Auteur : Liam63
E-mail : liam63@tiscali.fr
Base : Gundam Wing
Disclaimer : L'univers de Gundam Wing n'est malheureusement pas à moi.

 

 

ENNEMI INTIME

Chapitre XX

 

Trowa se dirigea à pas rapides vers l'arrêt du bus. Il s'en voulait d'avoir dormi aussi longtemps. Il aurait déjà du être à l'hôpital. Au bout de cinq interminables minutes il regarda à nouveau sa montre. Les aiguilles, sadiques, continuaient d'avancer et le bus ne se montrait pas. Duo avait du rentrer chez lui à présent. Heero était seul. Bon d'accord le japonais était adulte et n'avait pas besoin d'une nounou vingt quatre heures sur vingt quatre mais le jeune homme se sentait tout de même en faute. Il eut presque envie de rire devant le ridicule de la situation. Leur relation datait d'à peine hier et il était déjà possessif et envahissant, ça promettait. Heero ne supporterait jamais cela, il fallait qu'il se calme s'il ne voulait pas le faire fuir à toutes jambes. Il se sentait si heureux. Au bout
de toutes ces années il avait finit par renoncer. Il continuait certes de voir son ami, de l'aimer et de le désirer mais il y longtemps déjà qu'il n'espérait plus qu'Heero puisse l'aimer comme un homme et non comme un ami. Il était près à toutes les concessions pour lui. Une légère bruine commença à tomber. Le jeune homme resserra sa veste et s'enfonça d'avantage sous l'abris en compagnie d'une femme accompagnée de ses deux enfants, d'un vieil homme à la toux inquiétante, d'un adolescent qui ne cessait de se ronger les ongles et de deux autres personnes qu'il ne pouvait voir puisqu'elles étaient dans sont dos. Il sentait le parfum écoeurant de l'une d'elle et cela lui suffisait amplement, il ne tenait pas à savoir à quoi ressemblait une femme capable de s'asperger de la sorte. Cette odeur lui donnait la nausée. Il n'avait jamais aimé se sentir entouré et cela était devenu pire avec les années. Il avait les grandes villes en horreur. Pendant un moment il envisagea la possibilité de gagner l'hôpital à pieds mais cela rallongerait considérablement le temps qu'il lui fallait pour s'y rendre, enfin si ce satané bus se décidait à arriver. Un taxi se gara de l'autre côté de la chaussée et le français envisagea de lui faire signe, mais contre toute attente Heero en descendit. Trowa se demanda s'il était atteint au point d'avoir des hallucinations. Une ressemblance peut-être ? Après tout il faisait plutôt sombre malgré l'éclairage public. Le brun traversa la route et il pu voir très nettement son visage et surtout ses magnifiques yeux cobalt.
- Heero !
Le susnommé stoppa sa course et attendit que son ami le rejoigne.
- Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- J'habite ici.
- C'est ça plaisantes. Tu devrais être dans un lit d'hôpital relié à un moniteur qui surveille ton coeur.
- Je vais très bien. Je suis totalement remis.
- C'est toi qui le dis !
- Hn.
- Rentrons.
Il ne se donna pas la peine d'insister pour que le japonais fasse demi-tour, il était parfaitement conscient que cela ne servirait à rien. On ne trouvait pas dans cet univers plus têtu qu'Heero Yui. Un détail avait tout de même mis Trowa d'excellente humeur. Heero avait ramené avec lui le bouquet de Narcisses et la première chose qu'il fit en entrant dans l'appartement fut de les mettre dans l'eau et de les arranger avec beaucoup de délicatesse. Ils se débarrassèrent de leurs vestes puis un silence un peu gêné s'installa. Il fut seulement troublé par le gargouillis intempestif d'un estomac affamé. Heero rougit un peu devant la rébellion manifeste de son corps tandis que Trowa éclatait d'un petit rire léger. Après tout l'appétit était synonyme de bonne santé.
- Je crois que je vais me faire quelque chose à manger...
- Non. Toi tu poses tes magnifiques petites fesses dans ce canapé et moi je m'occupe de la tambouille.
- Trowa ! Je ne suis pas invalide !
- Je ne veux rien savoir.
Il exerça une petite poussée sur sa poitrine et Heero tomba dans les coussins moelleux.
