit son ami.

Etrangement, cette phrase ne mit pas le japonais à l'aise. Elle aurait dû le rassurer mais c'était loin d'être le cas. Son ami lui avait dit qu'elle n'essayait pas de les remettre ensemble, mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'allait pas essayer de faire quelque chose qui ne lui plairait pas. Il se résigna avec un soupir, il savait que quoi que la jeune femme ait en tête, elle irait au bout qu'il le veuille ou non.

- Je ne t'ai pas fait venir ici pour te forcer à te réconcilier avec Heero et encore moins te forcer à te remettre avec lui. Tout ce que je veux, c'est que tu réfléchisses, c'est tout. Ni plus, ni moins. Ces chansons, je l'ai écrites il y a peu de temps et en même temps il y a très longtemps... Quatre m'a dit qu'à chaque fois qu'il voulait aborder le sujet de ta séparation avec Heero, tu évitais le sujet.

Le pauvre empathe reçut alors un regard-de-la-mort-si-tu-savais-ce-qui-t'attend-tu-tremblerais-encore-plus digne du soldat parfait de la part de son meilleur ami.

- Ne t'en fais pas, de toutes façons je n'ai pas eu besoin qu'il me le dise pour le deviner. L'autre idiot en fait autant de toutes façons.

Le regard de son frère se fit interrogateur et il jeta un rapide coup d'œil de l'autre côté de la salle, vers le japonais qui arborait lui semblait-il, une expression quelque peu résignée.

- Mais il y a une chose que j'ai comprise, reprit la jeune femme. C'est qu'il n'est jamais bon de garder tout en soi, comme si ça n'existait pas. Et que parfois, il est nécessaire de rouvrir une plaie pour qu'elle puisse cicatriser définitivement. C'est pourquoi je te demande de réfléchir, vraiment, sérieusement. Si j'ai écrit ces chansons c'est uniquement dans ce but. Uniquement réfléchir, rien d'autre Onii-chan.

Duo prit alors un air songeur et réfléchit quelques instants. La jeune femme ne le forçait à rien, elle voulait juste l'aider. Tout ce qu'elle voulait c'était qu'il arrête de faire semblant et qu'il affronte le problème et le règle une fois pour toutes. Elle avait raison, il le savait, alors il hocha la tête.

- Très bien, je te promets de réfléchir très sérieusement au problème et de ne plus m'enfuir.

- J'espère que tu ne passes pas une mauvaise soirée, Q-chan, fit la jeune femme.

- Mais non, tu sais bien que j'adore t'entendre chanter. ^__^

Tria sourit et se leva, quittant la table pour se diriger vers celle de l'autre côté de la salle, où se trouvait le français et son ami. Elle répéta à peu de choses près la même chose à son autre "frère", qui constata que son intuition ne l'avait pas trompé, ça ne lui plaisait pas du tout. Mais il en vint aux même conclusions que Duo et finit par acquiescer.

- J'étais sûr que tu me ferais quelque chose dans ce goût-là, soupira Heero.

- Je t'ai dit que je ne me mêlerai pas de vos affaires, je n'ai jamais dit que je n'essaierai pas de vous aider. Ma prochaine chanson sera dans une petite demi-heure, d'ici-là, n'oublie pas ta promesse. J'espère que ça ne te gêne pas d'être là Tro-chan.

- Je suis sûr que Quatre a déjà répondu à ça. Et il en est de même pour moi.

La jeune femme acquiesça avec un franc sourire, puis se leva de table et se dirigea vers les coulisses après un dernier signe de la main aux quatre hommes.

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- Qu'est-ce que Tria essaie de faire ?

La question était venue simultanément de deux côtés différents de la salle.

- Elle dit qu'elle ne se mêle pas de mes affaires, et pourtant Heero se trouve juste de l'autre côté de cette salle.

- Duo, calme-toi et essaie de voir ce que ta sœur essaie réellement de faire, commença l'empathe.

- Tout ce qu'elle veut, continua Trowa à l'autre table, c'est que tu te rendes réellement compte de ce que toi et Duo vous avez fait, quelles erreurs vous avez commises. Que vous réfléchissiez sérieusement à tout ça... (1)

- Que vous affrontiez le problème de front, le regardiez en face et le régliez définitivement.

- Oui, c'est bien ce qui me semblait, mais pourquoi est-ce que les autres doivent me le dire pour que je m'en rende compte ? Suis-je devenu un gamin qui a besoin de conseils au point qu'il faut que ce soit vous qui me disiez ce que je dois faire ? Je me sens minable, Quat'.

- Mais non, Duo, il y a des moments dans la vie où l'on a besoin de conseils. Parfois les autres peuvent voir ce qu'on ne voit pas et qui se trouve devant soi.

- Eh bien, quand tu parles toi, ce n'est pas pour rien, Tro'.

- Hm. Tu voulais une réponse, tu l'as.

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Alors qu'il attendait le moment où sa sœur allait faire sa réapparition, Duo se remit à réfléchir et s'aperçut d'une chose.

