Auteur : Liam63
E-mail : liam63@tiscali.fr
Base : Gundam Wing
Disclaimer : L'univers de Gundam Wing n'est malheureusement pas à moi.

 

 

ATTENTION LEMON bon je ne sais pas pourquoi je préviens car à mon avis vous en avez lu plus d'un bande de perverses mais mieux vaut prévenir que guérire ! Il est plutôt soft... mais le warning est de rigueur il me semble.

 

ENNEMI INTIME

Chapitre XIX

 

Lorsque Wufei rentra, vers dix huit heures, il eu la désagréable surprise de voir, enfin de sentir plus exactement, que la maison exhalait une odeur suave, sucrée et exotique. Elle aurait pu être très agréable, mais elle était bien trop forte et envahissait l'espace du sol jusqu'au toit. Le genre de truc à vous donner une migraine de tous les diables. La première chose qu'il fit, fut donc d'ouvrir toutes les fenêtres en grand. Ensuite il gagna la cuisine où Duo épluchait consciencieusement quelques légumes pour le dîner. Comme dans les autres pièces il constata la présence d'un diffuseur d'huiles essentielles.
- Je croyais que tu refusais d'utiliser des subterfuges aussi peu guerriers. Que tu trouvais cela idiot.
Duo haussa les épaules avec nonchalance.
- Et bien j'ai réfléchit et je me suis dit que ce qui serait vraiment idiot ce serait de ne pas tenir compte des dires du soldat parfait même si ce n'est plus que l'ex soldat parfait. Je n'ai pas souvent vu Heero se tromper de stratégie face à un ennemi. C'est inné chez lui, il sait toujours quelle est la meilleurs parade. Noventa est sa seule erreur et encore sur ce coup là on s'est tous fait avoir.
Wufei s'approcha de l'américain et l'enlaça, dos contre sa poitrine pour ne pas le gêner dans son activité culinaire. Il embrassa son cou lentement et resserra son étreinte. Il adorait ce moment qu'il attendait avec impatience toute la journée. Heure après heure ses bras ne souhaitaient que se refermer sur le corps aimé de l'homme qui désormais partageait sa vie. Il rentrait chez lui d'un pas rapide, pressé de retrouver son odeur voluptueuse, la douceur de sa peau et la tendresse de ces câlins. Duo se laissa aller contre le torse de Wufei. Il se sentait enfin bien, comme s'il retrouvait la place qui de tout temps avait été la sienne. Ils avaient tout les deux l'impression que le reste de la journée n'était pas leur véritable vie, ce n'était qu'une existence parallèle marquée par le besoin de l'autre. Ils sentaient bien que quelque part ce n'était pas sain mais n'en avaient cure. Leur monde ne se résumait plus qu'à cette maison et à leurs amis les plus proches, tout le reste n'était qu'obligations. C'est à regret que Wufei gagnait la clinique chaque matin et c'est avec tristesse que Duo le regardait se préparer puis partir. De temps à autre ils essayaient de se retrouver pour déjeuner mais Wufei était bien souvent trop occupé. Beaucoup de malades et peu de médecins.
- Tu sais amour l'Ylang-ylang est une essence très puissante et quelques gouttes suffisent. Je crois que tu as eu la main un peu lourde. c'est nous que tu vas intoxiquer là... Si son odeur est trop forte elle provoque des migraines et des nausées.
- Tu connais ?
- Oui. Bien que ce soit assez inhabituelle j'en utilise parfois avec mes patients. Elle possède de nombreuses vertus aussi bien pour le physique que pour le mental.
- Comme quoi ?
- Hé bien elle est calmante et apaise les personnes nerveuses. Au point de vue physique elle calme les palpitations et les troubles respiratoires et elle diminue la tension. Cette essence peut rétablir l'équilibre hormonal. C'est un tonique pour l'utérus et les testicules et aussi un aphrodisiaque. Elle a beaucoup d'atouts. Je pense qu'on devrait utiliser d'avantages les huiles essentielles pour des traitements légers.
- Un aphrodisiaque ? Tu crois que c'est pour ça que Trowa en a mis partout chez Heero ? C'est sournois j'adore !
- Ou c'est peut-être juste pour qu'il soit détendu, en tout bien tout honneur.
- Mouai... Mais c'est moins marrant.
- Sans doute...
