Titre : Clair-obscur, chapitre 3.
Base : Gundam Wing.
Couples : 4+2 et 2-4 (^^;). Un poil de 3+4. Et un rien de 2-3. Du 2+1 ? Sérieux, faut l'dire vite...
Genre : Sérieux, POV, toujours exploration d'une personnalité alternative.
Auteurs : Meanne77
E-mails : meanne77@noos.fr
Notes : Jette un coup d'oeil au plan de ce que devait être à l'origine le chapitre 3... : une page manuscrite résumant les étapes du récit. Jette un coup d'oeil à l'actuel chapitre... : 24.5 ko (oui, je compte pas en pages mais en poids moi...). Regarde ce que ça représente sur le susdit plan... : dix lignes... Okaaaay ! Et bien, la fic sera un peu plus longue que prévue alors ! J'suis nulle pour évaluer les découpages ! Le pire, c'est qu'il se passe rien ! ^^; Duo mamour... tu cogites trop ! ^^;;;
Disclamer : Le jour où ils seront à moi, vous serez les premiers informés, promis !


Clair-obscur :
Chapitre 3.


J'aide à remplir le coffre de leur véhicule, ou disons plutôt que je me débarrasse des sacs qu'on me fourre entre les pattes en les balançant à l'arrière de la camionnette. Dans l'ensemble, ils voyagent plutôt léger, il n'y a guère plus de sacs que de passagers, même en m'incluant dans le groupe. Laser Boy discute un peu plus loin avec Docteur Jolie Fille et nous avons perdu Sugar Boy en court de route.
Machine, c'est quoi déjà son nom ? Ah oui, Sally Po... Bref, Jolie Fille jette de temps en temps des coups d'oeil dans ma direction. Laser Boy me tourne le dos, mais je suis persuadé que dans le cas contraire, ça ne m'aurait pas appris grand chose de plus. Il a pas l'air d'être du genre à afficher ses pensées sur son visage... Elle semble un peu inquiète, sans doute sait-elle que loin de leur QG, j'aurai d'avantage de chances de pouvoir leur fausser compagnie...
Je sens un regard sur moi et je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'est Barton. C'est drôle, le poids de leur regard est différent pour chacun d'entre eux du moins c'est comme ça que je le ressens et je peux les reconnaître rien qu'à cette sensation.
Laser Boy semble avoir fini de donner ses instructions c'est bizarre de voir un gosse donner des ordres à plus âgé(e)s que lui et il se dirige vers nous. Sugar Boy surgit à son tour, et lui, il court. Arrivé à ma hauteur, un peu essoufflé, il me lance un sourire digne d'un gamin de 6 ans et me tend un sac plastique en s'exclamant "Tiens !" d'un air enthousiaste, ou ravi, je sais pas trop.
J'hésite un peu avant de le prendre. Je savais pas que c'était mon anniversaire...
J'ouvre le sac et jette un coup d'oeil suspicieux à son contenu... De la bouffe ! Je relève la tête vers lui.
- Tu avais faim, non ? Je t'ai mis une canette de soda aussi, me dit-il alors.
Un instant, j'envisage de lui demander la liste exacte des ingrédients, dans l'hypothèse où il aurait malencontreusement et par inadvertance laissé tomber une drogue ou un somnifère dans la nourriture, mais après réflexion, je garde mes soupçons pour moi. Je vais même jusqu'à le remercier du bout des lèvres. Après tout, la méfiance n'empêche pas de rester poli...
En passant, Yuy me lance un coup de laser bleu puis fait le tour de la camionnette et s'installe au volant. Z'êtes sûr qu'il a l'âge de conduire là ?
Je ne sais pas trop comment interpréter ce coup d'oeil... Avertissement ? Menace ? Ordre de monter en voiture ?
Je sens une pression sur mon épaule ; Angel Face me pousse vers l'entrée arrière du véhicule, son éternel sourire scotché à son visage. Je me dégage et m'exécute en silence.
Après tout, même la politesse a ses limites...

