Fanfic: Gundam Wing
Auteur: Lou, qui essaye désespérement de finir les fics qu'elle commence...
Style: 1+2+1, 1x2x1, espionnage et portnaouak, OOC (surtout Heero ^^), POV de 2... eau de rose dégoulinante ^^
Disclamer: Ce coup-ci, c'est le dernier chapitre. Non, je ne fume pas de canabis, mais je mange des crêpes au nutella lol. Promis, à la fin du chapitre, je rend les G-boys. Je remercie Phenixia pour son mail qui m'a motivé ^^



Allô Sally? On a un problème.



Chapitre 5: Toute fin augure un commencement.


Mince, mon téléphone vient de trouver un micro ou c'est quelqu'un qui m'appelle? L'écran affiche...
"Allô? fais-je en décrochant.
- Qu'est-ce que tu fous Duo? me demande la voix coléreuse de Hee-chan. Ca t'amuses de draguer tous ceux qui passent???
- Oui maman, je suis bien arrivée.
- Qu'est-ce que...
- J'ai cru voir des hommes avec des micros... peut-être que je vais être interviewée, tu te rends compte?
- Tu cherches des micros, c'est ça? demande alors le Soldat Parfait qui s'est calmé.
- Exactement. Parfois il comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps. Je te rappelle plus tard. Bisous maman."

C'est bizarre, mais j'ai l'impression que Heero était jaloux des hommes à qui j'ai souris, et qu'il a oublié que je dois jouer le rôle de l'allumeuse... C'est tout bon ça!!!!


Finalement, il n'y avait pas de micro dans ma chambre. Je me prépare donc rapidement. J'ouvre la porte au moment même où Kushrenada arrive devant ma chambre.
"J'ai l'impression que nous avons un bon timing tous les deux, fais-je en souriant.
- Parfaitement, sourit-il à son tour en me tendant le bras, auquel je m'accroche... Je sens que ça va encore faire monter d'un cran la jalousie de mon ami pilote.
- Je trouve votre demeure absolument divine. Est-elle d'avant colonisation? Je sais que ma conversation est parfaitement futile, mais c'est mon rôle de faire la potiche pas très intelligente. Et c'est un excellent moyen d'endormir sa méfiance, si jamais il en a jamais eu à mon égard.
- En réalité, elle a été construite il y a cinq ans d'après le plan du palais d'un roi ayant vécu cent années avant la colonisation de l'espace.
- C'est facinant, fais-je en écarquillant les yeux, moi je ne m'imagine pas du tout vivant avant la colonisation... Bon d'accord, en ce temps là il n'y avait pas toutes ces horribles machines de guerre... Oups, excusez-moi Treize, j'avais oublié que vous êtes un militaire, m'exclamès-je en rougissant... je sais très bien rougir sur commande ^_~
- Ce n'est rien, me répond mon ennemi alors qu'il me tire une chaise pour que je sois asssise à côté de lui au repas. Moi-même, je n'apprécie pas ce genre d'engin... En réalité je suis un pacifique, mais c'était le souhait de mon père, le Général Cinquo Kushrenada, de me voir suivre sa trace. Mais si je le pouvais, je ferais en sorte que toutes les armes soient interdites...
- Mais s'ils n'avaient pas d'armes, comment les policiers feraient-ils pour arrêter tous les voyoux qui traînent dans les rues de la planête et des colonies? je l'interroge alors qu'en mon fort intérieur je trouve que c'est le pire des hypocrites : s'il déteste tellement les armes, alors pourquoi en a-t-il commandé une nouvelle sorte pour nous détruire?!
- Oui, mais si les voyoux n'avaient plus d'armes, les policiers n'auraient pas besoin d'en avoir pour les empêcher de nuire.
- Vous avez déjà réfléchit longuement à la question, si je vous comprend bien.
- Bien sûr, pas vous? me demande-t-il... j'ai l'impression qu'il me teste.
- Ben en fait, lorsque je pense trop intensément à quelque chose, deux petites rides se forment entre mes yeux, dis-je en lui montrant mon front, et c'est très mauvais pour la carrière d'un mannequin d'avoir des rides jeune. En plus, je souhaite rester naturelle le plus longtemps possible... La chirurgie esthétique est d'une telle barbarie! Naturelle... A qui tu veux faire croire ça ma pauvre fille... Ralala, vivement que cette fichue mission soit terminée.
- Vous êtes adorable Beccie, me répond Treize en souriant, puis il se penche vers son assiette; Goûtez-moi ce poisson, c'est la spécialité de mon chef cuisinier, vous m'en direz des nouvelles."


