Source : Gundam
Wing
Titre du chapitre: “Il court, il court, le
Heero…”
Auteur : Mab202 (ex Yoshi-san)
Mail : yoshi-san.colas@laposte.net
Bétâ-lecture : Onna Heera
Genre : song fic, mais
où est Heero ? OOC, POV de Wufei sur ce chapitre
Couple : 5+1+5 (pas
taper!)
Heera :
OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!!! Vas-y Wu !!!!
Warning : incitation à
des méthodes par très pédagogiques pour retenir ses cours de physique-chimie
Soundtracks : le bruit
des avions, des bus et des motos dans la rue
Disclaimer : Les joyeux bishônens de Gundam ne sont hélas
pas à moi, mais promis juré, je vous les rends tout beaux tout propres à la fin
de la fic. La chanson « To be by your side” est copyright Bruno Coulais et Nick Cave…
Note de l’auteuse : Cette
fic devait être à l’origine un one-shot, mais finalement, c’est encore une fic
à chapitres, la seule que j’ai finie ^^v
* … * : pensées des personnages
Chapitre 1: Il court, il court le Heero…..
Over
forests of blackened trees
Trough valleys so still we dare not breathe
To
be by your side
Quand j’arrive devant le petit immeuble gris sans prétention, je sais que
c’est déjà trop tard. Il est déjà partit. * Encore*. Toujours en fuite. Ca fait
deux ans que ça dure, deux ans que je sillonne l’Asie et les colonies à sa
recherche. Et ça va faire deux ans qu’il me glisse entre les doigts, comme une
anguille ou une savonnette. Hélas, oui, l’influence maxwellienne a fini par
m’avoir…
La concierge
de l’immeuble confirme mon intuition. Oui mon petit, le jeune du 5ème
a déménagé, il y a deux jours pour vous renseigner, oui mon petit, il était
japonais, oui mon petit, il était informaticien, oui mon petit, c’est le
bonhomme de votre photo, oh mon petit vous savez, si j’avais eu trente ans de
moins j’aurais tenté ma chance, et non mon petit, il n’a pas laissé d’adresse.
Il a juste dit qu’il partait en Angleterre.
En
Angleterre.
EN ANGLETERRE ?!!!!! Nan mais il se fiche du
monde là ?!!!!! Après m’avoir fait retourner la moitié du monde et
l’espace à sa recherche, môssieur se tire en Europe ?! Mais il le fait
exprès [i]?! Bon, pas le temps de s’apitoyer, direction
l’aéroport pour une énième chasse au Heero Yuitus. Rien que de penser aux 14
heures de vol sans escale, j’ai des fourmis dans les jambes.
Tout va très
vite, réservation du billet, passage des douanes, contrôle des bagages,
enregistrement, décollage, plateau repas…La routine quoi. Pas d’anicroches, pas
de trou d’air, des hôtesses charmantes, une bouffe convenable, le vol est
parfait. Pour une fois…Je suis sûr que ce voyage est le dernier. Rectification,
j’en suis persuadé. Ce vol idyllique en est la preuve.
A travers mon
hublot, j’aperçois parfois, au travers du tapis de nuages les steppes de
Mongolie, la toundra russe, et au lever du jour la mer Baltique, la verte
campagne allemande…
Over
the shifting desert plains
Across
mountains all in flames
Trough
howling winds and driving rains
To be by your side
Et me voici au dessus du pays de Shakespeare.
L’atterrissage à Heathrow se fait tranquillement. De nouveau, passage des
douanes, un petit tour du côté des magasins » duty free » histoire de
prendre des vivres et une carte du coin, et je prend le chemin du central des
taxis de l’aéroport, bien décidé à mener mon enquête.
Mes
armes ? Ma carte Preventer et une photo du bestiau. Pas très récente,
certes, mais il est quand même reconnaissable. Mes objectifs ? Retrouver
le dit bestiau en retrouvant d’abord le taxi qui a bien dû l’emmener quelque
part y a deux jours. Il ne peut qu’avoir prit un taxi, vu tout le bardas qu’il
traîne avec lui (laptop et Cie….). Raisonnement sans failles. J’espère.
Vous devez
sûrement vous demander pourquoi je coure comme ça après Heero, non ? Pour
être honnête, je n’en ai aucune idée moi même. C’est vital. Quatre et Trowa filent le parfait amour, Duo
s’est finalement maqué avec Zechs, et moi, je suis tout seul. Depuis que j’ai
compris que personne, pas même Sally ne pourrait me convenir. Il me fallait, Heero, ou rien.