- "Malgré le fait que je voulais oublier tout ce qu'il y avait eu avec Heero..."

- "Je ne me suis jamais souvenu aussi bien de ce que nous avons vécu." (2)

Une pensée identique avait traversé les deux esprits tourmentés des anciens amants.

**Flash-back**

C'était souvent Heero qui faisait la cuisine, disant que "les hamburgers et les pizzas n'étaient pas une cuisine assez variée". L'américain adorait regarder le japonais faire la cuisine, avec un air si sérieux. Le problème c'était que Duo ne pouvait pas s'empêcher de saisir son partenaire à la taille en le voyant avec un mignon petit tablier blanc.

[Duo, pas maintenant ! Je prépare le repas ! Ah.....]

/*éteint le feu* Laisse-moi te préparer d'abord, Hee-chan. Je ne peux pas résister quand je te vois avec un mignon petit tablier./

[Ah... *perd le souffle* ..... uhmmm........ oh...... ah...... Duo ! Arrête !]

/Tu es si bon, love./

[Ne déchi...]

*crack !*

[Tu as déchiré mon tablier ! C'est le quatrième !]

/C'est parce qu'il m'empêche d'atteindre mon but. Et puis... Je t'en rachèterai un autre... Un rose peut-être. *sourire en coin*/

[Omae o korosu !] (3)

**Fin du flash-back**

Un souvenir comme tous les couples en avaient, et pourtant, ils s'aperçurent tous les deux que c'était un de leurs souvenirs les plus chers de toute leur longue vie. Dieu savait qu'ils en avaient vécu des choses... Et pourtant, c'était ces petits évènements de tous les jours qui leur étaient les plus chers. Comme quoi, le bonheur tenait à peu de choses...

Oui, mais ce n'était pas les souvenirs qui allaient changer ce qui s'était passé ou ce qu'ils avaient dit. Ils le savaient.

**POV de Duo**

Je sais bien pourquoi j'ai quitté Heero pourtant. Pourquoi est-ce que je me mets à douter soudain ? A chaque fois que je sortais avec un de mes amis, c'était le même refrain. Et plus le temps passait, plus ça empirait. Il était de plus en plus jaloux et irascible. C'est vrai que je l'aimais... Mais je ne veux pas que ça recommence comme ça, c'était vraiment trop douloureux. Pourquoi n'avait-il plus confiance en moi ?

**POV de Heero**

Le doute hante mon esprit. Pourquoi ? Comment une chanson et quelques phrases (un peu trop judicieuses, d'ailleurs) peuvent-elles faire trembler mes convictions ? Je sais pourtant pourquoi tout ça était arrivé. Duo rentrait de plus en plus tard, de plus en plus souvent, ne se souciait plus de moi. Evidemment le fait qu'il voie tous ses amis masculins m'a rendu jaloux, comment aurait-il pu en être autrement alors que celui que j'aimais, me fuyait ?

**Fin du POV**

Tout à leurs réflexions, qui ne leur apportait rien d'autre qu'un gros mal de crâne, les deux hommes ne virent pas le temps passer. Les Winner-Barton, chacun de leur côté, restaient silencieux, respectant la réflexion de leur voisin respectif et s'envoyaient des signes discrets. ^^

Quelques instants plus tard, le présentateur était de retour.

- Mesdames et Messieurs, voici venu le moment d'accueillir à nouveau Lady Organsine. A nouveau, elle nous fait l'honneur d'une chanson totalement inédite, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Il disait ça en étant sincère, cela se voyait clairement. Apparemment, Organsine avait vraiment de nombreux fans. Puis il quitta la scène et le rideau se mit à s'ouvrir lentement, glissant sur le parquet de la scène telle la caresse du tissu sur la peau. Il y avait dans l'ombre, une silhouette assise sur un siège haut. Quand la lumière s'alluma, on vit à nouveau Tria. Elle avait changé de tenue de scène. Elle arborait maintenant une longue robe de soie noire, au décolleté discret, qui lui descendait jusqu'aux chevilles. Elle était fendue du côté gauche et laissait apercevoir la jambe bien galbée jusqu'à mi-cuisse. Ses longs cheveux étaient décorés de quelques perles qui reflétaient agréablement la lumière. La jeune femme approcha doucement le micro de ses lèvres.

- Avant de chanter, permettez-moi de dire quelques mots, dit-elle les yeux à demi-clos. J'ai écrit cette chanson il y a relativement peu de temps. Je l'ai commencé il y a un mois et étrangement je l'ai écrite en quelques heures, comme si les paroles venaient toutes seules. Les idées pour l'écrire étaient en moi depuis longtemps mais il a fallu que je voie des personnes chères à mon cœur se déchirer pour enfin les coucher sur papier. Cette chanson parle des apparences et de ce qui se cache parfois derrière elles. J'espère qu'elle vous plaira, c'est la première fois que je la chante en public.