Le japonais lui jeta un coup d'oeil vaguement courroucé mais ne discuta pas d'avantage. Dans le fond il ne détestait pas que l'on s'occupe de lui. Personne ne l'avait jamais fait. Il s'installa et alluma la télé. Dans le coin cuisine Trowa rassemblait de quoi faire une quiche, une salade composée et une tarte aux pommes. D'où il était il entendait le générique d'un feuilleton débile dont il ne se rappelait plus le nom. Le seul attrait de ce truc infâme résidait dans le corps parfait de l'acteur principal. Une chute de rein à faire baver ! Il se demanda un instant si Heero le regardait pour cette raison. Le japonais était-il sensible à la beauté masculine ? Avait-il déjà éprouvé de l'attrait physique pour un homme ? En éprouvait-il maintenant ? En éprouvait-il pour lui ? D'après sa réaction à l'hôpital il aurait pu dire que oui mais cela ne signifiait pas qu'il soit près à avoir de vrais relations sexuelles. Il était même presque certain que ce n'était pas le cas. Heero avait l'air un peu nerveux depuis qu'il était seul avec lui dans l'appartement, comme si Trowa allait lui sauter dessus d'un instant à l'autre. Ils n'avaient jamais ressentis de gêne auparavant mais les choses avaient changées, ils n'étaient plus des amis, enfin si mais pas seulement. Dans le salon le japonais se fichait comme d'une guigne de l'écran télé et de la chute de rein de Trucmuche, il préférait observer Trowa qui s'affairait derrière le comptoir américain. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi concentré sur un pot de crème fraîche. Il était prêt à parié à dix contre un que le français pensait à eux - comme lui - Heero cherchait un moyen de dire à Trowa qu'il souhaitait que leur "relation" se développe petit à petit. Pour être tout à fait claire il voulait apprendre à connaître le corps de Trowa, à s'y habituer avant de se donner. Parce qu'il était bien évident que Trowa adoptait dans leur couple la position du mâle dominant. A cette comparaison il pu presque entendre le rire moqueur de Duo. Mâle dominant ? Tu te prends pour un animal Heero Yui ? Mais quelle que soit la formulation le résultat était le même et jusqu'à présent Heero avait pensé de manière trompeuse que si quelqu'un devait tenir le rôle passif ce serait Trowa. L'ennui dans cette fabuleuse déduction c'est que de toute évidence le français pensait exactement le contraire, il en mettrait sa main au feu. Ils leur faudrait aborder ce... Léger détail. Ce n'est pas que cette idée le dérangeait mais disons qu'il la trouvait un peu... Bon de toute manière ce n'était pas le problème le plus urgent car la chose dont il voulait vraiment parler ce soir était l'incube. Malgré les mises en garde de Duo, il voulait faire preuve d'honnêteté et puis il avait confiance. Trowa réagirait bien. Il vit l'objet de ses pensée mettre la quiche dans le four et se consacrer à la pâtisserie. Heero qui ne supportait pas l'inactivité vint éplucher les pommes tandis que le
français s'occupait de la pâte.
- Je t'ai dit de te reposer...
- J'en ai marre de me reposer. Si je ménage mes forces je suis presque sûr de pouvoir survivre à l'épluchage de quelques pommes.
Trowa se contenta de secouer la tête devant un ton si moqueur. Ils retrouvaient leur ancienne complicité, plus de gêne dans les silences. Ils travaillaient dans la quiétude d'un bonheur simple.
- Tu as terminé ?
- Hn.
Trowa prit les pommes et commença à les disposer en cercle, Heero sourit devant l'air concentré de son ami. Même pour ce genre de tâche Trowa restait méticuleux. Heero prépara une vinaigrette pour la salade puis la déposa sur la petite table du salon avec les couverts. Trowa sortit la quiche et la remplaça par la tarte. Les jeune hommes s'agenouillèrent sur le tapis devant leurs assiettes. C'était la manière qu'avait Heero de se rapprocher de ses origines japonaises. Il se créait ainsi des racines que ne lui apportait pas l'existence d'une famille. Le français amusé regarda Heero se jeter sur le plat avec une voracité toute Maxwellienne.
- On est si mal nourrit à l'hôpital ?
- Je n'ai que moyennement savourer le goût de la perfusion de cette nuit et aujourd'hui ils m'ont servit des coeurs d'artichauts et du poisson.
- C'est très raffiné.