*******

Yuy nous fait donc sortir du... camp, disons. Chang lui sert de copilote. Je suis assis dans la partie gauche de l'arrière, et Barton et Blondinet me font face. Barton a les bras croisés il semble apprécier cette posture et a les yeux fermés, mais je ne crois pas un seul instant qu'il se soit assoupi. Non, c'est sa manière à lui de guetter sa proie, pour mieux endormir sa méfiance et lui tomber dessus au pire moment (pour la dite proie bien sûr ; moi en l'occurrence). Angel Face se charge de faire la conversation, mais je n'écoute qu'à moitié le débit plutôt fatiguant du petit blond. Il reste assez stupéfiant de voir combien de temps il peut parler pour ne rien dire. Il ne me donne aucune indication, ni sur eux, ni sur moi, ni sur rien. De quoi parle-t-il alors ? Sincèrement, je n'en ai pas la moindre idée, ses mots entrent par une oreille pour aussitôt ressortir par l'autre. Pour l'instant, je laisse mon regard errer, mon poing serré sur son sac d'offrande.
Je me demande où on va. Oui, oui, je sais, je sais ! AJ96 ! Mais encore ?
Il fait nuit dehors et l'on y voit que dalle. J'ignore où se trouve l'endroit que nous venons de quitter. Je n'ai aucune idée de celui où nous nous rendons. Je ne saurais même pas donner une direction générale, ce pourrait tout aussi bien être l'Est, ou l'Ouest, le Nord ou le Sud, mais le sud de quoi ? Ça me donne l'étrange impression de faire du surplace. Peut-être parce que je ne vois pas le paysage défiler ?
Blabla Boy parle toujours, je ne me donne même plus la peine de faire semblant de l'écouter. Mes doigts jouent machinalement avec mon sac de victuailles.
J'ai la sensation d'être dans une cage non, une cage aurait des barreaux donnant sur l'extérieur, là, c'est encore pire. Disons alors une boite de conserve géante, un container, n'importe quoi de clos, un cercueil ? Va pour un cercueil.
Un cercueil, donc, qui me prive de tout repère visuel, en plus du fait que j'ignore tout de la situation et de mon identité ou de celle de mes "compagnons" (et je pèse les guillemets, croyez-moi !). Je me demande s'ils l'ont fait intentionnellement, de me couper ainsi totalement du monde extérieur ? Sans doute suis-je un peu parano, mais rien n'est trop exagéré pour assurer ma survie.
Boucles d'Or a fini par se taire, je ne sais pas depuis quand. J'ignore aussi depuis combien de temps mes pensées vagabondent ainsi, tout comme l'heure qu'il peut être Je suis également privé de tout repère temporel, et ce depuis mon premier réveil. Tout ce que je sais, c'est qu'il fait nuit, et que l'on ne doit pas être en hiver, l'air nocturne était relativement doux. Ça dépend aussi bien sûr de l'endroit du globe où nous nous situons...
J'ai l'étrange certitude d'être sur Terre, néanmoins, et non sur l'une quelconque des colonies spatiales. Peut être à cause des odeurs. Ou d'un je ne sais quoi d'autre. En tout cas, je suis sur Terre. Ce n'est pas une information négligeable.
Un coup d'oeil autour de moi m'apprend que Blondinet commence à piquer du nez. Les enfants ne devraient pas veiller si tard... Barton a toujours les yeux clos et est plus vigilant que jamais. Sa tête ne dodeline pas, et si sa posture est relâchée, je ne suis pas dupe.
Je passe à moi à présent. Là aussi, pas grand chose à en dire.
Je dois avoir dans les 16-17 ans, si je me fie à l'âge des autres et à la taille que je pense faire. Barton est peut-être un peu plus âgé... Il est un peu plus grand que nous autres en tout cas.
J'estime faire dans les 1m60, et vu que j'ai plutôt l'air fin, pour ne pas dire limite maigre, je ne pense pas dépasser les 50 kilos.
J'ai les cheveux châtains très longs, coiffés en natte, que je profite d'ailleurs pour refaire, ce qui n'est pas évident avec mes mains bandées. Au final, elle est aussi mal faite qu'avant. Passons.
Je suis d'origine américaine. Ça ne m'a pas frappé sur le coup, mais mes premières pensées à mon réveil étaient en américain. Ensuite, Jolie Fille m'a parlé, et je suis automatiquement, et sans m'en rendre compte, passé en mode "langue commune". Mais parfois, l'anglais resurgit.
Je semble avoir des notions dans l'art du combat et dans celui de manier les armes à feu. Et c'est là que ça ne colle pas avec mon âge. Je n'arrive pas à m'expliquer cette... incohérence. Et sur ce point, je préfère ne pas trop laisser courir mon imagination, elle n'a que trop tendance à prendre le mord aux dents. Plus j'y pense et plus j'imagine le pire. Et plus je me sens vulnérable.
Quant au reste, ma foi...
J'ai envie de hurler.
Hurler, frapper, les obliger à me fournir des réponses.
Réponses auxquelles je n'accorde aucun crédit, du reste...
J'ai envie de me cogner la tête contre les murs, contre les parois de ce foutu cercueil sur roues, parce que si un choc a fait fuir mes souvenirs, peut-être qu'un autre les rappellerait au bercail ?
Je me sens las.