Après que les premières paroles commencèrent à s'égrener, Duo commença à froncer le nez. Sa sœur l'avait écrite dans leur langue natale, comme si c'était une confession. De sa part à elle ou... à lui ?? Quelque part il ne put s'empêcher de redouter ce qu'il allait entendre. Sa sœur avait toujours cette façon déroutante de comprendre tout en lui, même ce que lui-même ne comprenait parfois pas encore, elle le comprenait avant lui.

I know you think that I shouldn't still love you (Je sais que tu penses que je ne devrais pas t'aimer encore)

Or tell you that (Ou te dire ça)
But if I didn't say it (Mais si je ne l'ai pas dit)
Well, I'd still have felt it (Eh bien, je l'ai toujours senti)
Where's the sense in that ? (Où est le sens dans tout ça ?)

Est-ce que c'était vrai ? Cassé ? Est-ce que leur couple l'était ? Est-ce que leur relation l'était ?

Oui, c'est vrai que leur couple était brisé, mais pas dans le sens où quoi que l'on fasse on ne pourra plus rien sauver. Pas dans le sens où dès que l'on voit l'autre on ne sent plus que douleur ou répulsion. Non, pas dans ce sens-là, quand ils voyaient l'autre, ils ressentaient toujours...

Est-ce qu'il fallait passer à autre chose ?

La nécessité... Aucun d'eux ne savait s'il le fallait vraiment. Et puis, entre ce qu'il faut et ce qu'on veut, il y a généralement un gouffre. Ce qui est nécessaire est différent de ce que l'on veut. Et la question était plutôt...

Est-ce qu'il voulait passer à autre chose ?

La réponse était non. De toute évidence. Aucun des deux n'était prêt à passer à autre chose. Tria avait entièrement raison, ils avaient fui pendant assez longtemps, il était plus que temps d'affronter l'épreuve.

Devait-il les oublier ? Voulait-il les oublier ? Leurs souvenirs ?

Ils ne savaient pas s'ils devaient les oublier. Non, même la raison elle-même leur aurait dit de garder tous leurs souvenirs, le passé c'est ce qui permet de ne pas répéter les mêmes erreurs à l'infini. Oublier, c'est prendre le risque de refaire les mêmes erreurs dans le futur. Et s'ils étaient sûrs d'une chose, c'était qu'aucun d'eux ne voulait renouveler les mêmes erreurs dans le futur, peu importe de quoi était fait celui-ci.

Ces souvenirs si douloureux étaient également les plus heureux de toute leur existence et ils continuaient à les chérir malgré tout.

Le temps pouvait-il diminuer la douleur ?

Ca, c'est ce qu'on dit toujours dans ce genre de cas. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'ils étaient séparés mais c'était une durée négligeable qui faisait que l'autre était toujours aussi présent dans leur cœur que s'il était toujours là physiquement.

I promise I'm not trying to make your life harder (Je promets que je n'essaie pas de rendre ta vie plus difficile)
Or return to where we were but (Ou de retourner là où nous étions mais)

Pourquoi s'étaient-ils fâchés ?

Question facile à répondre. Duo en avait eu assez des crises de jalousie injustifiées de Heero et de leurs engueulades répétitives.

A quoi bon y repenser ?

Parce que le fait d'ignorer une blessure ne veut pas dire qu'elle n'est pas là. Au contraire, le fait de la négliger ne fait que la rendre plus profonde.

Pour encore se blesser ?

Oui. Mais c'était nécessaire. Leurs amis avaient raison, il fallait qu'ils regardent le problème en face, et non le fuir. Il fallait le régler une fois pour toutes s'ils ne voulaient pas vivre pour toujours dans le passé, et pouvoir aller de l'avant.

N'y avait plus... Aucun doute ?

Oh oui, il y en avait des doutes. Sur les raisons pour lesquelles leur couple avait pris cette direction, ce qui les avait menés à ces disputes incessantes, à cette séparation douloureuse.

I will go down with this ship (Je vais couler avec ce bateau)
And I won't put my hands up and surrender (Et je ne vais pas lever mes mains et abandonner)
There will be no white flag above my door (Il n'y aura pas de drapeau blanc au-dessus de ma porte)
I'm in love and always will be (Je suis amoureuse et le serai toujours)

Les réactions du japonais étaient devenues de plus en plus exagérées. De plus en plus disproportionnées. Désespérées ?

Peut-être... Oui, Heero savait bien pourquoi il avait été ainsi. Il ne voulait pas être seul, il ne voulait pas que Duo se détourne de lui, que Duo l'oublie, qu'il décide qu'il n'avait plus besoin de lui et le laisse.

Pourquoi ?