Après le repas, j'ai une répétition pour le défilé du soir, je me rend donc dans l'aile droite du palais où les stylistes nous attendent. Naturellement, j'en profite pour prendre des photos de toutes les portes devant lesquelles je passe... Enfin, j'arrive dans la salle prévue pour le défilé : c'est une salle de bal immense!!! Au plafond, il y a des peintures style renaissance, et si Treize ne m'avait pas dit que ce château n'avait que 5 ans, j'aurais juré que c'était Mickelange lui-même qui les avait peintes! Treize est peut-être un ennemi, mais une chose est sûr, c'est qu'il a du goût[1]

Sur le mur de droite, de grande baies vitrées laissent voir le jardin à la française, tandis que des miroirs tapissent le mur de gauche, ce qui agrandit encore plus la pièce... Au fond de la salle, un rideau bleu nuit est tendu... Derrière se cachent sûrement les coulisses... Et enfin, un immense podium de défilé de haute couture courre sur toute la longueur du plancher. Des photographes sont en train de se mettre en place, de faire des réglages pour que les photos soient parfaites. Des machinistes sont là aussi, ils installent des chaises pour les invités du Général et ils règlent les lumières afin qu'elles soient en accord avec la musique du défilé.

Je me faufile derrière le rideau... J'avais raison, il s'agit bien des coulisses... D'immenses portiques où les tenues de ce soir sont posées occupent une partie de cette pièce. L'autre partie est occupée par des coiffeuses[2], et déjà des mannequins se font maquiller et coiffer devant. C'est qu'il n'y a pas de temps à perdre, il s'agit d'une répétition générale en tenue... Et d'ailleurs, d'après ce que le maître de cérémonie (perso, je trouve qu'il ressemble au Monsieur Loyal du cirque de Catherine) nous dit, nous aurons juste le temps de faire deux essais avant que le vrai défilé commence...

Pendant qu'il donne ses instructions aux autres filles, j'observe toutes les sorties possibles de ces coulisses... A première vue, il n'y a rien qui ressemble un temps soit peu à une porte, mais on ne me la fait pas à moi Duo (enfin, Rebecca) : à force de faire des cambriolages dans des maisons bourgeoises[3], je sais tout de suite où se trouvent les petites portes dérobées, et il y en a justement une cachée par les dorure du mur du fond... Il faudra que je prenne le temps d'aller voir ce qu'il y a derrière.

Finalement, je me change et j'enfile un ravissant body bleu réhaussé par la dentelle la plus fine que j'ai jamais vue et aussi par une broderie argentée. En la regardant de plus près, je m'apperçois qu'il s'agit d'un paon en train de prendre son envol. C'est tout simplement superbe. Du coup, je prend une photo de ce sous-vêtement digne des plus belles femmes... On sait jamais, Quatre pourra peut-être le faire reproduire par Win-mode![4] Le problème avec la coiffure qu'on nous fait [5], c'est que je vais pas pouvoir garder mes lunettes de soleil sur le front... J'espère que Heero sera déjà dans la salle et qu'il aura pu prendre les vues que je n'ai pas pu avoir...

La musique commence, et je me met en ligne derrière les autres filles... C'est finalement à moi d'entrer en scène, et j'avance en plaquant sur mon visage le sourire le plus sensuel et le plus mystérieux possible... Les projecteurs m'aveuglent un bref instant, et finissent par tracer le chemin sur lequel je dois marcher. Je mets toute la félinité que j'ai en moi dans chacun de mes pas, et je crois que cela me rend particulièrement attractive, car le murmure des conversations des machinistes s'est brusquement tu. Seuls la voix roque et sensuel d'un crooner et le déclic des appareils photos que l'on règle retentissent encore dans le silence de cette salle de bal. Du coin de l'oeil, j'apperçois Heero. Il a son air concentré, celui qu'il prend toujours lorsqu'il tape ses rapports de missions... Sauf que là, c'est sur moi que ce regard azur se pose... Il me donne l'impression d'étudier chaque détail du paon qui recouvre mon anatomie... C'est assez excitant je doire dire ^^

Je finis mon tour en lançant un clin d'oeil aguicheur vers les machinistes les plus proches, histoire de bien les mettre dans ma poche... ça peut toujours servir un gars haut placé ^___^[6]

Arrivée dans les coulisses, je me précipite pour me changer le plus rapidement possible. Alors que j'attrape la tenue qui normalement doit être la deuxième et la dernière portée par moi ce soir, le styliste s'approche de moi et me demande d'enfiler la tenue de la mariée!!! Apparemment, je les ai tous subjugués, et il pense que ça fera un final d'enfer si c'est moi qui termine le défilé...