Duo vit très bien que Wufei ne l'écoutait pas vraiment. Ses mains s'étaient glissées sous son pull de fines mailles noires pour caresser son abdomen avec lascivité. C'était la première fois que Wufei rompait un tant soi peu son serment. Jusque là ses caresses étaient affectueuses mais pas luxurieuses. Aujourd'hui elles avaient une nette connotation sexuelle. Duo sentait contre ses fesses une dureté de plus en plus manifeste qui ne laissait aucun doute quant aux envies du chinois. L'américain se sentait incertain. Son corps réagissait et réclamait plus d'attention mais une partie de lui ne voulait pas se donner. C'était stupide il le savait mais il craignait toujours de voir Wufei se transformer et prendre une fois de plus le visage du démon comme dans chacun de ses cauchemars. Dans un recoin de son âme il sentait Shinigami perdre patience devant ses tergiversations qu'il trouvait inappropriées. Lui il voulait faire l'amour avec Wufei, il voulait le sentir au fond de lui, violent et conquérant comme par le passé. Duo lui le voulait doux et patient. Mais peut-être Wufei pouvait-il être tout cela à la fois souffla Shinigami pour l'encourager. Wufei n'était plus un adolescent depuis de longues années... Son impatience d'alors était sous contrôle. Le chinois se recula brusquement et prit une profonde inspiration dans le but de calmer ses ardeurs. Il avait perçu l'hésitation de Duo et se refusait à insister d'avantage. Il lui avait promis qu'il attendrait et c'est ce qu'il ferait même si cela lui coûtait énormément. Duo se retourna et se heurta à l'incendie qui consumait le corps si proche du sien, il en voyait les lueurs dans la sombre mer déchaîné de ses prunelle d'onyx, il en percevait l'aura brûlante qui entourait amoureusement les courbes parfaites de cette silhouette qu'il chérissait.
- Je... Je vais prendre une douche et me changer. Richard ne vas pas tarder.
Wufei mentait et Duo le savait, son ami ne viendrait pas avant vingt heures il avait juste besoin d'une excuse pour s'éloigner de lui. Il se sentit triste une fois seule dans la pièce. "Je vais le perdre si je continue comme ça !" Il resta quelques minutes au milieu de la cuisine la tête basse. " Mais je suis con ou quoi ?" et là Shinigami préféra s'abstenir de tout commentaire qui aurait pu le brouiller définitivement avec Duo. Le jeune homme se rinça les mains, les essuya puis monta quatre à quatre les escaliers. Il ne voulait pas se donner le temps de changer d'avis. Il retira tous ses vêtement hormis son pantalon qu'il dégrafa seulement, laissa pour unique lumière la lampe de chevet et s'allongea sur le lit.
- Wufei ! Je me suis blessé tu peux venir voir...
Il entendit la porte de l'autre côté du couloir s'ouvrir et des pas précipités. Le chinois à peine vêtu d'une serviette finissait de s'essuyer les cheveux.
- Qu'est-ce que tu as f....
Il resta sans voix devant une invite aussi claire que tentante. Duo leva son index.
- Je me suis fait très mal au doigt...
Le chinois s'approcha, félin, s'assit à ses côtés et posa ses lèvres douces sur la première phalange.
- Ça va mieux comme ça ?
- Ho oui docteur... mais j'ai aussi un peu mal par ici...
Il désigna le creux de son coup
- Un affreux torticolis je crois bien...
Wufei emprunta le chemin exquis qu'on lui indiquait. Pendant que sa bouche dévorait avec soin la peau délicate juste sous l'oreille, puis suivait avec délice le contours d'une épaule velouté pour redescendre vers une clavicule accueillante et un téton aguicheur, ses mains caressaient avec ferveur ce corps offert qui exerçait sur lui un charme semblable à celui qu'on prêtait au chant des sirènes. Même l'idée d'un naufrage et d'une mort certaine n'aurait pu l'en détourner. Il s'enivrait de son odeur et de son contact. Duo referma ses bras autour du chinois et l'attira à lui. Il promena le bout de ses doigts sur toute la surface douce et musclée de son dos pour reconquérir un territoire qui fut sien. Tout son corps tendait vers Wufei et rien d'autre ne comptait. Les dents du chinois effleuraient et pinçaient le bout du téton qui fut bientôt dur. Il pressait ses hanches contre lui et Duo pouvait sentir contre sa cuisse le besoin exigent de son amant. Ce contact accroissait leur désir à tous les deux. Leur respiration était plus saccadée et plus rapide. Mû par un même appel leur lèvres se joignirent, leurs langues se taquinèrent, se caressèrent puis violemment se combattirent. Le chinois, brûlant de désir, laissa Duo allongé sur le lit et descendit le long de son corps comme un serpent caressant. Il retira le pantalon de l'américain avec une lenteur calculée, effleurant au passage l'épiderme qui en réponse semblait vibrer sous un toucher qu'il réclamait, puis fit de même avec le boxer. Il contempla un instant les courbes harmonieuses de son amant. Il était si beau... S'il avait fallut