L'américain était pour lui comme l'eau à un poisson. Sans lui, il ne pouvait plus vivre, il était devenu sa raison de vivre, celui qui lui avait permis de continuer à vivre dans ce monde de paix, alors que lui s'était senti toujours aussi perdu, même après plus de cinq années de paix. Grâce à Duo, il avait trouvé sa propre paix à lui. Celle de l'esprit. Il avait enfin réussi à faire le deuil de sa vie de soldat, et il n'y serait jamais arrivé sans Duo. Ce dernier avait été là, à chaque fois, il avait écouté ses tourments, ses doutes, ses réflexions, sa culpabilité, il l'avait écouté patiemment, lui avait parlé de ses propres démons et comment il avait pu les exorciser. On ne pouvait pas ressusciter les morts, mais on pouvait leur rendre hommage et ne pas les oublier, et surtout continuer à vivre pour eux, pour que leurs vies n'aient pas été sacrifiées en vain. L'américain lui avait dit toutes ces choses, et bien d'autres encore.

I know I left too much mess (Je sais que j'ai laissé trop de désordre)
And destruction to come back again (Et de destruction pour revenir encore)
And I cause nothing but trouble (Et je ne cause rien d'autre que des problèmes)
I understand if you can't talk to me again (Je comprends si tu ne peux plus me parler à nouveau)

Duo, lui, ne connaissait pas les raisons qui avaient amené son amant à adopter un comportement aussi agressif et blessé. Il en était rendu aux pures suppositions.

- "C'est vrai, ça... Même maintenant je ne comprends pas. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ce n'est pas comme si j'avais fait des promesses que je n'ai pas tenues, que je l'avais trompé ou je ne sais quoi d'autre... [il y eut un instant de pause dans les pensées du natté.] Promesse ?"

Ce mot fit resurgir un autre souvenir de la mémoire du jeune homme.

**Flash-back**

Heero était assis sur le tapis devant leur télé, Duo vint s'asseoir derrière lui, le calant contre son torse.

/A quoi tu penses ?/

[Je ne sais pas trop. Que je suis heureux.]

/Je suis ravi d'entendre ça. *fourre son nez dans les mèches rebelles*/

[Tu recommences à faire ça.]

/Oui, j'adore l'odeur de tes cheveux. En plus ils sont doux./

[*rire* Est-ce que nous pourrons être heureux, comme ça, toujours ?]

/Pourquoi pas ? Je ne vois pas ce qui nous en empêche, Hee-baby./

[Est-ce que tu ne te lasses jamais de tes sentiments ?]

/Non, tu es une dépendance dont je ne veux pas guérir. Voilà la preuve.../

[Encore ? Ca fait seulement un quart d'heure ! Maniaque du sexe... Ah....]

/*sourire* C'est pas de ma faute, c'est toi qui es bien trop sexy./

[Baka..... On ne peut... Hummm... jamais avoir..... Ah.... de conversation sérieuse....]

**Fin du flash-back**

And if you live by the rules of "It's over" (Et si tu vis par les règles de "C'est fini")
Then I'm sure that that makes sense but (Alors je suis sûre que cela prend un sens)

Cinq années. De joie. De chaleur. De bonheur. Tristesse, parfois. Colère, parfois. Réconciliation. A chaque fois. Et cette fois ?

Cette fois, ils y avaient été très fort, jusqu'à la séparation, juste parce qu'ils n'avaient pas su se parler. Enfin, surtout parce qu'ils n'avaient pas trouvé les mots justes à ce moment précis. Ils étaient trop pris par leur colère, ils s'en rendaient compte, à ce moment-là, ils n'avaient pas agi avec leurs têtes, ils s'étaient bêtement laissés emportés par leurs émotions.

Aucun espoir ? Rien à sauver ? Est-ce que tout était brisé ? Ne restait-il réellement rien de ce qu'ils avaient vécu ?

Ces questions-là étaient inutiles, les réflexions précédentes l'avaient démontré. Tout n'était pas brisé, enfin pas encore. Ils avaient toujours l'amour qui brûlait au fond de leur cœur. Mais dans le cœur de l'autre ? Cette question là venait bien trop tôt. Ils la remirent à plus tard.

Quelqu'un d'autre allait-il prendre la place qu'il avait dans le cœur de celui qu'il aimait ?

Ils se rendirent compte tous les deux que cette idée les rendait malade et très tristes. L'idée que quelqu'un d'autre pouvait les remplacer était difficilement envisageable.

Est-ce que quelqu'un prendrait la place de celui qu'il aimait dans son cœur ?

Etonnement, c'était surtout l'idée que la personne qu'ils aimaient pourrait quitter leur cœur qui les inquiétait le plus. Oublier celui qui avait été si important pendant tout ce temps, ce n'était pas possible... Cela faisait peur, quelque part.

Leurs souvenirs en commun n'avaient-ils plus aucune valeur ? Est-ce qu'ils ne représentaient plus rien pour lui ? Tout ce qu'ils avaient partagé ?

S'ils étaient honnêtes avec eux-mêmes, ils devaient s'avouer que c'était faux. Leurs souvenirs en commun étaient ce qu'ils avaient de plus précieux, de plus unique dans leur à la fois, si longue et si courte vie. Tout ce qu'ils avaient partagé formait les moments qui étaient gravés dans leurs mémoires pour l'éternité.

