Auteur : Liam63
E-mail : liam63@tiscali.fr
Base : Gundam Wing
Disclaimer : L'univers de Gundam Wing n'est malheureusement pas à moi.

 

 

 

ENNEMI INTIME

Chapitre XVI

 

Il était déjà trop tard lorsque Quatre entendit le craquement suspect. Il était trop avancé sur la branche pour reculer et n'avait pas assez d'élan pour sauter en lieu sûr. Il eu tout juste le temps de se rattraper à une branche parallèle avant que celle sur laquelle il était ne cède sous son poids. Manque de chance il posa la main sur la base d'une branche cassée plus petite et se l'entailla. S'il avait été douillet ou avait possédé moins de sang froid, nul doute qu'il aurait fait intimement connaissance avec les lois de la gravité. " Ha il avait belle allure Roméo !" Pour couronner le tout, la branche brisée, plutôt lourde, avait percuté la fenêtre de la chambre de Zech et l'avait littéralement pulvérisé. Celui-ci prudent examina l'extérieur pour s'assurer qu'il n'y avait pas de danger. Lorsqu'il aperçu Quatre Raberba Winner suspendu à son arbre il écarquilla les yeux si grand que l'on aurait pu le confondre avec un hibou. Puis l'étonnement fit place à la colère.
- Descend de là tout de suite !
- T'es marrant toi j'aimerais bien ! Pousse toi je vais essayé de prendre un peu d'élan et sauter.
- Tu n'y arrivera pas le balcon est trop loin.
- C'est pas l'endroit idéal pour discuter, pousse toi je te dis.
- Comme tu voudras. Mais ne viens pas te plaindre lorsque tu te seras brisé tous les os du corps.
Malgré la douleur Quatre commença à se balancer puis quand il jugea que cela était suffisant il lâcha tout et se propulsa vers l'avant. Il attrapa la rambarde de justesse mais resta les pieds suspendu dans le vide. Zech le prit quasiment par la peau des fesses pour le remonter en lieu sûr.
- Tu es complètement fou tu aurais pu te tuer !
- Te serais tu inquiété pour moi ? Demanda l'arabe un brin moqueur mais plein d'espoir.
- Non. Tu peux crever mais je préférerais que ce soit ailleurs qu'au palais et de manière aussi idiote. J'imagine la une des journaux !
- Il fallait que je te parle.
- Et tu ne peux pas téléphoner comme tout le monde ou passer par la porte.
- Tu ne manque pas d'air ! Quelle mauvaise fois. Tu ne réponds pas au téléphone et on vient de me dire que ma visite n'était pas souhaitable.
- Et bien entendu tu n'en a tenu aucun compte.
- Je ne renoncerais pas à toi aussi facilement. Je ne suis pas un amant de passage que tu peux congédier.
- Je ne pense pas que tu sois en mesure de tenir le rôle de l'outragé. Le cocu ici c'est moi. Rétorqua Zech d'un ton si froid que Quatre se demanda un instant s'il n'était pas recouvert à présent d'un couche de givre.
- Tu es blessé ? Montre.
- C'est rien. Murmura l'arabe.
Zech poussa son amant à l'intérieure puis tira les doubles rideaux en velours pour empêcher l'air frais de la nuit de complètement envahir la chambre. Ensuite il se dirigea d'un pas calme vers la salle d'eau attenante.
- Tu viens où tu compte te vider de ton sang sur le tapis persan ?
Quatre s'exécuta sans broncher. Ce n'était pas le moment de le contrarier d'avantage. Il passa sa main sous l'eau pour la nettoyer un peu puis Zech désinfecta la plaie et l'examina avant le la bander.
- Tu devrais aller à l'hôpital je pense que tu as besoin d'un ou deux point de suture.
- Ça peut attendre.
Quatre essayait de réfléchir à la meilleurs manière de plaider sa cause. C'est que Zech pouvait se montrer très têtu dans certaines circonstances et il était un brin rancunier aussi. Il n'y avait qu'à voir la manière dont il le regardait à l'instant même. C'était étrange... Ce qui l'avait attiré chez Zech Merquise était aussi ce qui l'avait poussé vers Peter Brighton... Sa force de caractère. Le jeune garçon n'en avait aucune et Quatre avait très vite compris le parti qu'il pouvait en tirer dans une relation intime, il n'y avait pas d'égalité avec Peter il était totalement soumis et se prêtait à tous ce que l'arabe exigeait. Là où Zech lui aurait mis sa main dans la figure Peter courbait l'échine. Quatre avait découvert avec le jeune anglais une partie de son caractère qu'il ne connaissait pas du tout, du moins pas dans les relations intimes mais c'était un désir passager, un phantasme, rien à voir avec l'amour qui l'unissait à son compagnon. Aujourd'hui comme hier il lui suffisait de le regarder pour le désirer. Il ne pouvait imaginer sa vie sans lui. Il l'aimait profondément. Zech était le seul à pouvoir lui tenir tête là où d'autres n'osaient pas lui dire qu'il avait tord. Zech savait comment le soutenir et l'encourager. Zech savait comment lui faire l'amour... Il avait besoin de la domination de Zech. Contrairement à ce que son amant s'imaginait Quatre n'avait jamais cherché à le fuir. Il avait dut travailler énormément pour sauver son empire de divers sabotages, espionnage industriel et autres petites gentillesses dont on l'avait fait profiter ces derniers mois. Peter Brigthton ne faisait plus partie du paysage depuis de longues semaines et Quatre avait presque oublié jusqu'à son existence. Néanmoins il n'avait aucune excuses. Rien ne pouvait justifier sa trahison il en était bien conscient.