Mes doigts font mumuse avec le sac plastique...
Winner a fini par s'endormir sur l'épaule de Barton. Celui-ci s'est légèrement avachi pour se mettre à sa hauteur. Hum... Oups, il vient d'ouvrir un oeil et il me fixe. Re-hum.
Non, rien de tendancieux, rassurez-vous.
Une lionne défendant son petit... Voilà, ce serait plutôt ça. Un regard assez explicite. Pas menaçant pourtant, plus une attitude générale. En clair, on touche pas au blondinet sans s'exposer à de graves problèmes. Voilà quelque chose que je n'oublierai pas... De toute façon, c'est d'abord à Barton que je veux faire payer ma bosse.
Ouais, rancunier, et alors ?
Hum...
En attendant...
Hum hum hum...
J'aime vivre dangereusement, et je mords dans mon sandwich.
L'Alliance peut bien trembler sur ses bases, j'ai la dalle !

*******

Je suis dans un shaker...
Non, enfin, ça bouge, mais pas seulement comme dans une voiture.
J'ai dû m'endormir, à un moment ou à un autre. Je dors beaucoup trop ces derniers temps... Jolie Fille m'a dit que j'avais dormi pendant longtemps. Puis j'ai piqué un somme. Et j'ai perdu connaissance. Et on m'a assommé (suivez mon regard... Ops, mes yeux sont fermés. Bref). Et là, encore. Sûr qu'il n'y avait rien de louche dans le sandwich ?
J'émerge, parce que j'ai pas l'impression que ma tête repose sur du métal, ce qu'elle devrait en toute logique faire, si je me suis bien assoupi.
Et il y a cet étrange "tiptiptip" que le bruit du moteur ne parvient pas à couvrir. J'ouvre les yeux. Le monde a un angle louche, 45° trop à l'est. Tiens, y'a du changement en face, Chang est là à présent, en position lotus. Euh, il médite ?
Barton et Boucles d'Or ont disparus ; je vais pas m'en plaindre.
On roule toujours.
Je fronce les sourcils. Le "tiptiptip" vient de s'arrêter. Je bouge légèrement la tête vers la droite et lève les yeux. Ils passent rapidement sur un écran qui s'éteint et...
Bleu.
J'ai déjà vu ce bleu quelque part...
WAAAA !!!
Je m'écarte vivement de lui. Son regard me suit. Oh putain ! J'ai dormi contre son épaule ? Mais je vais pas bien moi ! Et pis, il est pas censé conduire, lui, d'abord ?
A la périphérie de ma vision, Chang ouvre un oeil et le referme aussitôt, mais j'ai pour ma part d'autres sujets de préoccupation.
Pourquoi il me regarde en plus, hein ?
Je recule encore et me recroqueville dans un coin le plus que je peux, le défiant du regard de faire ou dire quoique ce soit. Ce qui ne l'affecte nullement parce qu'il vient de replonger dans son écran, lequel a légèrement été réorienté afin que je ne puisse pas le lire. Okay, je vois, la confiance règne.
Non, attendez là, je vous arrête tout de suite, entendons-nous bien : moi, j'ai le droit de me méfier d'eux. C'est même la seule chose censée que je puisse faire. Eux n'ont aucune raison de se méfier de moi, ne suis-je pas censé être leur ami ?
Peut-être pas ami, remarquez... Mis à part Winner, qui en fait des tonnes, ils ne se montrent pas spécialement amicaux. Collègues de travail alors ? Parce que tout ados qu'ils soient, j'ai pas l'impression qu'ils aillent au lycée ; ou alors ils ont de drôles de façon d'occuper leurs week-ends... Enfin bref. C'est vrai ça, je suis censé être quoi, exactement, pour eux ?
Je sais en tout cas ce que eux sont pour moi, et ça m'est amplement suffisant pour le moment.
Alors je reste dans mon coin, les gardant à l'oeil. Je suppose que les deux autres sont passés à l'avant. Dans mon sommeil, je ne me suis même pas rendu compte que nous nous étions arrêtés. Une occasion de se faire la malle d'envolée...
Je ramène mes genoux contre mon torse et enserre mes jambes entre mes bras. Et les siècles passent...

A mesure que les heures (les minutes ?) s'égrènent, je sens une boule se former au creux de mon estomac. Elle est là, elle pulse et elle grandit, toujours un peu plus, sans jamais s'arrêter. Je me sens nauséeux. Elle pulse, pulse. Je resserre les doigts sur mes jambes.
Quel sort m'attend à destination ?