- Sans doute mais je déteste les artichauts et j'exècre le poisson. La seule chose de comestible c'était le flan.
Au bout du compte le français ne prit qu'une toute petite part tandis qu'Heero avalait la quasi totalité de la quiche.
- Tu ne veux pas le morceau qui reste ?
- Non non, tu peux le prendre. Je préfère la salade.
Enfin rassasié Heero prit le temps de regarder son vis à vis.
- Je me suis conduit comme un gros goinfre, désolé. Je t'ai presque ôté la nourriture de la bouche.
- Ce n'est pas grave, je n'avais pas très faim.
Heero lui offrit l'un de ces rare sourire et Trowa se dit qu'il était près à rester plusieurs jours sans manger pour qu'il lui sourit encore de cette manière. Peut-être que s'il apportait la tarte aux pommes... et de fait le japonais observa le dessert avec une telle lueur de gourmandise que le jeune homme aux si beaux yeux verts voulut se réincarner sur le champs en tarte. Néanmoins après les premières bouchées l'enthousiasme du japonais retomba. Il semblait même soucieux. Du bout de sa fourchette il jouait avec la nourriture comme un enfant mal élevé. Sans raison Trowa prit peur. Il avait un mauvais pressentiment. Peut-être Heero cherchait-il un moyen de lui dire qu'il s'était rendu compte qu'il avait fait une erreur en croyant l'aimer et qu'il désirait en rester là.
- Qu'est-ce qui ne va pas Heero ?
- Rien...
- Je vois bien que quelque chose te tracasse. Tu regrettes ?
Devant l'air d'incompréhension du japonais il précisa.
- Tu regrettes de m'avoir demandé de rester.
Il goûta avec délectation la surprise qui s'afficha sur le visage du japonais.
- Pas du tout ! Qu'est-ce que tu vas chercher ! Je ne prends jamais de décision à la légère et celle-ci ne fait pas exception. Je t'aime et je n'ai aucun doute à ce sujet.
- Mais peut-être que tu en as au sujet de notre sexualité ? Enfin ce qui sera bientôt je l'espère notre sexualité...
Bingo, à voir sa tête c'était un sujet qui inquiétait Heero.
- Hn, un peu mais pas seulement. Duo pense que je ferais mieux de me taire, il dit que ne pas dire quelque chose ce n'est pas forcement mentir. Mais moi j'ai l'impression qu'en gardant ça pour moi c'est comme si je construisait notre amour sur de mauvaises bases... Je veux dire que si on construit une maison sur des fondations qui ne sont pas solides tôt ou tard la maison se fissure et s'écroule non ?
- Je suppose oui. Qu'est-ce que tu essais de me dire ? Arrêtes de tourner autour du pot tu me stresses !
- C'est au sujet de l'incube.
Trowa leva la main pour lui couper la parole.
- Écoute, je mentirais en disant que je n'éprouve pas une légère pointe de rancoeur à l'idée qu'il y a encore trois jours tu couchais toujours avec Katsumi mais je conçois que cela n'a pas du être facile de mettre un terme à cette relation...
- Tu n' y ais pas du tout ! Il n'avait pas l'apparence de Katsumi. Il avait la tienne Trowa. Et... Et j'étais consentant !
Les mots avaient à peine franchis ses lèvres qu'il aurait déjà voulut les rattraper pour les enfouir très loin dans sa mémoire. Trowa était... Vert de rage. Si ces yeux pouvaient tuer il aurait criblé de balles le corps qu'il désirait quelques minutes auparavant.
- Tu es en train de me dire que tu t'es fait enfiler par ce putain d'incube de ton plein gré ? Siffla-t-il hors de lui. Tu me la joue vierge effarouché alors que tu as tendu tes fesses à un démon !
- Non...
Trowa se leva avec vivacité.
- Il faut que j'aille prendre l'air.
Il se dirigea vers l'entrée et Heero le suivit.
- J'ai pas fini, je t'en prie écoutes moi !
- Question confession je crois que ça va suffire pour l'instant.
Le japonais le rattrapa par le bras pour l'obliger à se retourner mais Trowa le repoussa.
- Ne me touche pas !
Heero le lâcha aussitôt et le français ouvrit la porte.
Il voulait s'éloigner avant de dire ou de faire quelque chose qu'il regretterait. Il était impératif qu'il se calme et l'air de la nuit l'y aiderait.
- Très bien barre toi ! Maintenant au moins je sais ce que valent tes grands sentiments ! Je n'aurais jamais du te faire confiance !
Trowa se contenta de refermer la porte sur la colère et la tristesse d'Heero.