Est-ce que leur amour lui pesait... Plus qu'il ne lui apportait ?

Non, ce n'était pas l'amour qui leur pesait. Leur amour leur avait toujours apporté les meilleurs choses qui soient. C'est vrai que c'était aussi leur amour qui les avait amenés là où ils étaient maintenant, mais ce qui leur pesait le plus, c'était plutôt les non-dits, les explications, le pourquoi du comment qu'ils auraient dû s'envoyer à la figure avant de se séparer. L'incertitude, voilà ce qui leur pesait vraiment. Comme si tout était inachevé.

And when we meet (Et quand nous nous rencontrerons)
Which I'm sure we will (Comme je suis sûre que nous ferons)
All that was then (Tout ce qui était alors)
Will be there still (Sera toujours là)
I'll let it pass (Je le laisserai passer)
And hold my tongue (Et retiendrai ma langue)
And you will think (Et tu penseras)
That I've moved on (Que j'ai avancé)

**POV de Duo**

Un mois... Maintenant je comprends pourquoi elle l'a écrite il y a un mois. C'était il y a un mois que Heero et moi nous sommes revus à cette soirée où Wufei a appris notre séparation. Apparemment elle a interprété cette rencontre à sa façon. Pff... Qui est-ce que j'essaie de leurrer ? Elle a raison. Dès que je l'ai vu, j'ai senti mon cœur accélérer ses battements... Comme avant. Pour la première fois de ma vie, j'ai été obligé de porter un masque devant mes amis. De mentir éhontément pour cacher ma joie et ma peine de le revoir. Mais j'ai bien l'impression de n'avoir réussi à tromper personne d'autre que moi ce jour-là.

**POV de Heero**

Oui, c'est vrai. J'ai senti à nouveau ce frisson parcourir mon échine à chaque fois que mon regard croisait le sien. A quoi bon essayer de me mentir. Toujours les mêmes sensations. Frissons. Chaleur. Picotements au niveau de l'estomac. Comme avant. Toujours la même chose dès qu'il est près de moi. Mais à qui s'adressent ces paroles ? A moi ? Ou à lui ? A nous deux peut-être ? Depuis quand je fais semblant devant ceux que j'ai fini par considérer mes amis, ma famille ? Est-ce que j'ai cru sincèrement que je pourrais faire semblant devant eux et qu'ils ne verraient rien ? Mais comment faire ? Je ne pouvais pas montrer toutes les émotions que le fait de le revoir faisait monter en moi. Regret. Tristesse. Joie.

**Fin du POV (enfin si on veut...)**

Voulait-il tirer un trait ? Passer à autre chose ?

Tirer un trait sur eux et aller vers de nouvelles aventures, de nouvelles rencontres ? Cela devrait leur paraître normal, ils devraient l'envisager avec plus de poids... Alors pourquoi cela leur semblait si désagréable, inapproprié ?

Pouvait-il changer ? Encore une fois ?

Ils avaient changé, tous les deux. Au contact l'un de l'autre, ils avaient beaucoup changé. Duo avait à nouveau fait reculer le Perfect Soldier qui se trouvait en Heero, avec sa voix, son sourire et son regard. Heero avait réussi à tempérer le caractère impétueux de son compagnon grâce à son calme olympien, qu'il ne perdait en aucune circonstance. Chacun avait apporté à l'autre une partie de lui, et tout en restant eux-mêmes ils avaient évolués vers le mieux, avec l'autre, grâce à l'autre. Duo avait trouvé la sécurité qu'il recherchait inconsciemment en son invincible partenaire, et Heero avait reçu la tendresse et l'attention qui lui avaient fait défaut toute une partie de sa vie.

Cinq années ne représentaient-elles rien dans leur vie ? Mais cela faisait bien plus longtemps que ça. Que l'autre avait été dans leur cœur.

Oui, cinq années étaient à la fois si peu, et tellement. Leur enfance et leur adolescence avaient été mouvementées et très remplies mais à côté de ces cinq années passées ensemble, elles ne représentaient rien. Ils s'en rendaient compte avec une brutalité encore jamais vue.

Etait-ce réellement aussi simple de recommencer ? Etait-ce réellement aussi simple d'oublier ?

Non, si c'était aussi simple, ils ne se poseraient pas toutes ces questions à la fois si douloureuses et si bêtes. Si c'était simple, c'était que leur amour avait été faux. Ce qui était bien loin d'être le cas. Quatre l'avait dit, ils n'avaient jamais réellement pu vivre l'un sans l'autre. Est-ce que ça allait commencer ? Ca serait bien étonnant.

Leur amour était-il brisé ? Sentait-il qu'il pouvait passer ? S'éteindre telle une flamme vacillante ? Pour disparaître dans les ténèbres. De l'oubli ? A jamais ?