renommé la perfection, Wufei l'aurait sans aucune hésitation appelait "Duo". Ils échangèrent un regard plus explicite que tous les mots qu'ils auraient pu prononcer. Le jeune homme à la natte se redressa et enlaça à nouveau son partenaire pour voler ses lèvres dans un baiser aussi passionné que dévastateur. Leur corps se pressaient l'un contre l'autre et le contact de leurs érections exacerbait un désir déjà ardent. Sous cette savoureuse torture Wufei gémit... ou bien était-ce Duo ? Ou les deux, difficile à dire... Ils s'accrochaient l'un à l'autre comme si leur vie en dépendait, comme s'ils avaient peur que l'autre ne s'évapore mettant ainsi un terme au plus merveilleux des songe. Au bout d'un instant, le chinois incita Duo à se rallonger alors que lui même se redressait. A genoux entre les jambes du natté il saisit sa cheville et la porta à sa bouche, embrassant l'attache fine. Sa langue traça un sillon de baisers et d'infimes morsures sur l'intérieure de la jambe. Elle insista au creux du genoux puis aventureuse repris son chemin vers une cuisse satinée qui à elle seule était un véritable appel à la luxure. L'américain, les yeux mi-clos, se prêtait avec une certaine ardeur passive aux bons soins de son amant. A chaque fois qu'il souhaitait réagir Wufei l'en empêchait. Il lui intima de mettre ses bras contre le montant du lit et de ne pas les bouger. Duo trouvait cela bien trop frustrant et il avait beaucoup de mal à ne pas toucher son partenaire. Il grognait de désapprobation et gémissait de plaisir. Wufei semblait prendre un malin plaisir à mettre tout son sang en ébullition et Duo prenait conscience de chaque centimètre carré de son corps. Aucun endroit n'échappait à l'ardent chasseur, et au bout d'un moment il ne dut plus y avoir une seule molécule maxwelleienne qui ne ressentit cette dictature raffinée avec une faim impétueuse. Wufei semblait réinventer spécialement pour l'américain le supplice chinois. Il adorait voir son partenaire se tortiller et faire des efforts considérables pour garder ses mains inactives. Son sexe vibrait tant qu'il paraissait doué d'une vie propre. Lorsque Wufei passa sa langue sur le bout, donnant de petit coup de langue malicieux, tout le corps de Duo frémit et se tendit. Le chinois du maintenir ses hanches pour les immobiliser.
- Fei Je t'en prie...
Mais Wufei ne tint pas compte de sa supplique ni de l'imploration qu'il pouvait lire dans ces belles améthystes embrumées par le désir. Sa langue glissa sur les testicules qu'elle titilla avec ardeur puis remonta doucement le long de la verge, suivant la ligne qu'il savait si sensible jouant encore un instant avec le gland avant d'engloutir le sexe sur une bonne partie de sa longueur. Duo désobéissant ne pu s'empêcher de venir poser ses main dans les cheveux encore humide de Wufei. Ce dernier se demanda un instant si une telle insubordination ne méritait pas une punition mais à la vérité il était lui même si excité qu'il n'était pas dans son intérêt de continuer à faire traîner les choses, du moins s'il ne voulait pas connaître l'humiliation d'une éjaculation incontrôlée bien avant d'avoir satisfait son amant. Délaissant Duo qui soupira de mécontentement il prit dans le tiroir le lubrifiant qui avait attendu sagement une telle occasion d'offrir ses bons services. Il en enduisit son index puis caressa avec douceur l'entrée convoitée tandis que sa bouche reprenait ses délicieuses attentions. Duo se mordait les lèvres et ses mains se crispèrent sur les draps lorsque le doigt inquisiteur de son partenaire s'introduisit avec délicatesse. Il le sentait bouger en lui et ne pu retenir un petit cri de plaisir. Wufei en bon médecin savait exactement où chercher pour apporter la jouissance mais il se contentait d'exciter Duo sans le satisfaire modulant le rythme de sa bouche et de son doigt. Si Duo se posait comme une "victime" Shinigami lui n'avait pas la même patience. Fou de désir il repoussa Wufei sur le dos et se mit sur lui à califourchon et malgré sa maîtrise des arts martiaux le chinois n'eut pas le temps de réagir. Shinigami aussi était un redoutable guerrier. Avec un petit sourire victorieux il saisit le sexe de Wufei et le guida en lui sans tenir compte de la douleur qui pouvait en résulter. Duo était habitué à ce genre de relation mais tout de même. Wufei aurait voulu le préparer d'avantage.
- Duo non !