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Il erra dans les rues un temps indéterminé, plus de trois heures sans doute. Il ne savait pas à quelle heure il avait quitté l'appartement et il s'en moquait. Peu à peu la fureur qui l'avait envahit avait trouvé un exutoire dans une marche forcée à travers la ville. La jalousie qui avait prédominé sur ses autres sentiments se rendormait dans un coin de son âme comme un animal repu. Trowa savait que ce n'était que cela ; de la jalousie. Une jalousie injuste et dévastatrice. Avec les idées plus claires il prenait conscience de son erreur et se souvenait avec larté des paroles de son ami. Heero voulait une relation solide et durable qu'il pensait ne pouvoir être viable que basée sur la confiance et le respect de l'autre. Lui comme un imbécile avait tout piétiné sans même l'écouter jusqu'au bout. Il avait refusé d'entendre ses explications. Peu à peu ses pas le ramenèrent vers l'appartement. Il espérait qu'Heero saurait lui pardonner et qu'il voudrait toujours lui raconter pourquoi il avait fait cela. Il pénétra dans le salon encore éclairé mais se pétrifia de surprise aussitôt. La pièce était saccagée. Tout était brisé... Vases, statues, télé, vaisselle, même le précieux pc avait de toute évidente rencontré un mur. La bibliothèque était renversée et deux bouteilles de saké, vides, reposaient bien gentiment au pied d'un Heero vautré sur le canapé. Trowa s'approcha pour vérifier ce qu'il savait déjà. Heero était ivre mort. Pas besoin d'être Einstein pour deviner ce qui s'était passé. Sans doute après deux ou trois verre le japonais avait explosé le mobilier pour se défouler puis avait finit les bouteilles. Seulement voilà, Heero ne buvait jamais et deux bouteilles en trois heures c'était énorme. Il pouvait faire un coma éthylique, les choses pouvaient mal tourner. Trowa souleva son ami et constata avec horreur que ces joues portaient encore des traces de larmes. Il avait réussi le maudit exploit de faire pleurer le soldat parfait, lui qui quelques heures auparavant se jurait de tout faire pour le rendre heureux.
- Heero ? Tu m'entends ? Réveilles toi !
Seul un marmonnement qui semblait vouloir dire quelque chose comme "fais chier" lui répondit. Il le prit à bras le corps et l'emmena jusqu'à la salle de bain. Il l'assit contre le mur puis vérifia que l'eau de la douche n'était ni trop chaude ni trop froide. Après quoi il le déshabilla et le plaça sous le jet. Des grognements plus claires et des coups un peu mous lui firent comprendre que son traitement n'était pas le bienvenu mais peu à peu Heero semblait retrouver ses esprits. Pour aider un petit peu Trowa lui mit une claque et quelque part ça faisait du bien. Il n'arrivait pas à croire que quelqu'un d'aussi responsable et sensé qu'Heero ait pu faire une chose aussi stupide. Et surtout qui pouvait bien être le con qui lui avait offert de l'alcool ? Il enveloppa le japonais dans un drap de bain et le conduisit jusqu'à la chambre.
- Reste ici et ne t'endors pas. Je vais faire du café. Heero ?
- Hn !
Ça s'était un hn vindicatif. Le genre de hn qui voulait dire "va te faire foutre". Il n'eut hélas pas le temps d'en proférer un deuxième. Il rendit son repas sur le pantalon et les chaussures de Trowa et celui-ci ne fut qu'à moitié convaincu que cela ait été un accident. Il garda néanmoins son calme car il était bien conscient qu'après tout cette situation était un peu de sa faute. Bon ok c'était beaucoup de sa faute. Fichu conscience ! Il ôta ses vêtements et retourna à la salle de bain pour prendre un gant et nettoyer le visage d'Heero.