La vérité, c'était que non. Peu importe ce qu'ils pensaient, peu importe ce qui s'était passé, peu importe ce qu'ils avaient pu dire ou faire. Peu importait tout ça... Leur amour de l'autre était toujours aussi présent, les années qui s'étaient écoulées n'avaient jamais diminué la force de l'amour, c'était plutôt l'inverse, comme si chaque jour de plus passé avec la personne aimait augmentait encore leur amour.

Croyait-il réellement pouvoir remplacer... La personne qui avait été la plus chère à son cœur ? Celle qui avait occupé la première place dans son cœur ?

Questions inutiles également. Cette longue réflexion leur avait permis de s'en rendre compte, chacun de leur côté, ils arrivaient aux même conclusions. Ils ne croyaient pas réellement pouvoir remplacer cette personne qui était la première dans leur vie et leur cœur. Certaines personnes disent parfois qu'il existe "un véritable amour d'une vie tout entière". Avant de connaître l'autre, ils étaient sûrs que c'était un conte de Noël, une joyeuse utopie pour les enfants. Maintenant ils savaient que ça existait, vraiment.

Est-ce qu'il allait laisser sa place à quelqu'un d'autre ? Est-ce que ça l'indifférait ? Est-ce qu'il le voulait ?

C'est pour cela qu'ils ne pouvaient ne serait-ce qu'envisager de laisser leur place à quelqu'un d'autre. Non ! Ils ne pouvaient pas. Cette idée leur faisait tout, sauf les indifférer, elle les révoltait. Une flamme revenait brutalement dans leur cœur.

Sans chercher à comprendre. Sans chercher à se battre. Sans chercher à savoir. S'ils auraient pu avoir... Une seconde chance ? Tous les deux... ? Se résoudre... A une fatalité.

Non, ils ne pouvaient pas. Tria avait raison, ils devaient se parler, terminer cette conversation, quitte à se faire mal, à se blesser de nouveau. Il fallait qu'ils sachent. Pourquoi ça s'était produit, ce qui les avait menés là. Car malgré toutes ces réflexions, ils n'avaient pas encore trouvé les véritables raisons qui se trouvaient derrière tout ça. Ils sauraient enfin, ils pourraient, pas reprendre leur vie non, mais essayer de continuer à vivre, car ces derniers temps ils ne faisaient que survivre. Survivre, c'était tout ce qu'ils pouvaient faire, l'un sans l'autre...

C'était étrange comme les paroles de sa sœur arrivaient à lui faire rappeler les souvenirs qu'il croyait avoir oubliés depuis très longtemps.

**Flash-back**

A cette époque, ils ne s'inquiétaient pas vraiment du lendemain ou de l'avenir mais c'était une merveilleuse époque de leur vie. De celles qu'on chérit jusqu'à la fin de ses jours.

/Bonjour, love. *baiser*/

[Hummm... 'jour...]

/Où vas-tu ? Tu ne quittes pas le lit ?/

[Duo, tu m'as gardé dans le lit pendant des jours ! C'est une plaisante occupation de t'avoir en moi mais on ne peut pas rester là, même si tu as des vacances. Je dois cuisiner, et.... Humpff.... Aah....]

/Pourquoi pas quelques jours de plus, Hee-baby ? *saute dessus*/

[*perd le souffle* Tu ne t'ennuies pas avec moi ?]

/Jamais. *baiser*/

[Pourquoi est-ce que tu m'apprécies autant ? *halète* Pourquoi pas une fille.... Ah...]

/Aucune fille ne peut ne serait-ce qu'égaler ta beauté, aussi bien intérieure qu'extérieure. Tu es à moi, Hee-baby. Mien !/

**Fin du flash-back**

**POV de Duo**

Soudain, je m'en rends compte. Il m'était arrivé de penser que Heero était une gêne. Comment en étais-je arrivé à penser ça ? J'avais été un incroyable égoïste. Combien de soirs que je ne rentrais plus à 18 heures, comme avant ? Depuis je ne sais combien de mois. Quand mes amis avaient commencé à me rendre visite, j'avais trouvé normal de passer du temps avec eux, et Heero m'y avait même encouragé. Mais plus le temps passait, plus je passais de temps avec eux, je ne voulais plus rentrer à la maison. Où je savais que Heero m'attendrait pour me faire une x-ième scène de jalousie injustifiée. C'est pour ça qu'il était de plus en plus colère ! Je délaissais Heero, et il était malheureux !

**Fin du POV**

Duo venait enfin de comprendre ce qui s'était passé. Il passa sa main devant ses yeux pour retenir ses larmes montantes. La culpabilité lui rongeait le cœur comme un couteau aiguisé retournant dans la plaie.

