Note de
l’auteur : ... Non non vous ne rêvez pas lol
EPILOGUE
A L’AUBE D’UNE NOUVELLE ERE
1 mois
et demi plus tard, fin de l’AC 197.
Le jour
filtrait à travers les épais rideaux royaux, éveillant doucement Heero. La première sensation qu’il reconnut,
ce fut la chaleur du corps de la princesse contre lui, altérée par son souffle
régulier contre sa peau nue. Le jeune homme sourit. Elle s’était encore
endormie la tête contre le creux de son épaule et il l’avait entouré de son
bras pour la retenir. Le plus près possible l’un de l’autre. Comme ils en
avaient désormais pris l’habitude. Heero tourna alors son visage vers la
fenêtre. L’aube de ce matin de décembre semblait bien lumineuse. Il voulut
bouger mais s’immobilisa aussitôt dans son mouvement. Il risquait de la
réveiller. Ils ne s’étaient pas encore accoutumés à la proximité d’un autre corps et le moindre
de leurs mouvements respectifs réveillait l’autre. C’était instinctif. Et le
chaos des mois passés ne faisait qu’accentuer cette réaction. Ils ne voulaient
pas être séparés. Mais la princesse sembla comprendre sa volonté puisqu’elle
s’anima dans son sommeil, se retournant sur le côté, le libérant ainsi.
Heero
s’attarda un instant sur la contemplation de la jeune fille. Il aimait
tellement voir cette expression sereine sur son visage. Mais il se recentra sur
son intention première et se leva avec précaution, prenant soin de recouvrir la
belle endormie. Il se redressa ensuite et resta un instant immobile,
s’imprégnant du silence qui régnait dans la pièce. De ce calme si apaisant.
Les
yeux du jeune homme se troublèrent en se remémorant ses anciennes pensées quant
à l’existence dans un palais royal. Pire qua dans un Gundam. Une prison qui se
cachait sous ses dorures et ses fastes. La vie de château lui avait toujours
fait peur. Même si il n’avait pas eu beaucoup de revendications dans sa vie, il
n’avait jamais laissé quiconque remettre sa liberté en cause. Et pourtant…songea-t-il
dans un sourire, pourtant il était là ce matin. Dans cette chambre. Dans ce
palais. Et il était heureux. Encore une chose que Relena lui avait montré. Que
la liberté ce n’était pas la possibilité d’aller à tout moment en n’importe
quel point du monde, mais que la signification profonde de cette notion,
c’était de pouvoir prendre ses décisions
en accord avec ses choix les plus intimes. Et sa liberté à lui, c’était de
pouvoir choisir aujourd’hui de vivre auprès de celle qu’il aimait.
Heero
termina sa réflexion en relevant les lourds rideaux bordeaux pour voir s’offrir
à lui le plus beau des tableaux. La nature était une merveilleuse artiste. Et
pour ce jour important, elle s’était revêtit de l’un de ses plus beaux
apparats. Comme ce matin ou sa venue avait accompagné celle de Relena, à
Valdaora. Elle allait être heureuse d’apprendre que la neige était tombée cette
nuit.
Le
jeune homme s’assit avec précautions sur le rebord du matelas et pris le temps
de la regarder avec affection avant de relever tendrement les mèches qui
tombaient sur son visage. La princesse s’agita, ses muscles frémissants à
l’endroit où il avait retiré ses cheveux à l’aspect soyeux. Il sourit et
l’effleura du bout des doigts, provoquant de nouveau la même réaction. Mais
Heero cessa d’ennuyer son corps et posa sa paume contre sa joue. Il la sentit
trembler sensiblement et se tendre à son toucher. Il crut qu’elle allait
s’éveiller mais son corps s’apaisa dans un profond soupir, elle avait encore
besoin de dormir. Et il ne comptait pas la priver de ce repos qui lui avait si
longtemps fait défaut. Alors il la veilla avec attention, caressant son sommeil
d’une main délicate.
C’est
avec plaisir qu’il assista à son réveil, observant son être s’animer
paisiblement. Jusqu’à ce que ses prunelles apparaissent. Relena sentit sa main
chaude contre sa peau et referma aussitôt les yeux, savourant la douceur de ce
moment alors qu’un sourire prenait vie sur ses lèvres.
-Bonjour,
souffla-t-il.
-Bonjour,
répondit-elle en relevant ses paupières, révélant un regard aimant. Il y a
longtemps que tu es réveillé ?
-La
lumière m’a trompé, j’ai cru qu’il était plus tard.
A ce
moment là, un faible cognement retentit sur la grande porte.
-Melle
Relena, M.Yuy, il est l’heure.
-Merci
Pagan, nous arrivons lui répondit-il, devançant la jeune fille encore endormie
qui aurait eu du mal à élever la voix.
-Il est
infatigable, sourit-elle… dire ce qu’il a enduré…fit-elle, son expression
s’affaiblissant.
-C’est
sa façon à lui d’oublier au plus vite. Et puis je pense surtout qu’il tient à
toi et qu’il ne laisserait personne t’assister dans tes journées à sa place.
La
princesse ne répondit pas mais le sourire avait regagné son visage.
-Ne le
faisons pas attendre davantage, déclara-t-elle en se redressant.
Mais
son mouvement fut trop rapide et un vertige la saisit, rendant un instant son
équilibre instable, elle vacilla. Mais une poigne assurée la stabilisa à
l’épaule.
-Ce
n’est pas une manière de se lever lorsque l’on est encore convalescente. Va
doucement Relena, fit-il avec reproche, mais son ton se radoucit aussitôt en
voyant qu’il l’avait heurté.
-Excuses-moi,
c’est l’habitude…
-Ne
t’excuses pas pour ça, c’est à moi de faire plus attention, c’est tout.
La
jeune fille le fixa alors avec tendresse.
-Je
crois que durant ces quatre dernières semaines tu as déjà pulvérisé tous les
records d’attention à mon égard.
Heero
lui sourit faiblement et elle aurait presque crut qu’elle allait le faire
rougir.
Il est
vrai qu’en y repensant… elle avait dû lui faire très peur…
Elle se
rappelait avoir lutté contre son corps pour honorer tous les citoyens qui leur
avaient fait si bon accueil, mais malheureusement elle avait cédé quelques
minutes avant l’arrivé de l’ambulance, perdant connaissance dans les bras du
pilote.
Il va
sans dire qu’elle avait une nouvelle fois, donnée des sueurs froides à bien des
Hommes.
Elle ne
se souvenait plus exactement de ce qu’il s’était passé par la suite, si ce
n’est la présence constante d’Heero à ses côtés. Il était resté auprès d’elle
pendant ces trois semaines passées à l’hôpital. Car quoi qu’elle ait pu laisser
paraître la première heure suivant son sauvetage, elle avait subi un
traumatisme important. En dehors du choc thermique accusé par tout son corps,
la collision décidée avec la porte métallique lui avait probablement sauvé la
vie, mais cela ne se serait avéré n’être qu’un sursit d’existence si des soins
efficaces ne lui avaient pas été administrés par l’équipe médicale. La
collision lui avait provoqué une entorse au genou et endommagé sa rate. Une
chance que ses membres n’aient pas été brisés et que ses côtes aient résisté.