Alors, tant qu’à faire, je l’ai choisi lui. J’ai toujours eu des sentiments
particuliers envers lui, sans doutes comme plusieurs autres personnes dont il a
croisé la route : de l’admiration, du respect, un peu d’amitié, ou quelque
chose s’en rapprochant, de la jalousie et puis…du désir. Parce qu’il faut bien
avouer que son inaccessibilité le rend bigrement désirable. Et sa manie de
porter des Spandex….comme disait si bien Maxwell, pardon, Duo, ça ferait tomber
dans le péché tout un monastère de trappistes et le confesseur avec. Les
différentes facettes d’Heero, je pensais toutes les connaître : le
« Perfect Soldier » ainsi que le disait Duo, le tueur, le hacker, le
solitaire…Mais, il y avait aussi derrière celles là l’enfant, l’homme déchiré
et l’adolescent. Je les connais toutes. Du moins je le crois. Je le croyais.
Every
mile and every year
For
every one a little tear
I
cant not explain this, dear
I will not even try
Mais revenons
à ma quête digne de celle du Graal. Le standard étant malheureusement vide
-pause syndicale oblige-, je me tourne vers les chauffeurs, bien déterminé à
les interroger un par un, quitte à y passer ma journée s’il le faut. Mais la
chance est avec moi, nouveau signe infaillible que ce voyage là est le bon:
après deux échecs critiques, je trouve enfin celui que je cherchais. Ironie du
sort, c’est aussi un japonais. Ils balisent ma vie ces temps ci….Après moult
tergiversations, car apparemment le bougre à tenté d’effacer les traces de son
passage, ma carte Preventers semble enfin avoir l’effet escompté, et l’homme se
décide à m’emmener là où se terre l’objet de mes recherches –et de mes désirs,
avouons le franchement-. Louée soit Nataku !
Into
the night as the stars collide
Across
the borders that divide
Forests
of stone standing petrified
To
be by your side
Every
mile and every year
For
everyone a single tear
I
can not explain this, dear
I would not even try
Après trois
heures de voyage, mon taxi me dépose devant un charmant petit cottage anglais
perdu dans la verdure et isolé de tout. C’est bien Heero ça…L’énorme antenne
parabolique sur le toit me le confirme. Derrière la grille en fer forgé s’étale
un magnifique jardin, luxuriant et débordant de fleurs. Ca, je m’y attendait
déjà un peu moins. Les bâtiments sont anciens, mais pas délabrés. Sa voiture
est dans la cour. Et lorsque le portail s’ouvre, je manque de faire un bond de
trois mètre. Ah, j’avais omis la présence de nombreuses caméras de sécurité… Sa
voix résonne soudain dans l’interphone…
« Entre. C’est ouvert. »
Ô mon dieu…Si
il n’y avait pas ces bon sang de caméras, je fondrais littéralement sur place.
Je me contente de jouer les crousti-fondant
–comprenez par là que je fond intérieurement mais que ça ne se voit pas
de l’extérieur, comme les gâteaux au chocolat, on remercie encore Maxwell et
son panel de métaphores diverses et variées-. Il a une de ces voix…grave,
chaude, profonde….ne nous emballons pas, c’est peut-être juste l’interphone qui
déforme…Il faut que j’arrête de me faire des idées…Je suis presque sûr que sa
voix est comme ça. On verra bien. Je passe la grille, traverse la cour, et
arrive devant la porte d’entrée massive, ouvragée, avec une poignée très
originale : c’est une aile d’oiseau.
For
I know one thing
Love
comes on a wing
But
tomorrow I will fly
Une minute…Aile.
D’oiseau. En Angleterre. Chez
Heero. L’ex
01. Pilote de Wing. Hahaha. Subtil
comme allusion. Mais lorsque je pose ma main dessus, elle s’abaisse, et Heero
m’ouvre. Et je m’évapore –en pensée bien sûr-. Décidément, je me fais l’effet
d’un verre d’eau passant par toutes les étapes de transformation. Solidification,
liquéfaction, évaporation…Tient, ça me fait penser à ce que Duo (oui, encore
lui, mais il m’a tellement cassé les pieds pendant trois ans avec son
bavardage…) m’avait dit, à propos de sa méthode pour apprendre ça par cœur…
Mais bon, c’est en rapport avec le cul, donc je ne vous le dirais pas[ii]…..BREF
Je m’évapore
donc : de nous cinq, Heero est avec Quatre celui qui a le plus changé. Il
a grandi et avoisine désormais le mètre quatre vingt, ses cheveux sont plus
foncés et moins ébouriffés (aurait il enfin essayé le gel coiffant de
Barton ?), et une ombre de moustache fonce le haut de sa lèvre. Il porte
un pantalon de skate noir avec une chemise blanche à demie ouverte. Il
ressemble à un lycéen, et les petites lunettes fines qu’il porte sur le nez[iii]
renforcent cette impression. Bavons en cœur. Mon Dieu, si je dois mourir
foudroyé par Votre divine foudre dans les deux secondes qui suivent, allez y,
j’aurais vu quelque chose de beau avant de mourir. Wufei, revient parmi nous,
tu dois être en train d’inonder le seuil. Où tu dois avoir l’air d’un parfait
crétin. Allez, on respire un grand coup, et on ferme la bouche. Je suis sûr que
ça a fait « plop » quand je l’ai fermée. Ma tête doit vraiment être
drôle à voir, car mon vis à vis éclate de rire. Pas le rire psychopathe qu’il
nous servait occasionnellement sur le champ de bataille, mais son vrai rire,
franc, clair, chaud. J’a-do-re. Rien qu’en l’entendant
rire comme ça, je sais qu’il est heureux.