**POV de Heero**

J'ai été égoïste, possessif et surtout jaloux. C'est vrai que Duo rentrait tard de plus en plus souvent, mais je ne lui faisais même pas confiance ! Comment aurait-il pu vouloir rentrer plus tôt à la maison quand il savait que je l'agresserai dès qu'il serait rentré. Evidemment qu'il préférait rester avec ses amis, plutôt qu'avec moi. Mais je n'ai pas pensé à tout ça à ce moment-là, tout ce que je voyais c'était Duo qui s'éloignait de moi, et j'ai eu peur. Peur comme jamais auparavant. Qu'il me quitte, qu'il se lasse de moi. Et je suis devenu tyrannique et intolérant.

- "La vérité... C'est que je ne souhaite pas être avec quelqu'un d'autre."

Chacun de leur côté, les deux anciens amants s'étaient enfin avoués à eux-mêmes la vérité, éclatante et écrasante. Ils avaient reconnu que malgré tout, malgré les épreuves, malgré ce qui s'était passé, leurs sentiments n'avaient pas changé.

**POV (d'une certaine façon) de Heero et Duo**

La vérité, c'était qu'il ne voulait pas seulement s'expliquer, il voulait qu'ils se réconcilient, qu'ils reconstruisent quelque chose de neuf, sur des fondations beaucoup plus solides.

Il l'aimait.

Il voulait l'aimer encore.

Il voulait l'aimer toujours.

Jusqu'à la fin de ses jours.

Jusqu'à son dernier souffle de vie.

Il ferait tout pour reconquérir celui qu'il aimait.

Il avait compris ses erreurs.

Il savait enfin pourquoi tout ça s'était produit.

Et savait quoi faire pour ne pas que ça recommence.

Restait à savoir si son envie était partagée ?

Y avait-il un espoir ?

[Est-ce que tu ne te lasses jamais de tes sentiments ?]

/Non, tu es une dépendance dont je ne veux pas guérir. Voilà la preuve.../

[Pourquoi est-ce que tu m'apprécies autant ? *halète* Pourquoi pas une fille.... Ah...]

/Aucune fille ne peut ne serait-ce qu'égaler ta beauté, aussi bien intérieure qu'extérieure. Tu es à moi, Hee-baby. Mien !/

Ces phrases leur rappelèrent pourquoi l'autre était la personne la plus importante pour eux, et cela leur donnerait le courage et la patience qu'il faudrait pour pouvoir reconquérir l'autre.

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Dès que la chanson se fut éteinte et que les applaudissements se mirent à résonner dans la salle, l'américain se leva et alla vers la table où se trouvait le japonais. Ce dernier en avait fait autant et ils se retrouvèrent à mi-chemin. Soudain, l'un devant l'autre, ils se sentirent hésitants, telle une jeune fille amoureuse devant celui qu'elle aime. Essayant de retrouver contenance, ils se mirent à se détailler l'un l'autre.

N'arrivant pas à reprendre le contrôle de ses cordes vocales, ce qui lui arrivait vraiment *très* rarement, Duo baissa les yeux vers le plancher avant de rencontrer les mocassins de son vis-à-vis. Marrons, bien cirés, ils étaient en partie recouverts d'un pantalon de satin bleu nuit. L'ex-Shinigami laissa son regard remonter le long du pantalon ajusté qui laissait facilement deviner les jambes musclées mais fines qui se trouvaient dessous. Le torse était recouvert d'une chemise blanche, elle-même en partie cachée d'un pull sans manche de couleur noir.

Les vêtements ne cachaient en rien et ne faisaient que relever le physique avantageux de son voisin, ce qui était suffisant pour couper le souffle à n'importe qui de censé. Mais le plus fascinant restait toujours son visage et ses surtout ses yeux. Le visage du japonais avait toujours ses traits nobles, les mèches de ses cheveux étaient toujours aussi désobéissantes quoique moins en pétard que dans son adolescence, et ses yeux cobalt donnaient toujours l'impression qu'ils vous transperçaient, mais l'éclat dur qui y habitait jadis n'y était plus, à la place un éclat brûlant (d'espoir ?) luisait au fond de ces prunelles. Ce fut surtout ça qui fit que l'américain eut quelques difficultés à avaler sa salive.

Heero, étant sensiblement dans le même état de nervosité avancée, regretta l'époque où le Perfect Soldier faisait encore partie de son caractère. Il se plongea quelques instants dans la contemplation de ses chaussures avant de laisser doucement son regard glisser vers celles de son voisin. Des mocassins de cuir noir, évidemment. Surmontés d'un pantalon en cuir noir, lui aussi, moulant outrageusement des jambes bien galbées et musclées. La natte, impeccablement faite, battait doucement les reins de son propriétaire, mais descendait maintenant à mi-cuisse de l'ex-Shinigami.

Les yeux du japonais remontaient inexorablement, et tombèrent sur une chemise de soie bleu cobalt, recouverte d'une veste noire ajustée, (4) qui laissait tout deviner du torse musclé et des bras forts mais tout en finesse qui se trouvaient dessous. La chemise était seulement déboutonnée d'un bouton, et ne laissait voir que la naissance du cou et des clavicules, mais tout cela bloqua de nouveau toute capacité vocale à un Soldat qui n'avait décidément plus grand-chose de Parfait. ^^ Puis quand son regard arriva au visage de l'américain toute capacité fut définitivement bloquée. Le visage toujours en forme de cœur, des joues gardant un très léger arrondi, les yeux moins larges que dans son adolescence, mais toujours aussi profonds. L'ex-pilote 01 se noya dans une mer violette, qui brillait d'un éclat guerrier et conquérant, comme si leur propriétaire s'apprêtait à livrer une bataille.