Alors l’inquiétude d’Heero était
compréhensible. Heureusement que le personnel soignant s’est montré
extrêmement compréhensif, songea-t-elle en souriant, se remémorant les
conseils que le jeune homme avait donné à l’infirmière quant au réglage du
goutte à goutte ou la fréquence de ses visites. Il est vrai qu’étant donné le
temps qu’il avait passé à ses côtés, il s’était révélé le mieux placé pour
percevoir le moindre de ses besoins.
-Tu
m’aides à me lever ? l’invita-t-elle en souriant, lui indiquant que
c’était oublié.
Le
jeune homme répondit avec plaisir à sa demande, accueillant sa main dans la
sienne. Mais à sa manière. Et la princesse eut un sursaut de surprise
lorsqu’elle se sentit soulevée hors du lit. Mais il ne la brusqua pas davantage
et la laissa assurer sa stabilité avant de se mettre en mouvement. Le regard de
Relena croisa alors celui de son compagnon, ses yeux s’adoucirent et sa main
libre s’éleva pour effleurer son visage.
-Tu ne
cesseras jamais de me surprendre tu sais.
Le
jeune homme lui sourit avec tendresse et s’arrêta.
-Regardes,
l’invita-t-il alors en relevant la tête.
Elle
suivit son geste et il sentit contre lui sa poitrine se soulever dans une
inspiration d’émerveillement silencieux.
-C’est
une belle journée qui commence, lui souffla-t-il alors que son regard revenait
sur elle.
Elle
quitta le paysage pour se plonger dans ses yeux paisibles, lui souriant
simplement.
Le
jeune homme se remit en marche et pénétra dans la salle de bain à l’atmosphère
réchauffée avant de la déposer doucement
au sol. Elle le regarda, interrogative alors qu’elle le voyait
s’éloigner d’elle pour refermer la porte. Puis il revint derrière elle,
l’enlaçant de ses bras et déposant un baiser contre sa joue.
-Mais
il la sentit se raidir, refusant sa tendresse.
-Heero…
Je… je suis désolée mais je ne peux pas… j’ai trop de préparatif à gérer pour
ce soir, le repoussa-t-elle, mal à l’aise de ne pouvoir répondre à ses attentes.
Le
jeune homme lui sourit avec affection alors qu’il croisait son regard dans la
vitre qui leur faisait face.
-Cette
célébration ce soir est avant tout en ton honneur à mon cœur et dans celui de
bien d’autres également. C’est la raison pour laquelle ce n’est pas à toi de
gérer les préparatifs d’autant plus que tu sors d’une opération et je te
rappelle que tu dois modérer tes
déplacements.
-Mais
qui va s’occuper de…
Mais il
ne la laissa pas se trouver des raisons pour travailler et la coupa d’une voix
douce.
-Relena,
les seuls moments où tu penses à toi, c’est lorsque tu n’as plus le choix.
Lorsque ton corps n’a plus la force de se soulever…
La
princesse baissa les yeux à ses paroles, sachant à quel point il pouvait avoir
raison.
-Mais
je ne sais pas me comporter autrement… si je ne vais pas constamment au-delà de
mes limites je me sens inutile… je ne me sens plus digne de toute l’importance
que l’on m’accorde… de l’importance que tu m’accordes.
-Tu
n’as pas besoin de ça pour avoir mon amour. Je veux juste que tu sois toi, tu
sais si bien faire les choses lorsqu’elles viennent naturellement.
Un pâle
sourire accueillit son jugement.
Il
poursuivit :
-Qu’as-tu
fais depuis que tu as quitté L2 ? Pas un seul jour tu n’as pris soin de
toi, allant à l’encontre des médecins et de tes proches. Ce n’est pas un
reproche que je te fais ici. Je sais que c’est la seule façon d’agir que tu as
connu depuis plusieurs année. Mais il est temps de mettre fin à ce combat avec
toi-même. Je t’aime Relena et je n’ai plus l’attention de te laisser prendre autant de risques. Je veux
te protéger, et si possible te rendre heureuse. Après si tu ne veux pas changer
de voie, je respecterais ce choix… et je resterais à tes côtés, même si je…
Mais
ses mots se figèrent en lui lorsque la jeune fille se retourna subitement pour
passer ses bras autour de sa taille, le serrant avec désespoir.
-Pardon…
Pardon je n’ai pas vu à quel point cela te faisait de la peine. Je n’ai pas
compris, je croyais seulement que tu étais inquiet à cause de mes blessures.
Je… je veux être heureuse… avec toi. Si tu veux bien me rappeler à l’ordre
lorsque j’en fais trop… releva-t-elle la tête pour rencontrer les yeux du jeune
homme.
Il lui
sourit doucement alors que ses yeux s’illuminaient d’une joie profonde qu’il
lui transmit dans un tendre baiser sur son front.
-J’y
veillerais du mieux que possible. A présent ne t’inquiètes plus pour
aujourd’hui. Ta mère et Pagan sont prévenus, souffla-t-il d’une voix presque
inaudible alors qu’il la resserrait avec
douceur contre lui.
Ils
restèrent ainsi de longues secondes avant que Heero ne se redresse, couvrant
son visage de baisers avant de descendre sur sa nuque. La princesse ferma
bientôt les yeux et se laissa emporter dans un songe éveillé.
Des
étoffes parsemèrent le sol alors que deux êtres dénudés gagnaient la chaleur
d’une eau tiède et parfumée.
La
matinée touchait à sa fin lorsque le jeune couple pénétra dans la pièce qui
jouxtait les cuisines, retrouvant Hilde, Iria et Duo qui leur adressèrent un
sourire plus qu’explicite. Relena rougit presque alors que le jeune homme
arborait une expression sereine.
Ils se
saluèrent et Heero partit en cuisine, faisant comprendre à la princesse qu’elle
devait rester ici.
Ils
petit déjeunèrent en compagnie de leurs amis et alors que le repas se
terminait, la mère de Relena fit son entrée. Elle sourit en voyant l’air
rayonnant de sa fille.
-Bonjour
Heero, bonjour ma chérie.
Elle
embrassa l’élu de sa fille comme son propre enfant avant d’étreindre celle qui
resterait toujours sa petite princesse à ses yeux.
-Tu es
magnifique ce matin, sourit-elle alors qu’elle passait une main délicate dans ses
cheveux.
-Toi
aussi mère.
Les
deux femmes se séparèrent et madame Darlian se tourna vers les autres
protagonistes.
-Messieurs
j’aurais besoin de vous. Iria et Relena, pourquoi n’iriez-vous pas faire
visiter les écuries à Hilde ?
-Oh
quelle bonne idée ! Moi qui adore tout ce qui est à poil et à plume !
s’exclama la concernée avec entrain.
-Et
bien si tu en as autant envie, ce sera avec plaisir, confirma Iria dans un
sourire.
Relena
adressa un regard suspicieux et qui se voulait un brin réprobateur à l’encontre
de ses proches. Mais son air critique se transforma en un doux sourire lorsque
Heero déposa un baiser sur sa joue, lui promettant de revenir rapidement.
Toute
la journée se passa ainsi, et Relena se vit soigneusement écarter de tout ce
qui touchait de près ou de loin au soir qui approchait à grands pas. De
nombreuses personnes se relayèrent à ses côtés au fil des heures et elle s’y
plia finalement de bonne grâce. Ce fut pour elle une occasion rare de pouvoir
passer du temps avec chacune des personnes qui avaient partagé son existence
pendant ces derniers mois.