Sa protestation fut vite remplacer par un gémissement de bien être. Duo, le tête rejetée vers l'arrière, s'accorda un petit temps d'adaptation avant de commencer à bouger. Il s'empalait doucement sur le membre de Wufei qui posa ses mains sur les hanches fines dans un geste de tendresse qui calma les ardeurs de Shinigami. Il se redressa en position assise pour l'embrasser avec tout l'amour dont il était capable. Les deux hommes s'étreignirent avec passion tandis que Duo reprenait de lents mouvements du bassin arrachant à Wufei un gémissement qui se perdit entres leurs lèvres toujours soudés. Il accélérait puis ralentissait lorsque Wufei semblait au bord de l'orgasme. Les mains de l'asiatique dessinaient des arabesques sur le dos et les fesses de l'américain qui faisait de même, incapable de se rassasier du contact dont on l'avait privé. Leurs mouvements se firent plus frénétiques. Chacun poursuivait son plaisir mais non sans tenir compte de celui de l'autre. Le partage était total. Ils se donnaient avec fougue et amour. Wufei perdit le premier cette bataille des sens mais jamais défaite n'avait été plus glorieuse et plus émouvante. Du reste Duo ne gagna que de quelques délicieuses secondes. Repus et langoureux ils se laissèrent tomber sur le matelas où ils échangèrent encore nombre de baisers et de caresses. Ils se sentaient bien comme entouré d'une bulle protectrice et douillette. Ils étaient heureux et amoureux tout simplement. Aucun des deux n'aurait su dire combien de temps ils restèrent ainsi. C'est la sonnette de la porte d'entrée qui les tira de leur angélique béatitude, le retour à la réalité était brutal.
- Merde Richard !
Wufei se sortit rapidement du lit et commença à s'habiller à la va-vite.
- J'arrive ! Hurla t-il vers le couloir.
Duo ne pu s'empêcher d'éclater de rire lorsque dans un équilibre instable Wufei faillit se casser la figure en mettant son pantalon.
- Arrête de te bidonner ! Bouge toi ! Je l'avais complètement oublié.
Duo se leva à son tour et son sourire se figea. Inquiet Wufei le dévisagea.
- Ça ne va pas ?
Duo secoua la tête presque désemparé.
- Il n' y a rien a manger. J'ai pas eu le temps de finir...
- Tu m'as fait une de ces peur ! C'est pas grave appelle le traiteur.
- Oui mais c'est ton ami je voulais qu'on le reçoive bien...
- Il est venu pour faire ta connaissance pas pour manger.
- Oui mais tout de même.
Wufei déposa un baiser rapide sur sa joue et descendit ouvrir en refermant sa chemise et sans prendre le temps de se chausser. Lorsqu'il ouvrit la porte Richard l'examina avec une lueur narquoise.
- Pourquoi ai-je l'étrange impression de déranger.
- Mais pas du tout. Entre. Je prenais une douche.
- Oui bien sûr. Ta chemise est mal boutonné.
Le chinois regarda et constata qu'il s'était effectivement trompé d'un bouton. A la mine hilare de son ami il compris que celui-ci ne croyait pas un instant que Wufei venait de vaquer à ses ablutions. Mais alors pas du tout. C'était la première fois que Richard voyait Wufei débraillé et décoiffé et il en était heureux. Il avait l'impression qu'enfin Wufei pouvait être lui-même. Ce n'était pas le maître de maison tiré à quatre épingles qu'il avait l'habitude de voir lorsque celui-ci recevait en compagnie de Liu mais bien son ami et surtout un homme heureux. Ils se dirigèrent vers le salon où l'asiatique l'invita à s'asseoire. Il observait un peu autour de lui. Il aimait cette maison chaude et accueillante.
- Dis donc, vous faites du trafic de fleurs ou quoi ?
Wufei avait aéré mais l'odeur était toujours tenace.
- Duo s'intéresse depuis peu aux huiles essentielles. Malheureusement il ne connaît pas la modération.
- Ho dans certains cas ça doit avoir du bon. Se moqua l'avocat un peu égrillard.
Il allait en rajouter une couche lorsque Duo fit son apparition en haut des escaliers. Lui avait prit le temps de faire un peu de toilette et de s'habiller. Richard était indubitablement porté sur les femmes mais il du bien admettre que ce jeune homme aurait pu faire tourner homo le plus convaincu des hétéro. Vêtu d'un jean noir, d'un pull violet large et cours il vint à leur rencontre avec un grand sourire. Et Richard l'aima. Pas comme il aimait les femme naturellement mais comme on aime un ami ou un frère. Avant même qu'il ait dit quoique ce soit il lui était sympathique. Il comprenait enfin pourquoi Wufei était si amoureux.

A suivre...



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