Je calcule que ça me laissera quasiment 10 minutes à attendre mon final dans les coulisses, ce qui est plus que largement suffisant pour enfiler les dessous de la mariée... et aussi pour aller voir ce qu'il y a derrière la porte "cachée"... Du coup, j'accepte avec l'exubérance que l'on attend d'une midinette devant son acteur préféré, et je le remercie en lui faisant une accolade, puis je repars en sautillant.

J'enfile donc la tenue de mariée, qui est blanche, comme de bien entendu. Il y a un corset avec des armatures très fines, et un decolté plongeant, qui met, je dois dire, assez bien en valeur les ce que... J m'a donné. En dessous, une culotte avec un porte-jaretelle intégré galbe mes fesses. Le porte-jaretelle se termine par des rubans blancs, et maintient ainsi des bas tout ce qu'il y a de sexy. Le tout est fait dans un mélange de soie et de dentelle, matières sensuelles dans lesquelles le styliste a fait des jeux de transparence. Des gants blanc en satin m'arrivant au dessus du coude complètent mes dessous. Enfin, un voile est posée sur ma tête, tenu par une couronne de fleurs blanches avec des éclats rosés... L'odeur qu'elles dégagent est la même que celle de certains gâteaux français que Trowa nous avait fait une fois pour la Chandeleur[7].

Je me met derrière le rideau, et j'entend soudain la marche nuptiale. Je m'avance donc pour mon deuxième tour de piste... Je me rend compte qu'il y a un peu plus de monde que tout à l'heure, notament Kushrenada, Merquize et Lady Une sont venus assistés à la fin de la répétition... Je sens le regard des deux hommes me déshabiller tandis que j'avance. Par contre, le regard de la Colonelle est triste et blessé lorsqu'il est posé sur le Général, puis il me transperse par l'intensité de sa haine lorsqu'elle tourne ses yeux vers moi... Brrrr! C'est qu'elle fait peur quand elle s'y met la Lady Une!!!

Je croise ensuite le regard de Heero qui, comme la première fois, me détaille comme s'il voulait à jamais inscrire la vision que je lui renvois dans une région de son cerveau... Mais je suis la seule à m'appercevoir de cela, car il a toujours une attitude très professionelle... Finalement, après un dernier sourire à l'assemblée, je retourne dans les coulisses... Mine de rien, je commence à avoir un peu froid... Mais le créateur de ce défilé vient nous féliciter pour cette première répétition... Mince, c'est vrai, j'avais oublié qu'on devait faire deux fois le défilé cet après-midi... ralala, j'espère que je vais pas tomber malade...


Finalement, moi qui voulait explorer ce qu'il y avait derrière la porte cachée des coulisses, je n'ai pas pu... il y avait à la fois trop de lumière pour vraiment passer inaperçu, et trop de monde : les petites-mains qui fignolaient leurs oeuvres, les coiffeuses et maquilleuses qui fignolaient les mannequins, et bien sûr les mannequins qui fignolaient leurs façons de marcher... Du coup, je ne suis plus très sûre de pouvoir aller visiter cet endroit pendant le défilé... il va falloir que je fasse passer le message à Heero pour qu'il aille voir ce qu'il en est...

Je réenfile mes propres vêtements, en faisant bien attention à ma coiffure et à mon maquillage : j'ai pas franchement envie de me refaire torturer le crâne pour que ma choucroute tienne... Je retourne dans ma chambre, en discutant avec des filles... Je baille ostensiblement, afin de leur faire comprendre que je compte faire une petite sieste... En réalité, je veux juste qu'elles me laissent en paix afin que je puisse tout préparer pour la partie clandestine de ma venue ici... Je m'apprête à fermer la porte derrière moi après un dernier salut et une dernier baillement à mes collègues mannequins lorsque je vois apparaître en haut de l'escalier un Général qui me semble assez émoustillé... Allons bon, il va vouloir me faire un brin de causette, je parie... gagné!