Et un
peu avant l’heure d’arrivée des invités, ce fut son frère qui vint la chercher
afin qu’elle se prépare.
-Millardo,
où m’emmènes-tu ? l’interrogea-t-elle alors qu’il la conduisait à l’opposé
de ses appartements.
-Nous
sommes presque arrivés, eut-elle pour seule réponse alors qu’il lui adressait
un magnifique sourire.
-Mais
qu’est ce que vous préparez tous ?
Mais le
prince la coupa dans sa réflexion en s’arrêtant face à une porte.
-C’est
ici. Si ma sœur veut bien se donner la peine d’entrer, formula-t-il en tournant
la poignée.
Relena
pénétra timidement dans la pièce, suivit par son frère.
-Vous
êtes juste à l’heure ! les accueillit Iria qui venait d’apparaître d’une
salle communicante.
-Si tu
veux bien me suivre, l’invita-t-elle d’un geste de la main alors qu’elle
souriait.
La
princesse lui adressa un regard suspicieux, ne pouvant empêcher ses lèvres de
se courber entre la nervosité et l’impatience de découvrir ce que tout le monde
semblait vouloir lui dissimuler avec tant d’ardeur. Et puis cette façon qu’ils
avaient de la traiter avec de grands égards… ils étaient vraiment tous très
étrange…
Millardo
se retira alors et adressa un hochement de tête entendu à sa complice avant de
tourner les talons vers ses propres obligations.
Relena
absorbée par ses pensées se laissa conduire sans rien remarquer et se figea sur
le palier de la salle attenante en voyant face à elle, au milieu de la pièce,
un bustier sur pied recouvert d’une étole blanche.
Iria
sourit de l’effet occasionné sur son amie et fit signe aux deux femmes de
chambre de retirer le tissu. La princesse intendante vit alors avec plaisir
l’expression de surprise de la jeune fille laisser place à une joie qu’elle
contint en joignant ses deux mains contre son visage, comme si elle voulait
retenir son exclamation de stupéfaction.
-Mon
dieu, mais c’est… elle est… bafouilla-t-elle sans trouver ses mots, se tournant
finalement vers Iria.
-Me
regardes pas comme ça, lui sourit-elle, malicieuse, je ne suis pas la seule
responsable, nous nous y sommes tous mis.
Relena,
trop dépassée se tourna de nouveau vers la magnifique robe de gala qui
s’offrait à elle. Elle n’en avait jamais vu de telle. Et pourtant ce n’était
pas faute d’en avoir déjà porté… mais celle-ci… Ils avaient du consacrer
énormément de temps à la créer tant elle lui semblait faite pour elle.
-Elle
ne te plaît pas ? l’interrogea doucement Iria, un peu inquiète du regard
lointain qu’affichait la princesse
depuis déjà plusieurs secondes.
Relena
se ressaisit aussitôt à son ton et se tourna spontanément vers elle.
-Oh que
si ! Comment ne pourrait-elle pas me plaire, elle est magnifique. Merci à
vous, fit-elle d’un regard sincère.
Un
sourire illumina le visage de la jeune brune et elle prit son amie par la main,
l’entraînant à sa suite.
-Viens
la voir de plus près ! Le tissu provient du Myanmar, les pierres d’Afrique
du Sud, les dentelles de France et le savoir faire de Sank. Et comme c’était
une couleur très particulière que nous voulions, la teinture a été réalisée à
l’ancienne selon le procédé utilisé au moyen-orient. Chacun y a mis du sien tu
vois.
-En
effet constata-t-elle à son énumération, mettant aisément un nom sur chacune
des initiatives.
La
princesse éleva alors sa main pour toucher du bout des doigts cette œuvre
d’artiste. Elle était magnifiquement travaillée, les pierres blanches et rosées
taillées en perles et assemblées en motifs recherchés accentuaient la finesse
et l’élégance de sa coupe. Elle suivit les courbes du tissu et remonta
jusqu’aux épaules pour terminer cette rencontre sur les broderies de dentelle
fine qui recouvraient avec délicatesse la partie supérieure du bras pour
s’achever à la saignée du coude dans une forme évasée.
-Et si
tu l’essayais pour te rendre compte par toi-même ? Je suis persuadée
qu’elle sera encore plus belle sur toi, l’invita-t-elle doucement.
Relena
se redressa et acquiesça dans un faible sourire.
-Très
bien, mesdames, messieurs, vous pouvez y aller ! s’exclama alors Iria avec
entrain.
Et elle
vit aussitôt sous ses yeux stupéfaits plusieurs personnes sortir de la pièce
par laquelle elle était entrée, ils la saluèrent tous avec respect avant de
prendre avec précaution le bustier et de l’inviter à les suivre.
Les
deux princesses furent habillées, coiffées
et maquillées par les personnes les plus qualifiées du royaume, la plupart
étant déjà sous le service de la famille royale depuis plusieurs années,
auxquelles s’étaient joints des artisans indépendants qui s’étaient déplacés
pour l’occasion, tenant à faire honneur à la représentante de leur famille
régnante.
Heero
observa le prince de sang ajuster ses boutons de manchette frappés du sceau de
Sank et tenta de reproduire ses gestes sur sa propre tenue. Mais sans succès.
Le jeune garçon retint un soupir de capitulation lorsque Pagan s’avança vers
lui, faisant se retirer les employés qui s’affairaient autour de l’homme de
cœur de la princesse.
-Excusez-moi
M. Yuy, je peux ? demanda le vieil
homme avec respect.
Heero
releva la tête et lui adressa un regard poli mais qui laissait transparaître
son malaise.
-Je ne
suis pas très doué pour ces choses-là, reconnut-il alors qu’il offrait son bras
à Pagan.
Le
serviteur de la famille royale le regarda avec bienveillance.
-Le
protocole est un apprentissage long et exigeant que Relena tient à vous
épargner autant que possible. Laissez-moi m’en occuper.
-J’apprécie
votre attention mais j’ai accepté tous les aspects de cette vie en m’engageant
à ses côtés et je ne suis pas ici pour
être un poids. A vrai dire j’espère me révéler être plutôt l’inverse,
remarqua-t-il dans un sourire.
Pagan
répondit à son geste dans un signe respectueux
-Vous
vous en sortez déjà très bien.
-Et il
ne fait aucun doute qu’il sera à la hauteur des attentes de Relena, intervint
alors le prince qui avait terminé de se vêtir. A présent tu fais partit de la
famille Peacecraft au même titre que moi.
Heero
voulut protester mais le regard de Millardo l’en dissuada. Il comprenait à
travers ses yeux le sens profond de ses termes et il poursuivait le même idéal.
Dire qu’il n’était pas effrayé par la nouvelle existence qu’il endossait aurait
été une prétention. Pour être honnête, il lui arrivait parfois de se sentir
trop faible par rapport à l’ampleur de ce qu’il avait à accomplir. Heero eut un
sourire lointain à cette remarque, lui qui n’avait jamais été effrayé par la
mort se retrouvait à douter face à une existence au sommet. Apprendre la façon
de se vêtir et les formules de rigueur était une chose, mais l’art oratoire,
savoir convaincre par des mots était un concept totalement inconnu pour lui. Il
ignorait pratiquement tout des fondements sociaux alors faire de la politique…
cela se révélait être un défi des plus difficiles pour lui. Il avait peur. Car
il ne voulait pas décevoir… Mais ces instants de doutes se volatilisaient comme
trace sur la grève à la présence apaisante de la princesse qui dissipait ses
pensées agitées. Et alors plus rien d’autre n’avait d’importance que la jeune
fille dans ses bras. Dans ces moments là, il lui apparaissait évident qu’il y
parviendrait. Tout semblait si naturel à ses côtés. Il avait confiance en elle
et à son tour il remettait son être entre ses mains délicates. Car malgré tout
ce qui pouvait être raconté à demi-mots sur lui, sur ses capacités, son passé
et le choix de la princesse, tous ces défaitistes à leurs égards, lui il
croyait en ce projet, il croyait en leur avenir parce qu’ils s’aimaient, il
savait que Relena serait toujours à son écoute et, qu’avec son aide, il y
arriverait. De ça, il en était convaincu.