- Je suppose que dans quelques mois je trouverais ce souvenir amusant...
Il allongea Heero sur le côté au cas où ce genre de chose se reproduirait puis alla faire du café bien fort qu'il eut un peu de mal à faire absorber à cet ivrogne occasionnel.
- Tu te sens mieux ?
Le jeune homme aux yeux cobalt hocha la tête. Il avait la vague impression que son cerveau faisait floc floc dans l'alcool. Il fixa Trowa d'un oeil méfiant et il faut bien le dire encore un peu embrumé.
- Pourquoi t'es en caleçon. T'essai d'abuser de moi ?
- Parce que tu m'a vomis dessus gros dégueulasse.
Heero eut un sourire carnassier.
- Bien fait !
Et Trowa ne pu s'empêcher de rire. Il l'aimait. Mon dieu comme il l'aimait. Il déposa un baiser sur son front.
- Je te demande pardon Heero. Je me suis conduit comme le dernier des salaud. Je me rattraperais je te le jure.
- Je te dégoûte ?
- Bien sûr que non.
- Alors pourquoi es-tu parti ? Je croyais que tu ne reviendrais pas...
- J'ai eu l'impression que vous m'aviez volé quelque chose... Je sais que tu as eu des aventures mais uniquement avec des femmes et en tant qu'homme je voulais être le premier. J'avais l'impression idiote qu'ainsi rien ne nous séparerait jamais. L'idée que tu ai laissé cette créature te faire l'amour, s'introduire en toi... Je ne l'ai pas supporté. Je me suis senti trahi.
- Parce que tu as imaginé la scène selon tes propres désirs.
- Je ne comprends pas.
- Il ne t'ai pas venu à l'idée qu'il ne m'avait pas "enfilé comme tu dis mais que le contraire avait eu lieu.
Heero raconta à Trowa ce qu'il avait déjà rapporter à Duo. Ses doutes, la proposition et son accord. Sa voix était un peu pateuse et parfois hésitante mais ses idées étonnement claires pour quelqu'un d'ivre mort.
- Mais je n'avais pas envisagé notre relation en tant que passif... Enfin pas de manière consciente... Et quand il a voulu inverser les rôles j'ai complètement flippé et je lui jeté à la figure le premier truc que j'avais sous la main. Le diffuseur. Je dois dire que sa réaction a dépassé mes espérances. Oui je sais c'est pas très... viril comme mode de défense, duo m'a déjà fait la leçon !
Heero vit un lueur de tristesse dans les yeux de Trowa.
- Je fais vraiment un piètre amant. J'ai essayé t'imposer mes goûts sexuels sans tenir compte des tiens. J'étais tellement obnubilé par le désir de te posséder que je n'ai pas imaginé que tu puisses vouloir le contraire. Si tu savais comme je suis désolé... Tellement désolé. Je suis si égoïste...
- Duo pense que ce désir doit être au fond de moi mais que je ne suis pas encore prêt... Il dit que c'est le genre de truc que voit cette créature et que c'est pour cela qu'elle a voulut... C'est tellement gênant de parler de ces choses là... La seul truc que ce con de démon a oublié c'est qu'il n'était pas toi. Je me sens fatigué...
- Pour le calme et le repos qu'avait recommandé le médecin c'est plutôt raté.
Heero se blotti contre Trowa et s'endormi. Le français veilla sur lui jusqu'à ce que le jour envahisse la chambre. Il le contemplait et caressait ses cheveux avec amour. De temps à autre il déposait un baiser sur sa tempe. Vers neuf heures il le reposa avec douceur sur le lit. Dans la salle de bain il nettoya comme il pu ses vêtements avant de les remettre puis sorti. Silencieux.

A suivre...



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