"Chère Beccie, vous étiez tout simplement époustouflante tout à l'heure, me dit-il en s'avançant vers moi avec une lueur de prédateur dans les yeux.
- C'était les reflets de la lumière sur les matières textiles qui font cet effet là sur les mannequins, je lui répond en reculant instinctivement... mince, maintenant il peut rentrer dans ma chambre... Vous aviez quelque chose à me dire? Parce que je dois avouer que le voyage m'a épuisé et que j'aimerais faire une petite sieste avant le défilé de ce soir...Autant tenté ça avant qu'il ne s'incruste vraiment...
- Une sieste? Voulez-vous que je vous accompagne dans cette activité? Mais ma parole, il est en train de me faire du rentre dedans!!! Tout ce qu'il y a de raffiné, mais c'est ni plus, ni moins qu'une "proposition indécente" comme dirait Katoru...
- Je suis désolée, mais je n'ai besoin de personne pour dormir... Par reflexe, mes yeux se sont plissés, et j'ai tendu la main derrière moi, attrapant quelque chose qui ressemble au pied d'une lampe de chevet... s'il continue à vouloir coucher avec moi, il va avoir un mal de crâne pas possible, c'est moi qui vous le dit!
- Vous ne voulez pas que je vous borde? demande-t-il d'un air candide qui ne trompe personne.
- Seule ma maman fait encore cela pour moi... Et vous n'êtes pas du tout comme elle! Pan! dans les dents Kushrenanda! Je vous prierais de bien vouloir sortir de ma chambre, je suis fatiguée...
- Théoriquement, il s'agit de mon château, et donc de ma chambre, me répond-il en souriant en coin.
- Et théoriquement vous deviez être quelqu'un de bien élevé, ça c'est ce qu'il s'appelle avoir de la répartie Maxwell!!! Vas-y ma fille, montre lui de quoi tu es capable dans les joutes verbales... Son regard change, semblant comprendre tout ce qu'il y a d'indécent à être avec une jeune femme qui n'a pas envie d'être intime avec lui... Il s'incline, et recule.
- Veuillez m'excuser pour ce comportement indigne d'un gentleman... Il s'avance jusqu'à la porte, et la tire derrière lui... Avant qu'elle ne se ferme, j'entend : A tout à l'heure, belle Rebecca."


Ouf, j'ai vraiment eu chaud moi... Je m'assois dans le fauteil le plus proche, et je regarde, incrédule mes genoux tremblés... Pourtant, j'ai eu des missions nettement plus stressantes, et aussi plus périlleuses, mais aucune n'avaient encore mis en cause mon anatomie et mon intégrité sexuelle...

Je sursaute lorsque j'entend un coup résonner contre la porte... Mince, j'ai oublié de tourner la clé dans la serrure... S'il s'agit de Kushrenada qui revient, je ne pourrait même pas me défendre tellement mes genoux tremblent...

Comme au ralenti, je vois la poignée tourner lentement, et la porte s'ouvrir petit à petit. Il ne manque plus que le bruit de grincement que font les portes rouillées pour me croire dans un film d'horreur...

"Duo, ça va?" me chuchaute alors la voix du Perfect Soldier, tandis que mon cerveau imprime que la personne qui vient d'entrer dans ma chambre et de tourner le loquet n'est pas un ennemi mais la personne que j'aime le plus au monde.

D'un coup, je me lève, et je me retrouve à sangloter sur son épaule... Décontenancé, il fini par me tapoter maladroitement le dos, attendant que je me calme. Quand ma crise se finit, je lève les yeux vers son visage, et je m'apprête à lui expliquer le pourquoi du comment lorsque nos regards se croisent.

Je me perd dans la profondeur azure de ses yeux, tandis qu'une lueur de désir les illumine. Alors que cette même lueur me faisait peur chez Treize, celle-ci déclenche en moi un maëlstrom d'émotions et de sensations que j'ai du mal à expliquer tellement elles semblent nombreuses. Le temps semble avoir suspendu son vol, et l'éternité comence à la croisée de nos regards.