-Il va
être l’heure, annonça la voix grave et calme de Pagan, ramenant l’ancien pilote
à l’instant présent.
-Vous
avez raison mon ami, il est l’heure, fit le comte en s’avançant dans la
direction d’Heero qui se redressa et le fixa sans comprendre son intention, s’efforçant
de ne pas afficher une attitude dissuasive qu’il aurait automatiquement adopté
dans une situation où il ne connaissait pas tous les paramètres.
Le
prince sourit, compréhensif et posa une main rassurante sur son épaule.
-Je
crois que mon père t’aurait beaucoup apprécié, d’autant plus que tu portes le
nom de son plus grand ami avec lequel il s’est battu pour la paix [1]… Le destin est parfois
vraiment étrange.
-Ce
n’est pas moi qui te dirais le contraire, intervint alors le concerné,
surprenant un instant Millardo.
-Tu as
raison en effet, acquiesça-t-il dans un sourire, les exemples ne manquent pas
dans le peu que je connais de ton histoire, mais je m’éloigne… le regard du
prince se fit alors plus profond et le jeune homme redevint sérieux lui aussi.
-Relena
t’as raconté l’histoire de notre famille.
-Dans
les grandes lignes, c’est quelque chose qui reste assez étrange pour elle.
-Elle
n’a pas vraiment connu sa famille biologique, tout du moins, elle n’était pas
en âge de se souvenir, et j’en remercie le ciel chaque jour, avoua le prince.
Lorsque nos parents sont morts, j’ai donné l’ordre que ma sœur et Pagan soient
confiés à la famille Darlian. C’est le seul ordre que je n’ai jamais donné en
tant que dirigeant de la famille Peacecraft. Et ça le restera. Seule Relena
pouvait être appelée à régner si elle l’acceptait. Parce qu’elle n’avait pas
été entachée par le sang de la haine et de la vengeance. Mais ma sœur est en
droit d’être à la tête du royaume uniquement si il n’y a pas d’enfants mâles
dans la famille. Seulement j’ai du réapparaître et à présent il serait aisé de
controverser son pouvoir. Bien sûr ce n’est pas le peuple qui se soulèvera,
mais nombre de parents éloignés n’attendent que ça, de pouvoir la faire tomber.
Heero
fronça les sourcils à cette révélation… les Hommes ne s’arrêtaient-ils donc
jamais dans leur quête de pouvoir ?
-Et tu
penses que ta disparition suffira à dissiper ces querelles internes ?
-Malheureusement
non. Tant que je serais le prince héritier de la famille la contestation sera
possible. Et personne ne pourra nier mon existence maintenant que des milliers
d’Hommes m’ont vu…
-Ton
choix était tout à fait justifié.
-Peut-être
oui... cependant à présent cela crée de nouveaux problèmes… Et je suis inquiet pour
ma sœur et pour le royaume. Le prince se tourna alors un peu plus vers son
cadet et Heero vit dans ses yeux le malaise qui l’habitait. Je vais avoir
besoin de ton aide Heero.
-Je
n’ignorais pas ce qu’il m’attendait en acceptant de vivre avec Relena. Je
protègerais ce royaume tout comme j’ai protégé les Colonies, je te le promets,
termina-t-il sur un ton qui laissait comprendre que c’était le plus profond de
lui qui parlait.
Les
yeux du prince exprimèrent un sursaut de surprise rapidement effacé au profit
d’un regard empli de reconnaissance.
-A mon
tour alors de remettre tout ce qu’il y a de plus précieux pour moi entre tes
mains.
Heero
le vit alors défaire le ceinturon qui maintenait son sabre avant qu’il ne se
redresse de nouveau face à lui.
-Moi,
Millardo Peacecraft, en présence de témoins et selon les lois de notre pays
relative à la famille royale, je cède tous mes pouvoirs à Heero Yuy, renonçant
au règne et abandonnant mon rang de prince pour le céder à celui que je fais
héritier. Je renonce à mon sabre et le tend humblement à celui qui saura mieux
que moi préserver mon royaume et ma famille formula-t-il alors qu’il
s’inclinait, tendant l’arme dans son fourreau au jeune homme.
Heero
resta un instant l’expression encore marquée par la surprise, il ne s’attendait
pas à ça. Mais il se ressaisit en voyant le comte justicier abaissé face à lui.
Il lui fallait prendre une décision.
Ses
yeux se troublèrent pendant de longues secondes, marquant l’intensité de sa
réflexion. Millardo lui demandait de faire un choix qui n’allait pas seulement
décider de sa vie, mais de celle de tout un royaume…
Le cœur
du comte se sentit soudain libéré lorsque le poids de son arme se fit plus
léger alors que Heero s’en saisissait avec respect.
-La
paix est mon unique vision du monde à présent, c’est la raison pour laquelle
j’accepte ce titre et défendrait les idéaux de son royaume selon l’idéal de
Relena, déclara-t-il alors que le prince déshérité se redressait.
-Merci.
Une nouvelle page se tourne aujourd’hui dans l’histoire de mon pays. J’espère
que cet engagement sera le dernier que tu auras à prendre pour éviter une
catastrophe.
-Il n’y
a pas d’autre alternative possible, répondit-il avec une conviction sans
faille.
-Et j’y
travaillerai avec toi.
Les
deux hommes acquiescèrent silencieusement, marquant leur ultime accord par une
absence de parole qui elle seule savait montrer à quel point tous deux étaient
conscient que leur implication jouerait un rôle primordial pour l’avenir. Et
qu’il en serait ainsi tout au long de leur existence. Car Relena avait choisit
d’y croire. Et eux aussi. Car ils étaient à présent pleinement conscients que
toute leur force résidait dans l’union de leurs convictions.
-Messieurs,
intervint poliment le majordome, les rappelant à leur obligation du moment.
-Vous
avez raison mon ami, nous allons vraiment finir par nous faire attendre,
remarqua-t-il dans une expression qui perdit sa gravité.
Les
trois hommes quittèrent la pièce et se
dirigèrent en direction de la salle de
réception, Pagan appela alors l’attention de l’ancien pilote du Wing Zéro.
-Monsieur
Yuy, à présent que Millardo vous a cédé son titre, je suis censé vous nommez
comme un prince, souhaitez-vous que j’en fasse autrement ?
Heero
eut l’esquisse d’un sourire reconnaissant pour l’attention que lui portait le
vieil homme.
-Je
vous remercie Pagan, mais appelez moi comme il se doit afin que l’on me
reconnaisse pour ce que je suis devenu.
-C’est
entendu, souffla-t-il en ajoutant à ces paroles une expression respectueuse et
déjà bienveillante envers le jeune prince.