From
the deepest oceans to the highest peak
Into
the valleys where we dare not speak
To
be by your side
Sans que je ne m’en rende compte (décidément, je me relâche ces temps
ci !), il s’avance vers moi, et à ma grande surprise me serre
chaleureusement dans ses bras. Pas que ça me gêne, bien au contraire, mais bon,
il ne m’avait pas habitué à ce genre de démonstration. Le visage dans son
épaule (et oui, il est plus grand que moi…), je respire son parfum, auquel ce
sont superposés ceux de la campagne et de son gel douche, supplantant celles
plus fortes du métal et du cuir des sièges de nos cockpits ainsi que celle
beaucoup plus discrète…du sang. Heero sent le café, les ordinateurs[iv], le
gel douche au miel (nouvelle découverte), la campagne anglaise, et, encore une
chose étonnante, le pain grillé…ce n’est pas pour me déplaire, bien au
contraire….
Across
the endless wilderness
Where
all the beasts bow down their heads
Darling
I will never rest till I am by your side
D’un geste, il m’invite à entrer dans son antre. Je le suis, timidement,
avec l’impression d’entrer dans un lieu sacré et inviolé. L’intérieur est
sobre, dans ce style dépouillé si typique aux Japonais, mais avec par ci par là
quelques touches très occidentales. Il m’emmène dans le salon, nous nous
asseyons face à face, et nous nous fixons dans le blanc des yeux, en chiens de faïence. Finalement,
ma voix rompt le silence.
« Pourquoi *me* fuyais tu ?
Every
miles and every year
I
cannot explain this, dear
I
will not even try
Ca y est. Cette question qui me brûlait les lèvres
vient enfin de franchir la barrière de ma pensée.
-Pour voir jusqu’où vous *tu *
auriez *aurais* la patience de me
poursuivre, me répond-t-il tranquillement
Il m’énerve. L’homme de ma vie m’exaspère au plus
haut point. Il a dit ça comme ça, comme si ces deux ans de course poursuite
n’avaient été que bagatelles. IL M’ENERVE !!! Bon, ressaisissons nous, et
posons la question brûlante numéro deux :
-Comment savais tu que j’arrivais ?
-J’ai de bons contacts. Et qui étaient toujours au
courant de tes déplacements.
Sally…Quatre…et quelques autres membres de
Preventers. Il n’y avait qu’eux qui savait…Les traîtres…
-Ne soit pas fâché contre eux. C’est moi qui ai tout
manigancé. Pour te mettre à l’épreuve…
-HEIN ?
Là, j’en
tombe des nues. Heero Yui, alias The Perfect Soldier, alias L’homme au Spandex
de fer, alias Ice-man, alias Hee-chan, aka l’objet de mes fantasmes que je
poursuis avec acharnement depuis deux ans m’avoue être l’auteur d’un plan
machiavélique. Bon. Réveillez moi quand j’aurais cuvé l’alcool ou la came que
j’ai dû ingérer à un moment ou à un autre.
-Même si à l’origine, je ne suis pas partit pour ça…
C’est le récit par Sally de ta réaction le lendemain de mon départ pour L1 qui
m’a suggéré cette idée…
For
I know one thing
Love
comes on a wing
And
tonight I will by your side
But
tomorrow I will fly away
Love
rises with the day
But
tomorrow I will fly
Tomorrow
I will fly….
Mab : Mon dieu j’y crois pas…..
Quatre : En
effet, c’est incroyable.
Wufei : Je m’en
souvenait plus de cette fic là….Une fic finie en plus…
Mab : Pourtant,
t’y passais un agréable moment avec Heero
Wufei :
Maintenant que tu le dis…
Mab : Ah !
[i] Mab : Oui * evil grin *
[ii] En fait, c’est Vy qui m’avait donné pleiiiiiin
d’astuces pour retenir mes cours de physique-chimie, quand on étudiait le
mouvement. Sa méthode, c’est « Pensez chimie, pensez yaoi ». Essayez,
c’est très efficace, mais faites gaffe à pas le ressortir en cours (la méthode
marche pour presque toutes les matières d’ailleurs). Pour le coup du
« Solidification-liquéfaction-évaporation », ça faisait un moment que
ça me trottait dans la tête, si vous comprenez pas l’allusion, c’est que vous
n’avez pas les idées suffisamment mal placées.
[iii] Si vous voulez voir un beau Heero à lunettes, allez
vite voir celui de la fic « Salva nos », sur le site d’Emi sempai
(coup de pub sauvage)
[iv] Sisisi, je vous jure que les ordi sentent quelque
chose !