Puis je vois ses yeux descendre vers ma bouche. Les miens, dans un mimétisme parfait, suivent le même chemin sur son visage. Je peux donc le voir s'humecter les lèvres, alors même que ma bouche s'assêche. Enfin, comme au ralenti, sa bouche se pose sur la mienne.

Je me colle alors à lui, reserrant mes bras autour de sa nuque dans un mouvement instinctif, de peur qu'il ne s'éloigne. Mes yeux se ferment, permettant à mes sens de se focaliser sur un seul et important élément : la bouche de Heero.

Sa langue vient doucement lêcher les contours de ma lèvre, avant de tenter de forcer le barrage de mes dents. Accédant à cette demande, j'entrouve la bouche, et je sens bientôt la douceur de sa langue venir carresser la mienne. Je le goûte, et retrouve en lui des saveurs de chocolat et de café, à la fois douces et corsées, comme son comportement de maintenant.

Bientôt, il se recule, nous permettant ainsi de reprendre nos souffles qui s'appaisent, tandis que nos regards restent soudés l'un à l'autre. J'entend le son d'une cloche d'une église résonner quelque part, indiquant au monde environnant qu'il est six heures du soir. Ce son me fait sortir de la torpeur dans laquelle Heero m'a mise, et je m'éloigne brusquement. J'entreprend de sortir les gadgets de Quatre où il y a les infos que j'ai piqué. Je sens le regard surpris de Heero sur moi, et je lui lance un coup d'oeil par dessus mon épaule. En plus de la surprise, il y a de la tristesse dans ses yeux, comme s'il prenait le fait que je me suis éloignée comme un rejet de ma part. Shit.


"Désolée, Hee-chan, dis-je en me tournant vers lui, et en passant une main dans mes cheveux... les coiffeuses ont dû utiliser une très bonne laque, car ma coiffure ne semble pas avoir bougée depuis tout à l'heure. Je... je... enfin ce n'est pas contre toi, c'est juste qu'il nous faut penser à la mission, qu'il est déjà 6h et qu'on a peu de temps pour dire ce qu'on a trouvé..."

Une lueur de compréhension traverse son regard tandis que la tristesse disparaît. Il se rapproche de moi et vient me rejoindre près de la table où je me suis assise.

"J'ai trouvé une porte dérobée dans les coulisses, cachée derrière les dorures de la déco, commencès-je en lui montrant les photos de mes lunettes. Malheureusement je n'ai pas pu aller voir ce qu'elle cachait, à cause de tous les gens qu'il y avait, et de la lumière qui était assez forte dans cette partie de la salle.
- J'ai déjà visité une partie des pièces qui sont proches de la salle de défilé, elles ne présentent rien de particulier, m'informe-t'il en observant de plus près la photo de la porte dérobée. Cette porte me semble parfaite pour un passage discret vers une chambre forte ou un bureau top secret...
- C'est ce que je m'étais dit aussi", lui dis-je en affichant un grand sourire.

Il se penche alos vers moi et dépose un baiser sur le bout de mon nez... Mon regard s'écarquille sous cette marque de tendresse indiscutable.
"Je t'aime tellement lorsque tu as raison", me répond-il face à la question muette que mes yeux lui posaient. Sa réponse fait rosir mes joues de plaisir, et je serre sa main, lui faisant comprendre ainsi combien ses mots me touchent.

Je lui expose mon plan : ouvrir la porte dérobée, explorer vite-fait bien-fait ce qui s'y cache derrière, récupérer les plans de la nouvelle arme de OZ, et ressortir discrètement juste à temps pour défiler une seconde fois.

Heero fronce les sourcils, et je sens qu'il est un brin mécontent que je prenne tous les risques alors que lui photographiera des filles à demi-nues... Tout autre homme que lui serait pourtant entièrement satisfait de ce sort là... Heureusement, ce n'est pas n'importe quel homme ^___^ C'est aussi pour cela que je l'aime.

Il me propose alors de m'accompagner, afin d'aller plus vite. Il n'aura aucun problème pour s'échapper au début du défilé, il a placé son objectif proche des coulisses exprès pour pouvoir s'éclypser discrètement. En prenant les gaz soporifiques planqués dans les boîtes de pellicules avec une pastille bleue et le maquillage-explosif que Quatre nous a filés, ça devrait se passer comme sur des roulettes.