Le
serviteur de la famille royale les conduisit jusqu’à l’une des pièces attenante
à la grande salle et ils y retrouvèrent Quatre qui faisait les cents pas. Il
semblait tellement tendu qu’il sursauta même à leur arrivée.
-Ah !
Vous voici ! J’ai bien crû que j’allais devoir ouvrir le bal !
s’exclama-t-il d’un ton qui trahissait son appréhension.
-Tu
n’es pourtant pas sans connaître ce genre de festivité, remarqua Millardo,
étonné comme ses Heero par l’angoisse de l’héritier de la famille Winner.
-Oui
mais là il s’agit du royaume de Sank ! Et puis d’Iria aussi… Je n’ai
vraiment aucune envie de faire le moindre faux-pas… fit-il plus faiblement.
Une
touche d’amusement et de douce compassion s’éclaira dans l’expression de ses
compagnons, ce qui fit sourire Quatre à son tour, lui faisant réaliser à quel
point son attitude était contraire à son habitude.
-De
toute manière, c’est quand même toi qui devras te présenter en premier, lui fit
remarquer Heero alors qu’il pénétrait dans la pièce.
-Je te remercie
pour ta grande sollicitude, répliqua le jeune blond, ironique.
Le
nouveau prince s’avança jusqu’à lui et plongea ses yeux dans les siens,
laissant apparaître le véritable sens de ses mots.
-Et moi
qui croyait que je serai le plus perturbé.
Le jeune
arabe se détendit alors et afficha un sourire sincère à son ami.
-Tes
facultés d’adaptation ont toujours été bien supérieures au miennes.
-Messieurs,
je m’excuse mais nous allons prendre congé et je vais m’assurer que
mesdemoiselles Iria et Relena sont prêtes.
Il ne
se passa que quelques minutes avant que le majordome prenne place dans la
grande salle de réception, rendant les invités si animés soudain silencieux.
L’homme
d’âge apprécia la foule en contrebas et eu l’esquisse d’un sourire avant de
s’incliner pour saluer les invités.
Puis il
se redressa et saisit d’une main sûre l’un des grands sceptres de la famille
royale, richement sculpté et rehaussé d’un cheval au cabré. Le majordome
souleva l’objet et le frappa contre le sol, le faisant retentir durant trois
coups nets et puisssants.
-La
princesse régente mademoiselle Iria Raunber et monsieur Quatre Raberba Winner.
Deux
portes s’ouvrirent alors de part et d’autre de Pagan, laissant apparaître les
appelés.
Les
deux jeunes gens se sourirent doucement et s’avancèrent l’un vers l’autre. Le
visage de Quatre n’exprimait plus aucune crainte à présent qu’il était auprès
de sa princesse.
Il
éleva alors sa main, invitant la jeune fille à lui offrir la sienne. Il offrit
un baiser à ses doigts délicats avant de s’abaisser dans une révérence,
surprenant Iria, ce n’était absolument pas prévu ! Mais les invités
l’accompagnèrent dans son geste, rendant hommage avec lui à celle qui les avait
menés avec courage pendant cette période sombre. Elle leur fit alors face en s’inclinant,
les remerciant à son tour pour leur gratitude.
Lorsqu’il
entendit faiblir les applaudissements, Heero se rapprocha de la porte et enfila
les gants blanc qui complétaient la tenue royale. Il soupira, espérant que
Relena ne serait pas trop déstabilisée par l’arme qu’il portait à sa taille.
Et les
trois coups retentirent.
-La
princesse Relena Peacecraft et le prince du Royaume de Sank, sa majesté Heero
Yuy.
Un
sursaut de surprise ébranla la foule et Duo fixa son ami sans comprendre alors
que Trowa notait un détail sur la tenue de l’ancien pilote.
-Quelle
est cette arme sur les hanches d’Heero?
-C’est
l’épée royale qui n’est portée que par le représentant mâle de ma famille, les
informa Millardo qui avait rejoins les invité en bas de la salle. Elle signifie
que son possesseur détient les pleins pouvoirs sur le royaume.
-Mais
Relena n’est-elle pas celle qui détient l’autorité ? questionna le jeune
homme aux longs cheveux brun, un peu déconcerté.
-Elle
l’a détenu ces dernières années car je n’ai pas revendiqué mon statut et peu de
gens avaient connaissance de ma véritable identité. Mais à présent je ne suis
plus un fantôme pour personne, il était temps pour moi de céder ma place.
-Et
c’est la loi que Relena a fait valoir pour Iria que tu as utilisé.
-En
effet, acquiesça l’ancien prince à la constatation de Quatre, c’est ce principe
qui a permis à ce royaume de conserver jusqu’à présent une famille régnante
fidèle aux idéaux pacifistes.
-Alors
vous voulez dire que la famille Peacecraft n’a pas toujours été celle au
pouvoir ? en conclu Wufei.
-Absolument.
Espérons que cela suffira à protéger notre
famille ainsi que le royaume… souhaita
Millardo alors qu’il relevait les yeux vers les deux souverains.
Les
portes s’ouvrirent et l’on pu se demander lequel des deux fut le plus surpris.
L’air
grave d’Heero s’était volatilisé en
rencontrant la silhouette de la princesse. Il fut subjugué par sa prestance et
mis quelques instants pour se reprendre, l’air surpris et vaguement inquiet de
la jeune fille le ramenant à lui.
Il ne
la laissa pas réfléchir davantage et s’avança dans sa direction, l’incitant à
faire de même.
Le
silence avait gagné la grande salle, seuls quelques murmures impressionnés
s’échappaient des convives les moins proches du jeune couple, encore peu
habitués à l’entente si particulière qui régnait entre ces deux êtres.
Dès
qu’ils furent suffisamment proches, c’est dans un même mouvement que leurs
mains se rencontrèrent. Ils se sourirent mutuellement, dissipant leurs
craintes. Ils restèrent quelques instants à s’observer puis se tournèrent face
à la foule. Et aussitôt tous les membres en présence s’inclinèrent. La jeune
fille allait protester lorsqu’une pression de la main d’Heero sur la sienne
l’invita à accepter leur geste de respect tel qu’il était.
Relena
sourit alors doucement et s’inclina faiblement, accompagné du jeune prince pour
saluer l’honneur qui leur était donné.
Lorsqu’ils
se redressèrent les invités en firent de même, Pagan donna une indication au
chef d’orchestre et l’hymne du royaume retentit.
Le
couple descendit avec grâce l’escalier d’honneur. A mesure qu’ils approchèrent
du sol la foule se rangea sur les côtés de la salle et lorsqu’ils eurent
touchèrent le sol, l’hymne de Sank s’atténua pour laisser progressivement place
à la valse d’ouverture de la célébration. La douce mélodie du lac des cygnes
les accompagna jusqu’au centre de la salle, puis ils s’immobilisèrent. Heero
s’inclina devant la princesse et elle fit de même avant que le jeune homme la
face se relever, l’invitant à accepter cette danse. Un magnifique sourire
rayonna sur le visage de Relena et elle lui offrit sa main.
Le
couple se rapprocha et Heero profita de la musique qui couvrait leur parole
pour s’adresser à la jeune fille.
-Ne
sollicite pas trop ton corps, laisses-toi guider, je vais essayer de te
soulager le plus possible.
-Tu es
sûr que tu peux mener une valse ? lui demanda-t-elle sachant bien qu’il
n’avait pas dû souvent danser dans son existence.