Au bout d'un temps qui me semble une éternité, la camionnette marque un arrêt et le bruit du moteur cesse. Ma boule d'angoisse remonte brusquement dans ma gorge, mais je comprends rapidement que nous ne sommes pas encore arrivés. Il s'agit juste d'une pause casse-croûte, l'occasion aussi de se dégourdir un peu les jambes et de... enfin, vous voyez quoi. Je ne me prive d'aucun des deux.
Nous sommes dans une sorte de clairière, à l'écart de la route. Bref, toujours aucun moyen de se repérer géographiquement.
La pause pique-nique se passe de façon pénible. Blabla Boy reprend son monologue, et non, je ne l'écoute toujours pas, mon attention se reportera bien d'elle-même sur lui si d'aventure il venait à dire quelque chose d'intéressant. Pour l'heure, je suis d'avantage occupé à remplir mon estomac, ce qui n'est pas évident vu le peu de place que ma boule laisse. Je m'efforce aussi de faire comme si je ne sentais pas leurs regards sur moi et m'absorbe dans la contemplation de mes chaussures. Très jolies chaussures, vraiment. Noires, en cuir, mi-montantes avec des boucles genre ceinture sur les cotés extérieurs. Elles ont l'air d'avoir pas mal bourlinguées mais sont quand même bien entretenues... Ah oui, tiens, je vous avais dit que je chaussais du 39 ?
Bref.
Le repas consiste en cinq rations. J'en déduis donc qu'on arrivera à destination avant le prochain casse dalle, mais aussi qu'il nous reste suffisamment de chemin à faire pour que nous ayons dû nous arrêter. Encore de belles heures de voyage en perspective...
Finalement, ce réjouissant intermède s'achève et je me redresse et m'étire, pas tellement pressé non plus de reprendre la route. Et là, je suis frappé par un éclair. J'suis vraiment con, j'aurais dû y penser avant ! Heu, non non, je songe pas à leur piquer leur bagnole, je suis pas foutu de savoir si je sais conduire ou pas. Non, c'est autre chose de beaucoup plus simple mais qui me tient vachement à coeur. Pour preuve, ma boule s'allège pendant un instant.
Pendant que la lionne et son petiot rangent les vestiges de notre festin et que Chang... oh et pis j'en ai rien à foutre de ce qu'ils font, qu'ils vaquent ! Moi, je me dirige d'un pas pressé vers l'avant de la voiture et m'empare du rétroviseur. Un petit miroir...
Je me fous tout autant de le dérégler, ils n'auront qu'à arranger ça plus tard, l'important, c'est que je puisse enfin me voir. Bon, je distingue pas grand chose parce que c'est vraiment petit, mais c'est déjà merveilleux de pouvoir enfin se visualiser.
Je crois pas que vous puissiez comprendre ce que je ressens, mais devenez amnésique, oubliez jusqu'à votre propre visage, et on en reparlera. En attendant, moi, je me vois !
Et je suis un étranger.
J'écarte très vite cette pensée de mon esprit, me la réservant pour plus tard. J'ai le visage plutôt rond, et surtout, surtout... j'ai des putain d'yeux ! La-vache ! Bon, ils arrivent pas à la hauteur de ceux de Yuy mais ils surclassent largement la majorité de ce qu'on peut faire dans le genre. J'ignore délibérément le fait que Blondie me matte dans mon dos et je me reconcentre sur ma petite personne... Une dominante bleue, profonde, mais surtout, un fort reflet d'améthyste. La couleur change selon l'éclairage ou que je fronce les sourcils ou écarquille les yeux, nuançant la teinte de lumière ou de ténèbres. En faisant bien attention, on peut voir que le violet vient marbrer le bleu outre-mer, semblant craqueler la couleur pour mieux l'envahir, l'imprégner. Définitivement mieux que des paillettes. J'aime mes yeux ! Je sens que je souris bêtement. Ça faisait longtemps, toute une vie, et ça fait du bien.
Je pivote sur place, enfin, et me noie dans un autre bleu. J'avoue, celui-là me bat. Je bougonnerai presque, si je me souvenais comment penser.
Pourquoi Yuy me regarde-t-il constamment, comme ça ? Il peut pas me lâcher un peu non ?
M'énerve... Je n'arrive pas à définir son regard.
Ce n'est pas menaçant. Pas de quelconques souffrances en perspective. Ce n'est pas impatient, bien que je voie bien qu'ils n'attendent plus que moi pour repartir. Ce n'est pas exaspéré non plus, comme il a pu l'être la première fois que je l'ai vu, alors que le pistolet que je pointais sur lui ne l'impressionnait pas plus que ça.
Ce n'est pas froid, comme ses yeux le sont la majorité du temps, mais ce n'est pas chaud pour autant, non, il n'y a rien d'amical dans son regard, rien qui montre qu'il puisse se soucier de moi. Ce n'est néanmoins pas indifférent, pas comme si rien n'avait d'importance. Pas perdu dans le vague ou absent, non, il me regarde bel et bien, moi. Il ne m'observe pas pourtant, il ne surveille pas le moindre de mes gestes, n'analyse pas le plus petit de mes mouvements. Ce n'est pas inquisiteur, pas même interrogateur. Il ne me demande rien, par son regard, pas même de les suivre et de remonter dans la voiture. Mais il n'attend pas, cependant, ne m'accorde pas ces secondes de liberté que je vole en ne reprenant pas ma place.
Aucune compassion dans l'éclat de ses yeux, aucune inquiétude, pas plus que de dureté ou de remontrance. Pas de soulagement non plus, quelque soit les raisons pour lesquelles un type comme lui pourrait être soulagé. Non.
Mais ce n'est pas vide, pourtant. Son visage l'est, neutre, impénétrable, ne reflétant rien, mais pas ses yeux. Ils ne pétillent pas, ne brillent de rien et ne sont pourtant ni ternes ni éteints. Je ne sais pas, je ne sais pas. Il ne me fixe pas, ne me scrute pas, ne cherche pas à lire en moi...
Il me regarde, c'est tout.
Puis il cille, une fois, et le temps reprend son cours. Je détourne le regard et me redresse, fait craquer mon dos et me dirige sans un mot vers l'arrière. Je n'ai rien à dire. Je suis leur prisonnier, après tout. Sans doute viens-je encore de perdre une occasion de m'enfuir, la dernière peut-être. Mais tenter sa chance ne rime à rien si l'on est pas sûr de réussir. J'ai besoin d'une opportunité. Mais si elle ne venait jamais ? Suis-je si lâche, si peureux, que je n'essaye même pas de prendre le risque ?
Quatre contre un. Ai-je seulement une chance ?
Chang prend le volant, Barton, la place du mort... En d'autres circonstances, j'aurai pensé quelque chose comme "niark niark niark", mais je me sens soudain terriblement abattu. J'ai non seulement perdu tout ce qui faisait mon existence, en des circonstances que j'ai également oubliées, mais j'ai aussi perdu tout contrôle sur ma vie. Je ne suis qu'une marionnette désarticulée, un objet qu'on déplace d'un point A à un point B...
Je veux vivre, pourtant. Maintenant plus que jamais.