Avant de sortir de ma chambre, j'embrasse Heero, puis je lui enlève le rouge à lèvre que je lui ai ainsi mis. Il me fait alors remarquer que je devrais me remaquiller un peu quand je serais dans les coulisses... Enfin, je fais sortir discrètement Heero de ma chambre, celui-ci ayant mis dans sa poche la boite de plastique cachée sous le maquillage. J'attend 5 minutes puis je sors à mon tour.

Dans les escaliers, je croise des filles qui vont vers les coulisses et je me joins à elles, me fondant ainsi dans la masse. Par bonheur, je réussis à éviter Kushrénada et sa clique, et rentre dans les coulisses me préparer. Je retouche légèrement mon maquillage : finalement, il a bien tenu... Elles ont vraiment fait du bon travail les maquilleuses et les coiffeuses tout à l'heure.

J'enfile la tenue paon, et j'observe discrètement autour de moi. Personne ne semble faire attention à ma personne ou à la porte dérobée, et les lumières sont fortement tamisées afin que le ballet des aller-retours des mannequins dans les coulisses ne s'affichent pas en ombres chinoises sur le rideau de séparation de la salle. Il n'y a d'ailleurs plus que les tops avec moi, les petites mains s'étant regroupées au fond de la salle de défilé pour admirer leurs oeuvres, ainsi que les autres filles qui étaient venues nous aider pendant la répétition. Il n'y a même pas de garde pour nous surveiller... Après tout, qui irait songer qu'un terroriste se cache derrière des sous-vêtements bleus...

Le styliste se tient près de la fente du rideau, orchestrant le passage des mannequins. Je me rend vers la file qui commence à s'agrandir, et je passe devant tout le monde, puisque je suis sensée ouvrir le bal.

J'entend les discutions des invités de Kushrénada qui patientent derrière le rideau, puis des "chut" s'élèvent et le silence s'établit. J'entend ensuite la voix du Général entamer un discour sur l'esthétisme et la beauté de la femme, et des créations que l'homme fait afin de la sublimer. Lorsqu'il termine, des applaudissements retentissent, et la lumière de la salle s'éteint.

Des notes de musiques se font entendre, et le styliste me fait signe d'y aller. Comme pour la répétition, je marche de manière féline, un sourire que j'espère sensuel sur les lèvres. Les flashs des photographes crépitent, et les gens applaudissent. Enfin je sors de la scène, et je me dirige vers ma place pour me changer. Je laisse juste le voile sur ma coiffeuse, il risquerait de me gêner. Les gants par contre seront parfaits afin de ne pas laisser d'empreinte.

Je me dirige vers mon objectif, où Heero m'attend dans l'ombre. Nos regard se croisent, mais je me concentre afin de terminer au plus vite ce que nous avons à faire. Je force la serrure de la porte sans problème, et nous passons cette porte sans que rien ne nous arrête. Derrière, aucune caméra pour nous filmer et il y a un couloir vide avec 3 portes : une à droite, une au fond et une à gauche. Je m'approche de la porte à droite tandis que Heero se dirige vers celle de gauche. Nous mettons nos oreilles contre le battant, afin d'entendre le moindre bruit qui pourrait venir des salles derrière ces portes. J'entend distinctement le bruit d'une chaise qui grince et d'un homme qui baille. Je fais signe à heero qui me répond de même : il y a des gens derrière ces deux portes.

Heero me donne l'une des boîtes de gaz soporifique. J'entre-ouvre discrètement la porte, ouvre la boîte dans la salle, et referme vite la porte. Puis je re-colle mon oreille contre le battant. Au bout de quelques secondes, j'entend un BOUM signalant que l'occupant de la pièce vient de piquer un roupillon à l'insu de son plein grès. Lorsque j'ai ouvert la porte, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une salle de surveillance vidéo des environs du château... Je rejoint Heero et lui glisse à l'oreille cette info. Il me répond que sa salle était aussi un salle de surveillance, donc inintéressante pour nous. Nous nous dirigeons donc vers la dernière porte, celle du fond.[8]

Nous écoutons si un bruit quelconque provient du bureau qui est censé être derrière, mais rien ne nous parvient. Par mesure de précaution, Heero sort les masques à gaz que Katoru avait prévu. Nous les enfilons, puis, sur un signe de Heero, je force la serrure. J'arrive encore à la forcer sans grande difficulté. Nous entrons, Heero en premier (puisqu'il porte son costume part-balle, et que moi non), prêt à lancer le dernier gaz soporifique si cela est nécessaire.