-La
dernière fois que j’ai dansé, c’était avec toi.
La
princesse mis quelques instant à comprendre ce à quoi il faisait référence
lorsqu’elle se souvint soudain, c’était il y a plus de deux années
auparavant !
-Heero !
Mais…!
Le
jeune prince lui sourit et avant qu’elle n’ait eut le temps de protester, elle
se sentit entraînée par ses pas.
Elle eu
la surprise de découvrir qu’il maîtrisait très bien cette danse et se sentit
quitter terre tant ses mouvements étaient fluides et assurés.
Le
couple resta seul le temps de quelques pas puis Iria et Quatre les rejoignirent
suivis ensuite par le reste des
convives.
Aussitôt
que Heero sentit sa cavalière se fatiguer il l’amena discrètement à quitter la
danse pour se reposer sur les côtés de la salle. Relena se repris peu à peu et
en profita pour observer les invités qui
avaient tous été réunis ici pour célébrer leur victoire à tous. De nombreux
membres de la Résistance s’étaient ainsi joins à la cérémonie, soldats presque
anonymes auprès de toutes les personnalités qui les avaient accompagnés durant
cette bataille. Elle eut un large sourire et son cœur s’empli de chaleur
lorsqu’elle vit Sylvia et Maizer [2]
danser ensemble, son amie et l’ancien subordonné de son frère semblait avoir
tissé des liens puissants, symbole que cette guerre avait aussi sût apporter autre
chose que mort et destruction. Puis son regard alla chercher plus loin, elle
remarqua alors Duo qui avait libéré ses cheveux à présent seulement retenus par
un élastique au niveau de sa nuque, laissant quelques mèches libres encadrer
son visage, de telle sorte qu’elles accompagnaient sa valse et celle d’Hilde avec beaucoup de
grâce, donnant au jeune homme une prestance que l’on lui connaissait peu. Heero
aussi remarqua son ami et se souvint de la conversation qu’ils avaient eue dans
la navette et il sourit en le voyant ainsi, il s’était lui aussi libéré de son
triste passé…
Oui,
Duo avait détaché ses cheveux en ce soir si important pour lui, car ce jour de
l’année représentait l’un des rares moments de joie qu’il avait partagé en
compagnie du père Maxwell et de sœur Hélène. Et depuis ce jour, il célébrait
toujours cette fête chrétienne en se recueillant sur ceux qu’il avait considéré
comme les seuls parents qu’il n’avait jamais eu. Mais à présent c’était
différent, il n’avait pas tenu à honorer leur mémoire en se retirant dans une
église, mais en leur montrant à quel point il était heureux et en vie, car
grâce à l’amour qu’ils leur avaient fait entrevoir, il avait sût trouver le
chemin de son bonheur, malgré la guerre et les morts injustes qui avait parcourut
avec acharnement sa destiné. Alors aujourd’hui il avait défait la tresse de
sœur Hélène pour lui montrer ce que le petit garçon des rues avait sût devenir.
Car aujourd’hui et pour la première fois de sa vie, il se sentait fier, fier
d’exister et fier d’aimer. [3]
Heero
se détourna alors de l’ami pour lequel il avait tant d’estime et parcouru du
regard les invités, rencontrant avec plaisir Raschid et Assia vêtu des couleurs
de leur pays qui se pliaient à la danse des cygnes avec visiblement beaucoup de
joie.
Après
avoir observé les couples qui évoluaient sur la musique, ses yeux revinrent
vers Relena et il vit qu’elle obsevait
Noin et son frère, le regard de la princesse de troubla lorsqu’elle
remarqua que Millardo ne portait plus
son épée et elle se souvint soudain de la raison de son absence.
Elle se
tourna vers Heero dans l’intention de lui demander des explications lorsqu’une
petite voix l’interpela.
-Mademoiselle
Relena je n’avais encore jamais vu une si belle robe ! Et elle vous va
tellement bien !
La
princesse se retourna vers ce timbre qu’elle reconnaissait vaguement jusqu’à ce
qu’un beau sourire n’étire ses lèvres.
-Mariemeia !
Mon dieu comme tu as changé !
La
jeune fille aux cheveux à présent mi-longs et à la silhouette plus féminine,
accompagnait sa mère adoptive et avait absolument tenue à venir parler au jeune
couple.
-J’ai
eu très peur durant ces derniers mois, mais je suis rassurée de constater que
tout s’est arrangé. Une fois encore Heero, merci d’être intervenu, fit-elle
sincère alors qu’elle le regardait avec franchise.
Le
jeune homme radoucit son expression aux paroles de celle qu’il avait voulu tuer
autrefois.
-Tu
sembles en paix avec toi-même, j’en suis heureux.
La
petite rousse lui sourit.
-Oui,
j’ai découvert que la vie était une chose vraiment merveilleuse.
Lady
Une, qui avait quitté sa tenue de Préventers et ôtée ses lunettes posa une main protectrice sur l’épaule de
sa fille. Mariemeia releva alors les yeux et elles se sourirent avec affection.
Heero cilla
un instant et son regard se fit plus doux et pensif à la contemplation d’une
mère et d’une fille qui s’étaient trouvées, elles qui affichaient autrefois une
agressivité peu commune avaient aujourd’hui trouvé un véritable sens à leur
existence à travers le don de soit pour la vie d’un autre. C’était vraiment une
belle chose à voir et la source d’un espoir intarissable, songea le prince.
Wufei
qui s’approchait en compagnie de Sally eut un sourire en voyant l’expression
sereine de son coéquipier. Il venait pourtant d’être fait prince. A son sens
cela était la plus belle preuve que Heero avait enfin trouvé sa place.
L’ancien
pilote et la doctoresse s’échangèrent un regard et se sourirent, ils étaient du
même avis quant à leur ami.
Relena
remarqua qu’ils s’approchaient et vint à leur rencontre, son sourire
s’agrandissant alors qu’elle découvrait que celui qui l’avait sauvée d’une mort
certaine avait lui aussi décidé de laisser un peu plus de liberté à ses cheveux
puisqu’ils les avaient tout simplement détachés, de sorte qu’ils tombaient de
part et d’autre de son visage, le rendant beaucoup plus doux, et à son goût
beaucoup plus représentatif de sa véritable personnalité.
-Merci
beaucoup, fit alors la princesse en s’inclinant, surprenant ses deux amis.
-Mais nous
remercier de quoi ? lui demanda Sally dans un sourire.
-Pour
cette magnifique robe, pour cette soirée, et pour tout le reste, termina-t-elle
dans un sourire entendu, jamais je n’aurai été ici ce soir sans vous.
-Non
Relena, souffla le jeune chinois alors qu’il se saisissait de ses mains,
l’invitant à se redresser, tu as peut être faillit te perdre à trop vouloir
donner, mais grâce à ton courage et ta volonté, nombreux sont ceux qui ont sût
trouver leur place et s’engager dans le seul combat qui est important, celui
qui donne véritablement un sens à son existence. Merci à toi, merci de m’avoir
prouvé à quel point tu étais forte.
-Wufei,
je… bredouilla-t-elle, trop émue.
-Non tu
n’as ni à me remercier, ni à te justifier, fit-il doucement, surtout reste comme
tu es, c’est la plus belle des récompenses que tu puisses nous offrir.
