Auteur : Liam63

E-mail : liam63@tiscali.fr

Base : Gundam wing

Disclaimer : L'univers de Gundam Wing n'est malheureusement pas à moi.

 

 

ENNEMI INTIME

Chapitre XXVII

 

Heero allongé sur le ventre s'abandonnait aux sensations exquises que les lèvres de Trowa provoquaient. Légères et affairées elles erraient sur son dos telles de petites abeilles butineuses(1). Le français déposa un baiser particulièrement insistant au niveau de la nuque gracile qui ployait sous le poids agréable du désir. Une de ses main flattait une hanche tandis que l'autre, passée sous le corps de son amant, taquinait sans relâche un téton. Heero gémit d'avantage et crispa ses mains sur la couverture lorsqu'il sentit la langue de Trowa descendre le long de sa colonne vertébrale jusqu'à ses fesses rondes et musclées. Indécente elle se glissa dans l'intimité du japonais qui se suréleva et courba son corps vers l'avant dans un total abandon. Au cours de leurs différents ébats ce n'était pas seulement le corps de son amant que Heero avait appris à connaître mais aussi le sien. Il avait découvert de nouvelles émotions et une sensibilité physique qu'il ignorait posséder. Il n'y avait aucune comparaison entre ce qu'il avait ressenti avec ses maîtresses et ce qu'il éprouvait au contact de Trowa. Il ne s'était jamais senti aussi vivant qu'en ces instants. Il n'aurait même jamais cru pouvoir un jour désirer un homme comme il désirait Trowa. Cette envie de le sentir en lui l'excitait et l'intrigait, était-il possible de s'ignorer de cette manière durant des années ?
Trowa aurait vendu son âme pour pouvoir un jour caresser Heero comme il le faisait et il lui arrivait encore par moment de douter de la réalité des événements. Mais dans le fond il s'en moquait car la vie lui avait appris à profiter de chaque instant sans s'interroger sur un lendemain incertain. Il avait décidé il y a déjà bien longtemps de vivre au jour le jour, de profiter pleinement de ce que chaque levé de soleil lui apporterait. Alors même si tout cela n'était qu'un rêve autant en goûter chaque seconde. Il déposa un peu de lubrifiant sur ses doigts et en introduisit tout d'abord un en Heero. La première fois qu'il avait cela, le japonais un peu surpris, malgré tout ce qu'il avait pu lire, l'avait repoussé. Mais aujourd'hui les choses avaient évoluées et c'est de son plein gré que Heero s'empala de plus en plus violemment sur les doigts du français. Trowa était fasciné par la vision érotique qu'il avait sous les yeux. C'était comme si Heero avait réussit à s'extraire d'un carcan rigide pour exploser de sensualité... Lorsqu'il jugea que le japonais était prêt il retira ses doigts et se pressa contre son corps pour déposer de petits baisers sur ses épaules et dans son coup tout en frottant son sexe entre ses fesses. Heero que ce contact rendait fou haletait et se tortillait, incapable de contrôler les sensations fabuleuses qui l'amenaient à la limite de la folie.
- Trowa...
Ce n'était qu'un souffle, éraillé, à peine audible, mais il évoquait un tel besoin que Trowa sentit un violent frisson lui parcourir l'échine. Il s'introduisit avec beaucoup de délicatesse mais Heero se crispa tout de même sous la douleur. Le français, arrêta aussitôt sa progression et lui parla d'une voix douce pour le calmer tout en caressant son sexe pour accentuer le plaisir. Aucun soldat n'était réellement préparé à une souffrance si intime, pas même le soldat parfait. C'était si difficile pour Trowa de ne pas se laisser dominer par son propre désir... La jouissance était là, si proche... Seul l'amour qu'il portait à Heero l'empechait de s'en emparer de manière brusque. Le japonais se détendit, égaré dans une brume de volupté malgré l'inconfort. Lascif, son corps invitait Trowa à s'enfoncer encore plus profondément.
- Si tu savais comme je t'aime... Murmura Trowa tandis que son sexe coulissait dans l'anneau de chair chaud et humide. Après un bref instant qui permit à Heero de s'habituer le français amorça un lent mouvement plein de douceur. L'une de ses main se posa sur celle de Heero pour l'enserrer dans un geste possessif, passionné et amoureux. Son autre main continuait sa caresse subversive. Luisant de sueur les deux hommes allaient quérir leur plaisir, leur âme liée l'une à l'autre. Leurs mouvements devinrent plus rapides et plus violents au fur et à mesure que leur plaisir augmentait. C'était comme s'ils poursuivaient une chose inaccessible, une sensation merveilleuse qui risquait à tout instant de leur échapper. Leur respiration était erratique, entrecoupée de gémissements et de mots d'amour. Trowa sentit le sexe du japonais frémir avec intensité puis une substance chaude glisser le long de sa main dans un cri plus fort que les autres tandis que le fourreau de chair se resserrait autour de son sexe. Il se laissa alors dominer par sa propre jouissance, aveuglante tant elle était extrême. Las, les deux hommes se laissèrent retomber sur la couverture, Trowa se retira et enlaça Heero pour l'embrasser avec tendresse. Il passa une main légère dans ses cheveux. Un peu inquiet il examina le visage de son amant pour être bien certain que celui-ci ne regrettait rien ou ne lui en voulait pas.
- Ça va mon coeur ?
Le japonais ouvrit un oeil paresseux et rassura le français d'un sourire béat.
- Merveilleusement bien...
Heureux au delà des mots Trowa le serra contre lui, inconscient du fait que s'il resserrait sa prise d'avantage il finirait par lui briser un os. Mais Heero était trop bien pour manifester le moindre mécontentement.