(à suivre)

*******
Duo, Quatre et m77 : ... (déprime totale)
Heero et Trowa : ... (état normal)
Wu Fei : .. Bon, faut quand même bien qu'il y en ait un qui parle, je me dévoue. Qu'est ce qui vous arrive ?
Duo, Quatre et m77 : j'déprime !
Wu Fei : ^^; Et pourquoi tu/vous déprimes/ez ?
Duo : Tu me poses sérieusement la question là ? T'as pas lu le chapitre ou quoi ? Je touche le fond !
Quatre : Duo me déteste et ça s'améliore pas !
m77 : Sois logique, c'est un POV, je parle au nom de Duo, s'il déprime, moi aussi...
Duo *entre ses dents* : Bien fait !
m77 : Je t'ai entendu !
Duo : M'en fous !
Quatre : Je vois... C'est un cercle vicieux : vous faites déprimer Duo, ce qui vous fait déprimer vous...
m77 : Hum...
Quatre, tout sourire : Une seule solution : arranger les choses ! ^^
m77 : Tu veux dire, écrire le chapitre 4 ?
Quatre : Oui, mais en arrangeant les choses ! Faire que Duo m'aime bien de nouveau, par exemple.
m77 *regard suspicieux*
Quatre : Ce n'était qu'un exemple, comme ça, pris au hasard... ^^;
m77 : Quatre, tu es louche... Hum... Le chapitre 4... *se retourne vers Hee-chan* C'est vrai que le chapitre 4 devrait me plaire...
Heero *arrive en courant* : POV alterné ?
m77 : ^^
Heero : PAS DE SUITE !
Duo : Tu me laisserais pas dans cet état quand même !
m77 : Duo, crois moi, il vaudrait mieux pour toi aussi qu'il n'y ait pas de suite...
Duo : ... ... ...
Heero et Duo : PAS DE SUITE !
m77 : ^^ Merci, le moral et l'inspi reviennent ! ^^
Trowa : Elle vous a eu...



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