-Je
suis heureuse, confia-t-elle finalement alors que Heero se rapprochait, passant
discrètement un bras autour de sa taille, je ne me suis pas trompée sur tes
intentions, j’ai toujours sût que tu étais quelqu’un de bon, et je suis
vraiment heureuse d’avoir pu t’aider à trouver une belle raison à l’existence,
termina-t-elle dans un sourire.
Il
répondit à son sourire de ce visage à présent si attachant et libéra ses mains,
se redressant à son tour.
Le
regard de la doctoresse se voila un instant en se remémorant les mois passés.
-Il est
vrai qu’un tel chemin a été parcouru en si peu de temps, on me l’aurait dit il
y a six mois, jamais je ne l’aurai cru. Mais c’est rassurant de constater que
même ce qui peut nous paraître désespéré possède encore une lueur d’espoir.
-C’est
je crois l’enseignement le plus important que l’on doit garder de cette
expérience, ajouta Trowa qui les rejoignit.
Un
silence de plusieurs secondes s’installa alors à la mémoire de ces derniers
mois, chacun comprenant à présent la profondeur et l’importance de l’espoir, de
cette volonté sans limite, surgie du plus sombre des avenirs et qui peut faire
jaillir la lumière là où celui qui gît ne voit que désolation.
La soirée
se poursuivit et après plusieurs tentatives infructueuses pour en apprendre
davantage sur les raisons de cette nomination, elle décida finalement de
remettre ceci à plus tard, les sollicitations de ses convives ne lui laissant
de toute manière pas l’occasion de s’accorder un instant pour s’adresser au
jeune homme en privé. Et puis après tout, elle désirait elle aussi partager
cette soirée avec ses invités. Elle aurait tout le loisir de discuter avec
l’ancien pilote plus tard et pour une fois, ce ne serait pas quelques heures
qui changeraient la destiné du monde.
Les
heures défilèrent à toute allure et une vingtaine de minutes avant minuit,
alors que Relena bénéficiait de quelques instant d’accalmie, Heero en profita
pour l’attirer à l’écart, lui soufflant à l’oreille de bien vouloir le suivre.
La
princesse s’exécuta et ils quittèrent un instant la grande salle de réception.
Il la conduisit dans une pièce attenante et un grand silence s’abattit
lorsqu’il referma la porte, marquant le contraste entre le calme de ce lieu et
l’animation qui régnait dans la grande salle.
-Comment
te sens-tu, lui demanda-t-il à voix basse alors qu’il revenait vers elle,
l’obscurité ne semblant absolument pas le gêner dans ses mouvements.
-Très
bien merci, je passe une merveilleuse soirée, fit-elle dans un sourire qu’il
devina à son ton.
-Tu
n’es pas trop fatiguée ? Et ton genou, il ne te fait pas trop
souffrir ? s’inquiéta-t-il.
La
princesse décida de couper court à ses préoccupations et l’embrassa avec
tendresse. Le jeune homme fut un instant surpris mais glissa bientôt ses mains
dans son dos, caressant avec délicatesse ce corps qu’il aimait tant, imprégnant
chacun de ses gestes de toute l’affection qu’il avait pour elle.
Lorsque
leurs lèvres se séparèrent ils s’enlacèrent doucement et restèrent ainsi de
longues secondes, écoutant le chant de la vie qui battait dans chacun de leur
être.
Puis
Relena répondit à sa question, lui confiant que son genoux commençait à la
faire un peu souffrir, mais que c’était à peine perceptible, étant donné
qu’elle n’avait que très peu dansé, elle l’avait relativement épargné. Mais la
fatigue commençait à la gagner et elle souhaita respirer un peu d’air frais
pour se revigorer.
Le
jeune prince lui sourit dans la pénombre et la conduisit jusqu’au balcon.
La
princesse inspira et expira profondément alors qu’elle posait ses deux mains
sur la rambarde, s’assurant d’une meilleure stabilité.
Heero
la contempla avec tendresse avant de la rejoindre, l’entourant de ses bras.
Relena se laissa retomber en arrière et il posa sa tête contre sa tempe,
respirant lui aussi l’air pur de la nuit. Ils restèrent un moment sans parler,
profitant simplement de la beauté d’une nuit enneigé.
-La
nature est vraiment merveilleuse, souffla doucement Relena, et la sculpture
qu’elle nous offre rajoute une touche
encore plus surnaturelle à cette soirée. J’ai vraiment l’impression que je suis
dans un rêve, fit-elle alors qu’un sourire enfantin apparu sur son visage sans
même qu’elle ne s’en rende compte.
-Un
rêve comme un conte de fée ? chuchota-t-il à son oreille alors qu’il
resserrait son étreinte.
-Laisses-moi
réfléchir… un magnifique château entouré de paysage plus majestueux les uns que
les autres, une princesse avec une robe d’une beauté sans commune mesure, une
cérémonie superbe et sans catastrophe et pour finir l’homme que j’aime est
devenu prince par je ne sais quelle formule magique.
La
jeune fille se retourna alors vers le concerné.
-Non,
vraiment je ne vois pas où est-ce que tu vois quelque chose qui puisse se
rapporter à un conte de fée.
Heero
eut un immense sourire à son expression et elle crut pendant un instant qu’il
allait avoir un fou rire tant il semblait avoir du mal à maîtriser l’amusement
qui l’avait gagné. Mais il se reprit et desserra son étreinte pour venir se
mettre à ses côtés.
-Peut
être bien que c’est un conte de fée finalement. Et puis cette nuit n’est-elle
pas la porte ouverte aux rêves les plus audacieux fit-il en ouvrant sa
paume vers les montagnes du royaume puis vers le ciel.
Il
observa Relena qui le regardait en souriant, une lueur de magie dans les yeux.
Il reprit alors :
-Un
conte qui se passe dans un royaume de paix, un pays qui rayonne par sa sagesse
et le courage se sa famille royale. Un pays où il existe une loi qui donne la
possibilité à un orphelin de devenir un prince… Non je ne crois pas que ce soit
un conte de fée, fit-il, son expression se faisait plus sérieuse alors qu’il se
rapprochait de la princesse. Je crois que cette histoire est plutôt un conte de
Sank, souffla-t-il alors avant de déposer un doux baiser sur son front.
Relena
tressaillit et ferma un instant les yeux lorsqu’elle sentit Heero prendre
délicatement sa main pour y déposer quelque chose.
Le
prince se redressa alors qu’il lui effleurait une dernière fois le visage avant
de se reculer pour laisser la lumière de la lune accéder à la jeune fille.
Son
regard se porta aussitôt sur une petite boîte ronde qu’elle tenait dans sa
paume. Elle releva les yeux et eut pour seule réponse un regard aimant. Elle
comprit qu’il ne lui donnerait pas davantage d’explications et décida donc de
voir par elle-même ce que renfermait cet objet.
Elle
souleva précautionneusement le couvercle et ses yeux s’écarquillèrent soudain
alors qu’elle se figeait.
-Mon
dieu mais c’est… !
-Un
cadeau, fit doucement Heero, soulagé et heureux de la joie qu’il pouvait lire
sur son visage. C’est bien noël ce soir non ?
-C’est
magnifique, souffla Relena, tenant à terminer sa phrase. Oui c’est noël et
c’est un présent magnifique, se répéta-t-elle, trop émue, cette soirée était
décidément trop riche d’émotions intenses.
-Est-ce
que je peux te le mettre, demanda doucement le prince.