Le bureau qui s'ouvre à nous est vide de tout occupant... Treize doit vraiment se croire protéger pour avoir un système de défense si inefficace chez lui... Tant mieux pour nous ^^

J'enlève mon masque, le tend à Heero qui le range avec le sien, puis fouille la pièce. Il me reste un peu moins de 5 minutes pour aider Heero à trouver ce que nous cherchons. Je crochète un tiroir du grand bureau en chêne du Général de OZ tandis que Heero s'occupe de celui symétrique. C'est lui qui a gagné le jackpot, et il en sort les plans. Il les plie et les range dans un étuit à photos qui est apparement aussi grand que la Spandex Zone. Puis il s'occupe de l'ordinateur qui doit contenir les fichiers ayant permis à Treize d'imaginer cette arme. En hacker professionnel, Heero détruit totalement le disque dur de cet ordi, pour être sûr de ne rien laisser...

Il me reste à peine deux minutes pour me rendre dans les coulisses. Je cours donc vers ma coiffeuse, et entreprend d'attacher mon voile. Je sens les mains de Heero m'aider, puis il disparaît dans les ombres. Je gagne la file de mannequins qui s'amenuise, et glisse mon coude sous celui du styliste. Il me regarde surpris, comme s'il n'avait pas du tout remarquer mon absence, ce qui est certainement le cas. Enfin, la dernière mannequin passe, et nous nous mettons tous deux en place pour le final. Nous avançons lorsque la marche nuptiale commence, et les spectateurs du défilé se lèvent afin de faire une standing ovation, et je souris à la ronde.

Je remarque que Heero a repris sa place de photographe comme si de rien n'était... Après un petit discours du heureux homme a qui je tiens le bras, nous regagnons les coulisses où je peux enfin me démaquiller, me recoiffer normalement et surtout me rhabiller.

Alors que je sors des coulisses, Kushrénada m'aborde avec l'intention évidente de me draguer et plus si affinité. Heureusement, mon téléphone portable sonne à ce moment là. C'est le numéro de Katoru qui s'affiche, mais je décroche immédiatement.

"Allo, c'est Quatre, comment ça s'est passé? me demande mon ami.
- C'était merveilleux maman, je lui répond avec emphase, tout c'est magnifiquement passé!
- Tu n'es pas seule... perspicace le blondinet.
- Non, il y a l'organisateur du défilé à côté de moi, mais il vient juste me féliciter...
- Fais quand même attention à toi Duo, on vous récupère dès que le dîner est fini...
- D'accord Maman, bisous et à bientôt."

Je raccroche et tourne mon regard vers Treize, puis je lui prend le bras et l'emmène vers la salle à manger. Il a l'air surpris, mais plutôt agréablement, et le repas se passe entrecoupé des rires de ma part, encourageant son flirt... Mais lorsque le dessert apparaît, je me mets à bailler de façon un peu bruyante, tout en restant polie. Je m'excuse donc pour cela et prétexte la fatigue pour me retirer dès que j'ai fini mon repas. Kushrénada se lève par politesse lorsque je me lève moi-même, et me souhaite une bonne nuit, avec une lueur de regret dans son regard qui m'indique qu'il n'essayera pas de me suivre... ce qui est très bien pour moi.

Une fois sortie de la salle, je me dirige tout naturellement vers la chambre. J'y récupère ce qui m'est indispensable ainsi que tout ce qui pourrrait indiquer mon identité, et je met un vêtement sombre près du corps. Je fais sonner le portable de Katoru pour lui indiquer que je suis prête à partir, puis j'ouvre la fenêtre. Ma chambre se trouve au deuxième étage, il n'y a donc pas de barreaux qui auraient pu m'empêcher de passer, puisque personne (sauf moi) serait assez fou pour tenter d'escalader la façade du château. Grâce à un petit filin que j'accroche au rebord de la fenêtre ainsi qu'à ma ceinture, je me laisse descendre en rappel. Arrivée en bas, j'arrive à détacher le filin de la fenêtre et je le récupère. Je courre ensuite vers le bosquet le plus proche, me mettant à l'abris sous les arbres. Je n'ai plus qu'à rejoindre la route où une voiture m'attend... La mission est terminée...