- Je te demande pardon... Laisse nous une autre chance... Je te promets que je ferais tout pour que tu n'ais jamais à le regretter. Je vais m'arranger pour être plus souvent près de toi et il n'y aura plus jamais d'écarts. Je t'en prie Zech... Je t'aime...
Zech lui tourna le dos, tête basse.
- Je n'ai pas envie de vivre avec quelqu'un en qui je n'ais pas pleinement confiance et c'est un sentiment très dure à restaurer une fois brisé. Je ne veux pas passer ma vie à me demander où tu es, avec qui et ce que tu fais lorsque nous ne sommes pas ensemble. Je ne veux pas me demander constamment si tu es heureux avec moi et si ce que je t'apporte suffit à te combler. Ce serait une souffrance permanente, je refuse de laisser la jalousie me dévorer et c'est ce qui se produira. Tu n'imagines pas ce que j'endure depuis des mois Quatre... D'abord le doute puis la confirmation de ce que je craignais... Je crois bien qu'il m'est arrivé de te haïr... Tu ne peux pas savoir ce que j'ai éprouvé en entendant les confidences salaces de ce jeune con... Je ne parvenait même pas à te reconnaître dans sa description, il parlait d'un Quatre que je ne connais pas... J'ai compris que tu avais des besoins que je ne peux pas satisfaire, pas sans perdre mon intégrité et ça je m'y refuse. Et il est hors de question que j'accepte tes infidélités.
- Tu n'as pas compris Zech... Cette aventure est insignifiante pour moi. Elle ne reflète pas ce dont j'ai besoin ni sexuellement ni émotionnellement, c'était juste une expérience qui n'as pas eu plus de consistance pour moi qu'un rêve. Tu as été, tu es et tu seras toujours ce dont j'ai besoin. Tu es ce que j'aime le plus au monde, la vie sans toi n'a aucun intérêt.
- Arrête de t'aveugler. Si tu as été chercher ailleurs c'est que quelque chose te manquait.
- Ou peut-être que je voulais savoir comment ce serait avec quelqu'un d'autre que toi. Tu as été mon premier et mon seul amant alors que toi tu étais déjà un homme d'expèrience. Tu ne pense pas qu'il soit normal de se poser des questions...
- Je ne sais plus... Va-t-en S'il te plaît.
C'était d'avantage une prière qu'un ordre.
- Zech...
Quatre passa ses bras autour de la taille de son compagnon et se serra contre son dos, le nez enfoui dans ses long cheveux blond au parfum si envoûtant.
- Je ferais tout ce que tu me demanderas, j'irais jusqu'au bout de mon humiliation si c'est ce que tu veux, je me traînerai à tes pieds s'il le faut mais je t'en supplie ne me rejette pas, laisse moi une chance de te prouver que je t'aime, je porterais même un émetteur si c'est nécessaire pour que tu saches constamment où je suis... Je t'en prie...
Zech sentie le corps de Quatre trembler et des larmes mouiller son cou. Il se retourna puis le prie dans ses bras. L'arabe s'agrippa à lui de manière convulsive n'essayant même pas de dissimuler ses sanglots. Zech ne savait plus quoi faire, il était déchiré par cet amour qu'il avait essayé de chasser de son coeur. Il avait peur de se laisser détruire par cette ange déchu. Quatre était si contradictoire. Si doux et si dur. Si calme et si passionné. Si sage et si ardent. Pacifiste et violent. Fort et fragile. C'était comme si la guerre et les événements avaient séparé son âme en deux. D'une certaine manière il ressemblait à Duo. Sans doute était-ce la raison pour laquelle ils se comprenaient si bien. Deux être nés pour vivre dans la douceur et obligés de survivre aux atrocités. Deux enfants obligés d'être ce qu'ils n'étaient pas. Il repoussa Quatre gentiment puis entoura son visage de ses deux mains et essuya ses larmes avec les pouces. Il embrassa ses lèvres au goût salé des regrets. L'arabe se montra tout de suite plus entreprenant mais il y avait plus que du désir dans ses gestes il y avait du désespoir et de la crainte. Zech le repoussa encore une fois mais dut insister tant Quatre semblait ne plus vouloir le lâcher.
- Ne m'en demande pas trop. Je ne t'ai pas encore pardonné.
- Laisse moi rester à tes côtés cette nuit. Juste pour dormir, je ne te ferais plus aucunes avances.
- Tu devrais plutôt aller faire soigner ta main.
- Je me moque de ma main !
- Pas moi. J'aimerais qu'elle guérisse vite pour que je puisse encore te taper sur les doigts.
Zech eut un sourire ironique et Quatre compris qu'il finirait pasr l'avoir sa seconde chance.