Duo, fidèle à sa réputation de celui qui s'adapte à toutes les situations, fut le premier à se ressaisir et plongea ses prunelles améthyste dans celles cobalt qui lui faisaient face.

- Heero, il faut qu'on parle.

Owari ?? ou Tsuzuku ??

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L'auteuse et les persos...

Fuu : Aah ! Ca va mieux, ça ressemble plus à ce que je fais habituellement, même si c'est pas encore ça.

Kaze : Je savais bien qu'elle me casserait tous mes effets. -___- Pas la peine de revenir à ton ancien style, Aibou, c'était un peu trop dégoulinant.

Fuu : XP J'aime bien écrire des histoires mignonnes qui finissent bien, moi ! Enfin, peut-être que mon style évolue. (On a le droit de rêver.)

Duo : Je t'aime, Onee-chan. ^o^ J'ai bien aimé les scènes de flash-backs. ^___^

Fuu : Je m'en serais doutée, Otouto ^__^. Les flash-backs ne sont pas très visuels mais c'était plus pour le contenu que l'environnement qu'ils étaient utiles.

Heero : Le contenu ? Quel contenu ? Je me fais sauter dessus par Duo à chaque fois !

Fuu : Euh... ^^;;; Il n'y avait pas que ça, j'espère que les lecteurs (s'il y en a) l'auront remarqué !

Duo : Finalement on va se réconcilier. ^____^

Quatre : J'aime les histoires qui finissent bien. ^__^

Trowa : Je suis d'accord avec Quatre.

Duo : Quoique... Elle a pas vraiment l'air finie, là, Onee-chan. è__é

Fuu : Hum... C'est vrai quelque part. ^^;;

Wufei : Et moi ?? Je suis laissé de côté, comme d'habitude !! è___é

Fuu : Oups... Si jamais on fait une suite, je te promets que tu seras dedans ! *s'enfuit en quatrième vitesse*

Wufei : Pff !! Onna... Si c'est pour avoir un rôle comme dans le chapitre précédent, c'est pas la peine...

Kaze : Envie d'une suite ? ^__________________________^ Vous connaissez les critères, reviews aimables et fleurs acceptées.

Fuu : *regard copyrighté Yuy vers Kaze* è___é

Kaze : Critiques constructives aussi... *soupir* Mais pas de colis piégés, ça serait dommage. ^____________________^ Il n'y aurait pas de suite du tout.

Fuu : Les idées pour l'éventuelle suite sont également bienvenues. ^__^

Heero : Envoyez des reviews !

Fuu : Ô_ô *mon beau-frère a pété un câble*

Duo : Hee-chan veut savoir ce qu'il va répondre et ce qui se passe ensuite. D'ailleurs moi aussi. ^____________^

Fuu : Hentai. >___< Qui t'a dit qu'il se passerait des choses de ce genre ??

Duo : On peut toujours rêver. -___-

Les notes inutiles mais c'est pas grave ^^ :

1 : Quatre et Trowa disent exactement la même chose aux deux autres. Ils n'ont pas appris leur texte à l'avance, mais ils pensent la même chose, donc ils disent pareil. C'est trop chou. ^^

Quatre et Trowa : *se fixent avec adoration*

Kaze : Irrécupérables. -___-

2 : Ils pensent la même chose, et finissent les phrases de l'autre, c'est-y pas mignon ? ^^

Duo : Le moment est un peu trop tendu pour qu'on trouve ça mignon, non, Onee-chan ?

Kaze : Et puis la prise de tête est loin d'être finie, je suis encore là sur une bonne partie de la fic ! ^______________^

Duo, Heero : -___-;;

Fuu : Ne t'inquiète pas, Otouto, je ne la laisserai pas faire ce qu'elle veut.

Duo : ^___^ Merci ! Je t'aime, grande sœur !

3 : Pas si OOC que ça, Hee-chan ! ^___^

Duo : Malheureusement... Mais dans la situation où il se trouve ça m'étonnerait qu'il fasse quoi que ce soit. ^______^

4 : Hum... Oui, oui Duo a trouvé tout ça dans l'armoire de Quatre ! Vous allez me demander comment, hein ? A votre avis ?

Quatre : C'était un complot depuis le départ. ^__^

Tria : Et oui, donc on a pris sur nous de faire quelques préparatifs pour le mettre à son avantage.

Quatre : Et moi, je l'ai convaincu de les mettre. ^__^

Fuu : ^^;; Il ne faut jamais sous-estimer la force de persuasion de Quatre.

18 février 04