Fanfic: Gundam Wing.

Auteur: Lou-la-Vénusienne… qui vient de dire le bourreau ?!!

Style : POV de Duo, shounen ai (3+4 et 4+3, 2+1), torture mentale et physique de Quatre (pourquoi toujours lui ?), OOC de Trowa.

Disclamer : Je vous avais avertis que ce serait de pire en pire !!! Tant pis pour vous !  -__^  Ce qui est en italique, c’est des ‘indications scéniques’ du genre qui parle…

 

 

Chapitre 4 : Explications.

 

 

Je décide aussitôt d’emmener Quatre dans sa chambre, car il a l’air aussi choqué par ce qu’il vient de dire – et de découvrir – que moi. Arrivé dans la pièce minuscule où il dort, il s’écroule sur le lit et murmure :

« Je suis sûr à 99% que c’est moi l’espion !

-         Tu penses qu’on t’a drogué ?

-         Oui, lâche mon ami dans un souffle.

-         Mais comment ?

-         Le thé, répond Quatre d’une voix altérée. C’est le seul produit qui vient de l’extérieur, et en plus d’une personne totalement étrangère au réseau de la résistance : la nouvelle gouvernante d’une des nombreuses résidences de mon père. Je n’arrive pas à m’en passer plus de deux heures d’affilées. Même la nuit je suis obligé de me lever pour en boire.

-         Ca voudrait dire que l’intendante est une espionne de Oz !… Mais comment ils ont pu savoir que tu es impliqué dans la résistance ?

-         Mon père a le monopôle du gundamium, me rappelle-t-il avec un haussement d’épaules. Ils ont dû penser que quelqu’un de ma famille était impliqué… Oh ! crie soudain mon ami en se tordant de douleur et en se tenant la tête des deux mains. Inquiet, je me penche vers lui. Je me souviens maintenant, reprend Quatre en se relevant doucement et en me regardant avec une tristesse sans fond dans ses beaux yeux bleus. Après avoir reçu ce colis, je suis allé appeler ma sœur pour la remercier. J’ai eu l’intendante. Elle me parlait d’une voix calme, grave, relaxante : je suis sûr qu’elle m’a, en quelque sorte, hypnotisé par téléphone. Elle me demandait de l’appeler quand quelqu’un dirait « Mission acceptée ».

-         Quoi ? je le coupe en sursautant. Comment elle a fait pour savoir la phrase que dit tout le temps Heero ?

-         Quand il s’est fait sauter, me rappelle Quatre calmement, il a dit clairement « Mission acceptée », alors que Zechs était quasiment à côté de lui… Cette phrase est le déclencheur de l’hypnose. A chaque fois que je l’entendais, je me dirigeais vers le téléphone quelques minutes après, et disais à cette femme la teneur de nos missions. Et comme il y a un décalage entre l’Arabie Saoudite et le QG de Oz, les soldats arrivaient toujours un peu après nous.

-         Mais, je rétorque, ça fait deux fois de suite que tu dis mi… cette phrase, et tu n’es toujours pas allé téléphoner ?!

-         Ca doit être comme pour les chatouilles, m’explique-t-il avec sérieux : tu rigoles quand quelqu’un t’en fait, mais pas du tout quand tu te les fais toi-même ! En plus, je n’ai pas bu de thé depuis un bon moment. Tu sais, reprend-il après un silence, tu devrais déposer la boîte de thé à Sally pour qu’elle l’analyse.

-         D’accord, elle est où ?

-         Dans le tiroir du haut, me fait Katoru en se crispant soudain. Vite ! Il faut que j’aille avec toi : je crois que je suis en manque ! »

 

Aussi vite que je le peux, je fonce à l’infirmerie avec le paquet de thé sous un bras et en soutenant le pilote de Sandrock de l’autre.

J’explique à Sally ce qui se passe. Tout de suite elle attrape notre ami, le met dans un  lit et lui injecte un calmant qui le fait s’endormir immédiatement.

« Je suis obligée de l’attacher, me dit alors le médecin. Quand quelqu’un est en manque d’une drogue quelconque, m’explique-t-elle, il peut devenir violent contre ses proches et contre lui-même. Il ne faut pas qu’il reste seul une seule seconde tant qu’il ne sera pas sevré. Appelle les autres, ils te relayeront. Moi je vais faire analyser ça tout de suite » finit-elle en prenant la ‘boîte de Pandore pleine de thé’. Et aussitôt, elle s’élance dans son laboratoire.

Je reste quelques minutes à regarder mon ami sans rien dire, puis je me décide à appeler les profs pour les mettre au courant de la situation. Ils me disent que j’ai fait ce qu’il fallait mais qu’eux ne peuvent rien faire. Je raccroche, furieux de les voir faire si peu cas du sort d’un de leurs pilotes. A croire qu’ils en ont de rechange !… Et si c’était le cas ?… Je les empêcherai de bousiller la vie de Quatre ! Et pour ça, il faut que je l’aide à se rétablir très vite ! Et le meilleur remède que je connaisse, c’est l’Amour !… A ce stade de mes pensées, je souris, l’espoir renaissant en moi, et je décide d’appeler l’homme de la situation : Trowa.

 

            Immédiatement après mon coup de fil succinct, Trowa déboule, l’air franchement affolé ! A croire qu’il était derrière la porte !

Il s’assoit à côté de moi et je lui explique (encore ? Je vais finir par connaître cette histoire par cœur… Bon d’accord, je la connais déjà par cœur !) ce qui s’est réellement passé et ce qui va se passer pour notre ami. Au fur et à mesure de mon récit, je vois mon ami français se crisper au fait de penser que quelqu’un a volontairement abusé de Quatre. J’aimerais pas être l’intendante-espionne quand Trowa lui tombera dessus !

« Trowa, je lance après avoir vérifié que ni Sally ni quelqu’un passant dans le couloir puisse m’entendre, pourquoi tu ne dis pas à Quatre que tu l’aimes ? »

Il sursaute, surpris que j’ai pu être assez observateur pour remarquer les regards que le français pose à longueur de journée sur Katoru, quand il pense que personne ne le voit faire.

«  Et toi, me lance-t-il sur le même ton, pourquoi tu ne dis pas à Heero que tu l’aimes ?

-         Tout simplement, je lui réponds sans laisser voir qu’il vient de marquer un point, parce qu’Heero m’enverrait sûrement bouler. Mais toi, tu devrais le lui dire tu sais. Ou alors, si tu n’y arrives pas, montre le lui comme tu me l’as montré quand tu es entré dans cette chambre, anxieux qu’il lui soit arrivé un malheur. En plus, je reprends comme il ne dit rien, lui aussi il t’aime.

-         Il te l’a dit ? s’étonne le français.

-         Non mais son corps parle aussi clairement que s’il l’avait crié ! »

Je sens alors mon ami peu loquace se détendre dans le siège où il est assis. Après quelques minutes de silence, il se tourne vers moi et me sourit (si si, un vrai sourire qui se voit parfaitement).

« T’es un véritable ami Duo ! me dit-il doucement. Puis, sans cesser de sourire, il se penche vers Quatre et lui prend la main. Vas te reposer, me lance-t-il sans se retourner, je le veille ! »

 

            A SUIVRE



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