**********



Cela fait maintenant deux jours que nous sommes revenus de mission, et j'ai rendez-vous avec J pour mon corps... Seulement, je ne sais plus vraiment si je veux redevenir un homme ou bien rester un femme... Après tout, Heero m'aime en tant que femme, mais est-ce qu'il m'aimera toujours en tant qu'homme? Est-ce que cela ne va pas le gêner quand nous ferons l'amour de ne plus pouvoir carresser une anatomie féminime, mais de devoir toucher une anatomie masculine? Toutes ces questions m'inquiètent car je ne veux surtout pas le perdre... D'ailleurs, il s'approche de moi...

"Qu'as-tu Duo? apparement, il a remarqué mon anxiété. Je hausse les épaules, mais lui répond quand même.
- Si je redeviens un homme, m'aimeras-tu toujours?
- Je t'aime parce que tu es toi, Duo, pas parce que tu es une femme ou un homme. Je t'aimais déjà avant que J ne te transforme, mais c'est lorsque tu m'es apparu en femme que je m'en suis rendu compte...
- Tu préfères donc les femmes? ne puis-je m'empêcher de demander.
- Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que j'avais enfin compris que je t'aime quand tu es devenu femme parce que j'ai ressenti une douleur affreuse dans mon coeur de savoir que c'était en partie à cause de moi que c'était arrivé, et que tu en souffrais.
- Alors, qu'est-ce que je fais? Je redeviens un homme ou pas?
- Homme ou femme, c'est toi que j'aime Duo, le sexe n'est rien tant que tu restes toi."

Ces paroles si douces me font prendre la main de mon aimé, dont j'embrasse la paume pour lui dire combien je l'aime.


FIN



Duo: tu vas quand même pas terminer comme ça?!!!!!
Lou: ben si, c'est dans le scénar' original!
Duo: quand même, je veux reprendre mon apparence normale!!!
Lou: ça, ce sera aux lecteurs de le décider dans leurs pitites têtes ^___^ J'espère que ça vous a plu malgré le temps qu'il m'a fallut pour écrire ce chapitre (quand l'inspiration manque, c'est affreux)... Gros bisous à tous.





[1]Duo: surtout s'il trouve que je suis belle! Haha, haha, haha!
Lou: il me fait penser à Ayamé de Fruits Basket là ^^

[2]Je parle du meuble, et pas des dames qui travaillent dans les salons de coiffures ^^

[3]Duo: il faut bien passer le temps entre les missions, et au moins, ça m'évite de perdre la main ^^
Lou: mouais... excuse bidon!

[4]Lou: euh... tu sais que c'est du plagiat pur et simple que tu te proposes de faire Dudule???
Duo: mais non, si c'est juste pour moi!
Lou: quelle mauvaise foi, et en plus, tu pourras même pas le porter ce sous-vêtement si tu redeviens un homme!!!
Duo: c'est vrai ça... tant pis, comme ça j'aurais une trace de ce chef d'oeuvre ^___^

[5]Je sais pas si vous avez remarqué, mais lors des défilés de mode, les mannequins sont toutes coiffées pareilles, avec souvent une choucroute sur la tête...

[6]Lou: quel jeu de mot! des fois, je m'épate moi-même ^^
CC: c'est quoi le jeu de mot???
Lou: ben des machinistes, surtout ceux qui s'occupent de la lumière (je crois qu'on dit éclairagistes, mais chuis pas sûre), sont en haut quand ils placent les spots, parce que les lumières doivent être éloignées d'une scène pour faire des effets... ils sont donc physiquement haut placés ^^... et puis il y a aussi Kushrenada qui est socialement haut placé... Compris?
CC: mdr

[7]Lou: je parle ici de l'odeur des fleurs d'oranger (qui sont le symbole de la pureté sexuelle de la jeune fille lors des anciens mariages, le blanc étant le symbole de la pureté religieuse)... On utilise notamment l'arôme des fleurs d'orangers pour parfumer les bugnes (gâteaux du sud-est de la France) que l'on fait pour la Chandeleur ou pour Noël... mon opinion sur ces bugnes: BERK!
CC: mon opinion et celle du reste de notre famille sur les bugnes: MIAM!!!

[8]Duo: c'était vraiment cousu de fil blanc ^^
Lou: Oui, et alors?!!!
Duo: non, rien, je remarque juste...