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Chez duo le lendemain

Wufei avait décidé de profiter d'une pause entre midi et deux pour rentrer car il désirait parler à Duo. Il souhaitait également s'assurer qu'il ne faisait pas trop d'efforts malgré les recommandations du médecin. Et comme pour lui donner raison il trouva son amant à l'étage, dans la chambre d'ami, le nez dans les divers cartons qu'il avait reçu de L2. Des trucs et des machins étaient éparpillés tout autour de lui. Lorsqu'il aperçu Wufei Duo tenta de dissimuler un livre qu'il tenait à la main tout en regardant l'Asiatique avec méfiance, un peu comme lorsque l'on met le bout de son pied dans l'eau pour s'assurer qu'elle n'est ni trop froide ni trop chaude. Le Chinois était bien conscient de récolter ce qu'il avait semé mais ce regard lui fit tout de même mal. Il s'approcha de Duo et saisit avec douceur le livre qu'il gardait derrière son dos. C'était un recueil de poèmes. En lettres dorées on lisait sur la couverture "Damnation" de Samuel Johnson. Il retourna l'ouvrage pour examiner la photo d'un homme d'environ soixante dix ans. Il était aisé de voir qu'il avait été très beau dans sa jeunesse car il gardait un charisme qui transparaissait même sur papier glacé. Son regard d'un bleu intense brillait d'intelligence et d'une lueur plus indéfinissable entre la moquerie et la gaieté. Sa biographie révélait qu'il était né à Oslo, qu'il possédait un doctorat en Lettres et textes antiques ainsi qu'une licence d'anglais, qu'il était l'auteur de plusieurs romans et recueils de poésies et qu'il enseignait à la toute nouvelle faculté de L2. Évidemment la biographie datait de quelques années. Le livre toujours à la main il s'assit sur le lit. Wufei n'avait pas vraiment besoin de poser la question mais il la posa néanmoins.
- C'est le Johnson auquel le juge à fait référence ? Sa voix était posée et douce. On y décelait plus ni jalousie ni colère. Duo hocha la tête avec hésitation. Le chinois tapota le lit à côté de lui.
- Tu veux bien venir là s'il te plaît ?
L'américain sautilla jusqu'à lui et Wufei ne pu s'empêcher de le trouver follement sexy. Il portait un short en jean délavé et élimé qui semblait tenir sur ses hanche uniquement par pudeur alors qu'un tee-shirt court dévoilait un nombril totalement impudique. Avant que Duo ne s'assoit le Chinois le saisit par la taille pour déposer ses lèvres sur la peau blanche de son ventre. Il fut heureux de percevoir chez son amant un frisson de bien-être. Wufei incita Duo à s'appuyer contre le montant du lit pour allonger sa jambe plâtrée.
- Il ne faut pas trop marcher...
- Je sais mais rester sans rien faire ça me tue. J'ai terminé un chapitre de mon livre ce matin mais j'avais besoin de m'occuper.
Duo enlaça ses doigts à ceux de Wufei qui les porta machinalement à ses lèvres.
- J'avais très envie que tu rentres... J'ai failli t'appeler une bonne dizaine de fois... Puis au dernier moment je me disais que ce n'était pas raisonnable.
- Tu sais Duo... Je suis parfaitement conscient d'avoir été injuste avec toi. Ce que j'ai appris m'a fait mal et comme l'être primaire que je suis j'ai eu envie de te faire du mal en retour. Je croyais avoir changé mais je m'aveuglais, en fait j'étais seulement indiffèrent à mon entourage... Toi tu réveilles ce qu'il y a de meilleurs en moi mais malheureusement ce qu'il y a de pire aussi... Je ne suis qu'une énorme masse d'émotions face à toi et j'ai bien peur de ne pas toujours parvenir à les canaliser. Je te demande pardon de ne pas t'avoir écouté et de t'avoir fait souffrir. Je te crois lorsque tu dis que Meiran ne se prostituait pas.