Le
sourire de la princesse fut plus explicite qu’aucun mot et il s’exécuta avec
plaisir.
De ses
gants blancs, il se saisit délicatement du pendentif en forme de cœur et
l’amena jusqu’à la poitrine de la jeune fille. Là, il le posa avec douceur
contre sa peau et remonta des mains pour lier la chaine de gundanium dans son
cou. Puis il se retira et Relena prit le cœur dans ses mains, découvrant ses reflets
à la lumière de la lune.
-Rose
et grise… songea-t-elle à haute voix, perdue dans sa contemplation.
-C’est
une pierre extraite de roche spatiale, l’alanta. Elle est d’une coloration rose
mais possède aux grés de la journée de nombreux dégradés de gris, répéta-t-il
le commentaire du vendeur. Et pour la monture et la chaîne, j’ai choisi le
gundamium, pour sa solidité et pour ce qu’il représente pour nous.
La
princesse reposa délicatement le bijou et se tourna face à Heero. Il remarqua
ses yeux brillants et lui sourit avec affection, tendant ses mains vers son
visage et l’amenant avec douceur contre son torse.
-Merci….
Merci Heero, souffla-t-elle alors qu’elle l’enserrait, passant ses bras autour
de sa taille. Jamais je n’avais encore ressentit un tel bonheur !
-Moi
non plus souffla-t-il alors qu’il répondait à son étreinte, moi non plus.
Lorsque
le couple princier revint, le premier des douze coups de minuit retentit au
clocher du château. Des cris s’élevèrent à leur retour et Duo en profita pour
glisser un mot à l’oreille d’Hilde.
-Et là
c’est le moment où le prince s’enfuit en courant et perd malencontreusement une
de ses chaussures.
La
jeune brune assigna à son cavalier un coup de coude bien placé.
-Arrêtes
de dire des bêtises !
Heero
et Relena se laissèrent guider par leur invités qui les menèrent jusqu’au grand
sapin qui trônait au bout de la salle de réception.
Ils
remarquèrent alors qu’un présent se trouvait au pied de l’arbre. Ils
interrogèrent du regard leurs amis qui s’étaient rapprochés et qui les incitait
à l’ouvrir. Le couple se concerta du regard puis s’exécuta.
Heero
posa un genou au sol et la princesse fit de même afin de se mettre à la hauteur
de l’objet. Ils défirent avec beaucoup d’application les mètres de papier
cadeau qui entouraient l’immense présent.
Ses
contours se dessinèrent bientôt plus nettement et ils purent reconnaître la
forme d’un cadre avant que n’apparaisse les premières touches de couleurs.
C’était
un tableau. Et Heero décida de couper court à l’attente en se redressant soudain
et en ôtant d’un geste vif la dernière tranche de papier qui restait,
surprenant certaines personnes par sa vivacité, mais faisant sourire ses
proches. Certaines choses n’allaient probablement jamais changer en lui et
c’était très bien ainsi.
Les deux
jeunes gens se reculèrent alors pour mieux voir l’œuvre dans son ensemble.
C’était une peinture issue d’un travail peu commun et d’un résultat osé et bien
au-dessus des œuvres classiques.
Le
tableau aux dimensions importantes représentait la Terre et les Colonies, on y
retrouvait également une représentation des Hommes et de la nature.
Et en
bas de l’œuvre on pouvait voir écrit en reliure dorée le mot
« Merci ».
-Ce
tableau est un présent de nous tous, intervint alors Quatre avant qu’ils ne les
remercient sans savoir toute l’histoire de cette œuvre. Nous tenions à vous
faire un cadeau commun mais nous avons rencontré de nombreuses difficultés pour
le choix du présent. Finalement c’est Sylvia qui nous a suggéré l’idée d’un
tableau. Le principe consistait à proposer à des artistes de faire les croquis
d’une œuvre pour la princesse Peacecraft et pour le pilote du Gundam ailé, et
ensuite nous déciderions par un vote laquelle des œuvres vous seraient offerte.
C’est finalement cette œuvre qui s’est rapidement détachée de ses autres
concurrentes, sans doute aussi grâce à son histoire car elle a été réalisé par
deux artistes, l’un vivant sur L-5 à réalisé la partie concernant la Terre et
l’autre résidant au Laos à réalisé la partie représentant les Colonies. Nous avons
trouvé ce concept tout à fait adapté à l’hommage que nous voulions vous rendre…
termina-t-il dans un sourire.
Relena
se tourna alors vers Heero, toute émue. Il lui adressa un doux sourire et ils
se tournèrent ensemble vers leurs convives.
-Je… je
ne sais pas quoi dire, hoqueta-t-elle dans un sourire, entraînant avec elle ses
invités, pour une fois je ne sais
vraiment pas quoi dire si ce n’est un merci tellement grand que je ne peux
l’exprimer avec des mots, termina-t-elle en s’inclinant, aussitôt accueillit
par les applaudissements de la foule.
Heero
s’avança alors et les applaudissements cessèrent pour laisser parler le prince.
Le jeune monarque prit le temps de parcourir de ses yeux les Hommes en
présence.
-Si il
y a bien un enseignement que j’ai appris durant ces années de guerres, c’est
que quelque soit la puissance de l’arme dont on dispose, ce ne sera jamais elle
qui déterminera la victoire. Car un seul Homme n’est rien. C’est l’union des
êtres entre eux qui donne la force nécessaire pour vaincre. Et c’est vous tous
qui avez acquis cette victoire. Le prince marqua un instant de pause,
appréhendant le silence qui accompagnait ses paroles et il réalisa alors à quel
point les mots pouvaient être puissants. Et d’une voix plus sereine et plus
assurée, il reprit : Car sans votre engagement cette victoire n’aurait
jamais été possible, pour nous, pilotes de Gundams ou même pour les princesse
du royaume de Sank. Alors c’est plutôt vous que je devrais remercier,
termina-t-il en s’inclinant.
Un
instant de silence accompagna les paroles de Heero lorsque soudain un cri
s’élèva de la foule.
-Vive
le Roi ! s’écria un homme, élevant son poing vers le ciel, presque
aussitôt rejoint par de nombreuses autres mains.
-Vive
le Roi et vive la Reine !
La
célébration de cette nuit de noël sembla porter ses acclamations bien loin sur
la Terre et dans l’espace car c’est ainsi que les monarques naissants furent
accueillit par tous les peuples de l’humanité.
FIN
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Fic achevée le 25/12/2005
Cette
fois c’est une fin pour de vrai de vrai ^______^
C’est
la vrai fin de l’essentiel est invisible pour les yeux ^^
La
vache je finissais par ne plus croire que je terminerais un jour ce fameux
épilogue ^^’’’’’
Il en
aura mis un paquet de temps à arriver celui là… et au final il fait pas
vraiment la taille d’un épilogue, mais bon on s’en fout c’est le bouquet final
alors bon ^^
Enfin
j’espère qu’il vous aura plus, histoire que vous n’ayez pas poireauté aussi
longtemps pour être déçu au final, ça le ferait pas lol
Bon… et
bien cette fois je crois que je vais vous dire au revoir pour de bon car je ne
pense pas réécrire de fanfic. J’aurais peut être pour projet une histoire
originale mais bon… ça c’est si j’ai le courage ^___^
En tout
cas merci à tous et je vous souhaite une bonne continuation dans votre existence !