 

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Quelques heures plutard.

 

Lorsque Heero ouvrit les yeux la première chose qu'il vit fut la silhouette de Trowa dans la clarté du petit matin. Ce dernier, sans doute pour passer le temps, regardait les lumières de la villes s'éteindrent au fure et à mesure que le soleil se levait. Sa présence fit au japonais plus de bien que n'importe quelle médecine.
- Trowa...
Sa voix lui parut faible et plus rauque qu'à l'accoutumée. Le français tout sourire vint s'assoire sur le bord du lit. On pouvait lire dans son regard un mélange de soulagement et de joie.
- Comment te sent-tu ?
- Pas trop mal, enfin je crois...
- Tu nous as fait une sacrée peur.
- Désolé.
Le sourire de Trowa s'agrandit d'avantage.
- Ce n'est pas comme si tu l'avais fait exprès. Plaisanta-t-il.
- C'était mon arme ultime au cas où tu déciderais de partir quand même mais je crois qu'elle n'est pas au point.
- Le médecin est plutôt dubitatif sur la cause de ton attaque. Duo a une théorie un peu farfelue sur la question.
- Depuis que je le connais j'ai appris qu'il ne fallait jamais sous estimer son instinct. Il m'a souvent étonné.
- Attends de savoir ce qu'il pense avant de dire ça ! Il croit que tu as été séduit par l'incube.
Heero ferma les yeux et détourna la tête. Ce simple mouvement valait tous les aveux du monde, tout ce que Heero ne voulait pas dire.
- Ho je vois... J'ai mis les pieds dans le plat on dirait.
- Notre relation n'a même pas encore commencé et je te déçois déjà...
Trowa repporta son attention sur le visage triste du japonais et prit sa main.
- Mais non voyons, je suis juste un peu surpris c'est tout. Wufei a raison nous devons le détruire, il est trop dangereux. Je pensais à tord que nous en avions terminé avec lui et il a faillit te tuer. Saloperie !

A suivre...



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