- Ce n'est pas de ta faute, c'est vrai que derrière le terme escort girl se cache souvent des prostituées et ce salopard de juge en a profité. Mais certaines d'entre elles se contentent d'accompagner des hommes qui se sentent seuls ou qui veulent avoir une jolie fille à leur bras, c'est le cas de celles qui comme Meiran travaillent pour l'agence "Sometimes". J'ai enquêté tu sais lorsque j'ai su ce que Meiran faisait. Je n'avais pas envie de me vendre même sous une autre personnalité. C'est quelque chose que j'ai toujours refusé de faire même lorsque je crevais de faim, parce que... Parce que ce que je suis c'est la seule chose que j'avais à offrir et je ne voulais pas que ce soit contre de l'argent tu comprends ?
- Je crois oui. Tu l'as aimé ? D'un mouvement du poignet il souleva le livre pour montrer la photo de Samuel Johnson.
- D'une certaine façon... C'est quelque chose que la plupart des gens refuserait de croire ou de comprendre mais il m'a beaucoup apporté. Même si nous couchions ensemble il était plus un père qu'un amant. J'avais besoin de lui et il avait besoin de moi.
- C'est un père plutôt incestueux que tu t'es trouvé là...
Duo haussa les épaules.
- Il m'aimait et parfois c'est suffisant. J'ai appris énormément de choses avec lui et je pouvais me reposer sur lui. Ça fait du bien lorsque l'on a jamais connu ça.
- Vous vous êtes rencontré où ?
- Dans un atelier d'écriture qu'il dirigeait. C'est lui qui a fait de moi un romancier.
Wufei s'allongea et posa sa tête sur les cuisses de Duo qui défit aussitôt sa queue de cheval. Sous la caresse de ses doigts le Chinois ferma les yeux.
- Liu est passé ce matin...
Sur le qui vive l'Asiatique se redressa aussitôt.
- Que voulait-elle ?
- Elle accepte la garde partagée. Elle est venue déposer des papiers qu'il faut que tu signes.
- Pourquoi est-ce qu'elle ne les a pas posté ou porté à l'hôpital ?
- Je crois qu'elle voulait que nous parlions. Elle a dit qu'elle ne m'aimait pas mais qu'elle était disposée à faire des efforts pour le bien de Shaozu. Elle m'a aussi dit de demander à Quatre d'arrêter son sabotage.
- Sabotage ?
Duo sourit.
- Je crois qu'à cause de lui leurs fournisseurs comme leurs acheteurs ont refusé de traiter avec eux. Ils perdaient de ce fait beaucoup d'argent. Trowa et Heero sont aussi passés. Ils n'ont pas trouvé l'incube, ils y retournent ce soir. A voir la manière dont ils se dévoraient de regard je dirais qu'ils n'ont pas dû beaucoup chercher...
Wufei et Duo eurent le même sourire narquois. Wufei quitta le lit à contrecoeur.
- Je vais aller nous préparer quelque chose à manger.
Il se dirigea vers la porte mais stoppa lorsque son regard se posa sur l'intèrieure d'une boite. Duo dubitatif le regarda sortir une robe. Mal à l'aise il baissa un peu la tête.
- Elle était à Meiran...
Wufei admira le vêtement, c'était une robe chinoise très jolie mais trop courte et trop découpée pour être tout à fait traditionnelle. Après quelques instants de silence l'Américain releva les yeux pour voir ce que faisait Wufei. Celui-ci l'examinait de ses prunelles sombres et brûlantes tenant toujours la robe. Il n'était pas difficile de savoir à quoi il pensait. Duo secoua la tête de gauche à droite.
- N'y songes même pas ! C'est hors de question !
- Tu es sûr ? Susurra le chinois d'un voix rauque et pleine de promesse qui fit frissonner Duo de la pointe de ses orteils à la racine de ses cheveux.
- Ou.. oui...

A suivre...

(1) le premier qui pense maya et willy je le maudis jusqu'à la treizième génération lol

 

 



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